Il a été confirmé par l'AFP que la bonne orthographe du prénom du garçon est "Nahel" et non pas Naël. 
Commentaires sur Nanterre : un mineur de 17 ans tué à bout portant lors d'un contrôle de police
- Initiateur de la discussion Elisa Covo
- Date de début
@Anechka J'ai vu ce tweet aussi mais j'avoue que c'était tellement gros que je pensais à un troll, mais s'il a été révoqué c'est que c'était sérieux ? Mon opinion de la police est abyssale mais apparemment ils peuvent toujours tomber plus bas 
@Bloem On tourne en rond donc je vais arrêter de te répondre mais j'avoue que je suis impressionnée par toutes ces circonvolutions mentales que tu déploies pour dédouaner l'auteur de ce crime, ça doit te demander beaucoup d'énergie.
@Bloem On tourne en rond donc je vais arrêter de te répondre mais j'avoue que je suis impressionnée par toutes ces circonvolutions mentales que tu déploies pour dédouaner l'auteur de ce crime, ça doit te demander beaucoup d'énergie.
Je crois qu'il y a deux discussions parallèles, ce qui engendre un dialogue de sourd : d'un côté on parle de la délinquance (qui existe, et qu'une partie de notre frange politique refuse de regarder en face par démagogie), d'un autre on parle de violences policières. Et ce n'est pas du tout la même chose. Oui il y a une hausse de la délinquance (et perso je suis à 100% pour qu'on en parle honnêtement sans se cacher derrière notre petit doigt), et non un gamin de 17 ans n'a rien à faire au volant d'une voiture, a fortiori quand il est connu pour conduite sans permis et refus d'obtempérer. Par contre, c'est peut-être pas le moment pour avoir cette discussion, et encore moins pour relativiser les faits.
Parce que franchement, c'est grave ce qu'il se passe avec la police française. Les mecs sont en roue libre totale, les violences policières explosent, et l'usage de la force n'est (globalement) ni proportionné, ni régulé. On a pu le voir avec les manifestations contre la réforme des retraites, et on continue à le voir avec ce qu'il s'est passé hier. Tuer un gamin de 17 ans qui ne représentait pas un danger direct pour les policiers, c'est grave et inacceptable. Un pistolet c'est pas un joujou dont on se sert quand on en a envie. C'est une putain d'arme létale.
Et le pire : c'est que dans ce genre d'affaire, les policiers n'hésitent pas à mentir pour ne pas se faire choper par leur hiérarchie. Et qu'ils sont très rarement punis, parce qu'il y a un déni général sur la question (oserais-je même dire : un aveuglement total). Et qu'ils sont de toute façon jugés par leurs pairs, aka l'IGPN, ce qui est complètement ubuesque.
Bref, à la fois je comprends un peu où veut en venir @Bloem, même si c'est maladroitement exprimé, et à la fois, on ne peut pas relativiser ce genre de chose. Parce que quand la police d'un pays commence à jouer les cowboys, c'est pas très très bon signe pour la démocratie (c'est un euphémisme)
Parce que franchement, c'est grave ce qu'il se passe avec la police française. Les mecs sont en roue libre totale, les violences policières explosent, et l'usage de la force n'est (globalement) ni proportionné, ni régulé. On a pu le voir avec les manifestations contre la réforme des retraites, et on continue à le voir avec ce qu'il s'est passé hier. Tuer un gamin de 17 ans qui ne représentait pas un danger direct pour les policiers, c'est grave et inacceptable. Un pistolet c'est pas un joujou dont on se sert quand on en a envie. C'est une putain d'arme létale.
Et le pire : c'est que dans ce genre d'affaire, les policiers n'hésitent pas à mentir pour ne pas se faire choper par leur hiérarchie. Et qu'ils sont très rarement punis, parce qu'il y a un déni général sur la question (oserais-je même dire : un aveuglement total). Et qu'ils sont de toute façon jugés par leurs pairs, aka l'IGPN, ce qui est complètement ubuesque.
