@Horion Je suis contente que nous ayons levé le malentendu qui me tenait le plus à cœur (à savoir que je ne veux de mal à personne).
Par contre je re-réponds car certaines des nouvelles informations que tu donnes ne correspondent pas à ce que j’ai constaté. Je ne t’attaque pas TOI en tant personne, je rebondis sur des IDEES exprimées.
- L’article que tu avais linké (ci-dessous) ne faisait
pas le lien avec l’extrême droite anglaise : « Her gift to Better Together was welcomed by Margaret Curran,
Labour's shadow Scottish secretary »
https://amp.theguardian.com/books/2014/jun/11/jk-rowling-donates-scotland-anti-independence-campaign
- Je ne sais pas quelle était la loi avant en France mais, au Royaume-Uni, pour avoir un Gender Recognition Certificate (GRC), le Gender Recognition act 2004 (qui fait l’objet de la réforme actuellement discutée) précise que l’on peut demander un GRC « même si on n’a pas eu de traitements ou chirurgie d’affirmation de genre et que l’on ne prévoit pas d’en avoir » (ci-dessous)
https://www.gov.uk/apply-gender-recognition-certificate/who-can-apply
Par acquis de conscience je suis allée vérifier la subsection consacrée à l’Ecosse (ci-dessous) et elle stipule juste que si la demande est basé sur une dysphorie de genre (ce n’est pas nécessaire si traitement ou chirurgie), elle doit inclure la référence à un praticien de ce domaine dont le rapport dont inclure des détails sur le diagnostic.
https://www.legislation.gov.uk/ukpga/2004/7/section/3D
La querelle semble donc porter sur si l’obtention d’un GRC nécessite un diagnostic de dysphorie de genre (comme c’est actuellement le cas) ou si ce point doit être exclu des prérequis. Je ne plaide ni pour l’un ni pour l’autre (pas assez informée pour cela), je me contente de souligner que
c’est très différent d’une stérilisation ou d’une obligation de transition chimique et/ou chirurgicale (contre laquelle je me serais naturellement positionné).
Dernier point (anecdotique) : dans les publi scientifiques (que j’ai enfin lu) citées dans le tout premier de tes liens de ton premier message, j’ai avec surprise trouvé la mention d’hommes cis s’étant fait passé pour des femmes trans pour commettre des délits/crimes/infractions (je ne sais pas quel est le bon terme) dans des lieux réservés aux femmes (wc, vestiaires ou dortoirs/refuge). Dans le détail, il s’agit de 19 hommes (tous aux US sauf 1 japon, 1 UK et 1 canadien) et les délits/crimes/infractions relèvent dans 15 cas du voyeurisme (dont 10 cas de photo ou film des autres usagères à leur insu), dans 3 cas de l’exhibitionnisme et dans 2 cas d’agressions sexuelles.
Table 2 de
https://www.researchgate.net/public...tersection_of_Politics_Law_Ethics_and_Science (téléchargement libre et gratuit)
C’est très peu de cas, c’est sur, mais ils existent et semblent être à l’origine des craintes (légitimes ou non, c'est pas le sujet) de certaines féministes quant à l’élargissement de l’accès des lieux réservés aux femmes. Des craintes qui sont donc liées à la peur de dérapages
non pas de la part de femmes trans mais de la part d’
hommes cis. Des femmes peuvent évidemment avoir ce genre de comportements déviants entre elles mais ce n’est pas la question. Certaines féministes ont peur (à tort ou à raison, je n’en sais rien) qu’un changement de législation ajoute des dangers
supplémentaires à ceux déjà existants. C’est à
cela précisément qu’il faut je pense répondre pour pouvoir rassembler et militer ensemble vers des avancées satisfaisantes.
edit : je me rends compte que tous mes soulignages donnent un ton agressif à mon post du coup je précise que j'insiste car je trouve que cela vaut la peine de discuter avec toi et d'essayer de nous comprendre et nous mettre d'accord (ce qui ne serait pas le cas si j'avais une mauvaise opinion de toi).