Bref, à la fois je comprends un peu où veut en venir @Bloem, même si c'est maladroitement exprimé, et à la fois, on ne peut pas relativiser ce genre de chose. Parce que quand la police d'un pays commence à jouer les cowboys, c'est pas très très bon signe pour la démocratie (c'est un euphémisme)
Si c'est à cela que tu fais référence, deux ados décédés suite à une chute en scooter, poursuivis par la police. C'était en 2019, à Grenoble, ils s'appelaient Fatih et Adam, c'étaient des gamins sans histoire, et ils avaient, je crois, 17-18 ans.
Les flics qui déclenchent une course poursuite pour un casque non porté (terrible infraction passible d'une amende de 135€), ils savent :
1)qu'ils mettent en grand danger les gosses sur le scooter
2)qu'ils mettent en danger aussi n'importe qui qui serait sur la trajectoire de la course poursuite
Ils l'ont fait quand même, et donc ont décidé délibérément de mettre en danger deux gamins pour un casque, et les gamins sont morts. Alors certes, on est pas au niveau de ce qui s'est passé à Nanterre, mais pour moi la police a quand même des choses à se reprocher dans cette histoire aussi...
Je trouve ça complètement fou qu'on parle de sentiment d'impunité pour ce genre de situation (enfin, sauf si on parle du sentiment d'impunité des policiers). Si tu ressens un sentiment d'impunité, est-ce que tu vas avoir comme réflexe de t'enfuir en voyant la police ? Ben non, vu que si tu as un sentiment d'impunité, tu te dis que tu ne risques rien.
Là c'est lexact 'inverse d'un sentiment d'impunité : si les gamins se sont enfuis sur leur scooter (et on pourrait aussi parler de Zyed et Bouna, qui étaient également des gamins qui n'avaient rien à se reprocher), c'est parce que justement, ils savent qu'ils risquent bien plus que ce qu'ils ne devraient risquer en cas de contrôle par la police...
(et pour l'ado décédé à Nanterre, c'est encore pire : il a un pistolet braqué sur lui et la personne qui tient le pistolet le menace de lui tirer une balle dans la tête, on tenterait de s'enfuir pour moins que ça je crois...)
@Tipyjama Ta question rhétorique, ce n'est pas justement ce qui s'est passé à Annecy? Le policier a fini par se résoudre à tirer car l'autre type était en train de poignarder tout le monde sur son chemin après avoir fait un massacre au parc, et une balle a touché un vieux monsieur par inadvertance?
Je ne crois pas avoir entendu dans les médias qu'on a rejeté la faute sur le policier d'avoir attendu avant de tirer puis d'avoir du s'y résoudre et fait une victime collatérale, toute la responsabilité a été mise sur le tueur (et sur l'immigration, mais bon).
Dans ton exemple ça aurait pu être le même chose: le policier ne met pas en joue Nahel, Nahel prend la fuite, le policier essaie de viser les pneus et 1) Nahel percute l'enfant hypothétique, 2) le policier touche l'enfant.
Mais dans cette situation le policier n'aurait pas été inquiété, il aurait fait son job en essayant de ne tuer personne (même si ça foire). Jamais on ne lui aurait reproché de ne pas avoir tuer le conducteur avant qu'il ne prenne la fuite. Au contraire il aurait été congratulé d'avoir bien tout fait pour que la situation ne dégénère pas, et la responsaibilité de la mort de l'enfant aurait été à 100% sur le conducteur.
Je ne crois pas avoir entendu dans les médias qu'on a rejeté la faute sur le policier d'avoir attendu avant de tirer puis d'avoir du s'y résoudre et fait une victime collatérale, toute la responsabilité a été mise sur le tueur (et sur l'immigration, mais bon).
Dans ton exemple ça aurait pu être le même chose: le policier ne met pas en joue Nahel, Nahel prend la fuite, le policier essaie de viser les pneus et 1) Nahel percute l'enfant hypothétique, 2) le policier touche l'enfant.
Mais dans cette situation le policier n'aurait pas été inquiété, il aurait fait son job en essayant de ne tuer personne (même si ça foire). Jamais on ne lui aurait reproché de ne pas avoir tuer le conducteur avant qu'il ne prenne la fuite. Au contraire il aurait été congratulé d'avoir bien tout fait pour que la situation ne dégénère pas, et la responsaibilité de la mort de l'enfant aurait été à 100% sur le conducteur.
@Chat-au-Chocolat C'est à dire que la délinquance, il faut en parler de manière intelligente. Et c'est rarement ce qu'on entend dans les discours les plus véhiculés.
Il y a les solutions court-termistes, privilégiées par la droite et l'extrême droite (je schématise), que sont la répression, l'usage de la force, la violence. Souvent, on va invoquer un retour à l'autorité, une autorité de l'Etat qui serait incarnée par la force policière. Avec en filigrane une instance marquée sur le laxisme supposé des institutions aujourd'hui qui ne sont pas assez fortes, assez fermes, pour faire face.
Et la vision sur le long terme, qui tend à favoriser la prévention, l'éducation, la prise en compte des circonstances favorisantes (milieu social, familial, perspectives d'avenir et leur absence). Tout de suite, ça devient plus complexe, car on élève le débat au-dessus des considérations un peu bas de plafond du type "faut multiplier les contrôles de flics et faire passer aux gosses l'envie de faire des conneries, je te materais tout ça, moi". Et surtout, on admet que la solution n'est pas magique, que ça ne va pas être miraculeux, que c'est un travail de fond qui mobilise de nombreux intervenants, qui va faire lourdement appel à l'Etat, à ses ressources, à sa politique publique, et qui va mettre peut-être plusieurs années à porter ses fruits. Ça demande de mettre de l'argent dans les communes dites populaires, fonder des maisons de quartiers, des bibliothèques, donner des subventions aux écoles et aux mairies pour qu'elles puissent emmener leurs élèves au musée, au théâtre, en classe de découverte, etc. Bref, donner d'autres horizons.
Sauf qu'axer le débat public là-dessus, ça demande une vraie volonté politique et un désir de se remonter les manches, de se mouiller. Forcément, c'est bien plus consensuel de voir le problème par le petit bout de la lorgnette et de flatter les bas instincts du peuple en promettant toujours plus de violence. Il y a cette frange de discours un peu simpliste qui parle par exemple de la "culture de l'excuse" quand on avance l'idée que la délinquance juvénile doit être contextualisée pour être comprise. Pourtant, ces thèses-là ne datent pas d'hier. C'est la philosophie de l'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante qui a posé les fondations de la justice pour les mineurs telle qu'on la pratique encore aujourd'hui dans les tribunaux : favoriser l'éducatif sur le répressif.
Il y a les solutions court-termistes, privilégiées par la droite et l'extrême droite (je schématise), que sont la répression, l'usage de la force, la violence. Souvent, on va invoquer un retour à l'autorité, une autorité de l'Etat qui serait incarnée par la force policière. Avec en filigrane une instance marquée sur le laxisme supposé des institutions aujourd'hui qui ne sont pas assez fortes, assez fermes, pour faire face.
Et la vision sur le long terme, qui tend à favoriser la prévention, l'éducation, la prise en compte des circonstances favorisantes (milieu social, familial, perspectives d'avenir et leur absence). Tout de suite, ça devient plus complexe, car on élève le débat au-dessus des considérations un peu bas de plafond du type "faut multiplier les contrôles de flics et faire passer aux gosses l'envie de faire des conneries, je te materais tout ça, moi". Et surtout, on admet que la solution n'est pas magique, que ça ne va pas être miraculeux, que c'est un travail de fond qui mobilise de nombreux intervenants, qui va faire lourdement appel à l'Etat, à ses ressources, à sa politique publique, et qui va mettre peut-être plusieurs années à porter ses fruits. Ça demande de mettre de l'argent dans les communes dites populaires, fonder des maisons de quartiers, des bibliothèques, donner des subventions aux écoles et aux mairies pour qu'elles puissent emmener leurs élèves au musée, au théâtre, en classe de découverte, etc. Bref, donner d'autres horizons.
Sauf qu'axer le débat public là-dessus, ça demande une vraie volonté politique et un désir de se remonter les manches, de se mouiller. Forcément, c'est bien plus consensuel de voir le problème par le petit bout de la lorgnette et de flatter les bas instincts du peuple en promettant toujours plus de violence. Il y a cette frange de discours un peu simpliste qui parle par exemple de la "culture de l'excuse" quand on avance l'idée que la délinquance juvénile doit être contextualisée pour être comprise. Pourtant, ces thèses-là ne datent pas d'hier. C'est la philosophie de l'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante qui a posé les fondations de la justice pour les mineurs telle qu'on la pratique encore aujourd'hui dans les tribunaux : favoriser l'éducatif sur le répressif.
@Clèves Je crois que c'est Sarkozy qui avait dit que les policiers n'avaient pas à jouer au foot avec les gamins.
Alors que je pense que si, si les policiers jouaient au foot avec les gamins, les remontrances, les mises en garde, les interpellations pourraient avoir plus de poids. Surtout sur de la petite délinquance, les flics pourraient faire de la prévention bien plus facilement sur un terrain après un match qu'en patrouillant avec une allure de cowboy. Ils seraient accessibles.
Ca ne résoudrait pas tout, comme tu dis il faudrait beaucoup plus d'adultes bienveillants autour des jeunes en rupture pour qu'ils grandissent en ne faisant que des petites conneries, mais ça serait un premier pas.
Alors que je pense que si, si les policiers jouaient au foot avec les gamins, les remontrances, les mises en garde, les interpellations pourraient avoir plus de poids. Surtout sur de la petite délinquance, les flics pourraient faire de la prévention bien plus facilement sur un terrain après un match qu'en patrouillant avec une allure de cowboy. Ils seraient accessibles.
Ca ne résoudrait pas tout, comme tu dis il faudrait beaucoup plus d'adultes bienveillants autour des jeunes en rupture pour qu'ils grandissent en ne faisant que des petites conneries, mais ça serait un premier pas.
Y'a des témoignages (d'autres vidéos, et d'un des passagers de la voiture) qui commencent à sortir comme quoi les policiers auraient frappé Nahel avec la crosse de leur arme
Et qu'il n'a donc pas démarré volontairement mais involontairement en étant sonné par les coups qu'il a reçu.
( Et la voiture est une automatique)
Et qu'il n'a donc pas démarré volontairement mais involontairement en étant sonné par les coups qu'il a reçu.
( Et la voiture est une automatique)
@Clèves @Kettricken @doudouillitsa (et autres, dsl c'est le soir, j'ai pas le courage de citer toutes les personnes qui ont réagit à mes posts)
Avec un peu de recul, je comprends que mes messages aient pu heurtés. A force de vouloir se justifier on finit par justifier n'importe quoi.
Finalement la conclusion de mon premier message était ce que je voulais dire:
"Ça restait qu'un gamin qui a commis une connerie. Ça méritait pas la mort."
J'ai jamais voulu dire que c'était ok de tirer sur une personne et de la tuer juste pour une infraction ou un refus d'obtempérer.
Et effectivement, débattre de la délingance (ou d'infractions) alors qu'un mineur vient de se faire tuer pour rien c'était vraiment malvenu.
Si ça va à tou(te)s je pense supprimer mes messages, sauf peut-être le premier.
Avec un peu de recul, je comprends que mes messages aient pu heurtés. A force de vouloir se justifier on finit par justifier n'importe quoi.
Finalement la conclusion de mon premier message était ce que je voulais dire:
"Ça restait qu'un gamin qui a commis une connerie. Ça méritait pas la mort."
J'ai jamais voulu dire que c'était ok de tirer sur une personne et de la tuer juste pour une infraction ou un refus d'obtempérer.
Et effectivement, débattre de la délingance (ou d'infractions) alors qu'un mineur vient de se faire tuer pour rien c'était vraiment malvenu.
Si ça va à tou(te)s je pense supprimer mes messages, sauf peut-être le premier.
C’est un peu triste mais ce qui me laisse vraiment stupéfaite c’est de voir que Darmanin a réagi fermement et parlé d’apologie du terrorisme! Je ne m’attendais vraiment pas à ça de sa part (et c’est une agréable surprise). Je ne suis pas en France donc je perçois les choses différemment mais j’imagine que ça veut dire que soit le choc dans l’opinion publique est vraiment massif et sans ambiguïté (un peu comme pour Malik Oussekine à l’époque) ou, plus inquiétant, que le ministère de l’Intérieur a des raisons de penser (données de terrain notamment) que ces groupuscules sont sur une pente glissante et qu’il risque de perdre le contrôle de certaines factions policières s’il ne réagit pas fermement.
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