@Mlle_Bulle
C'est très difficile de faire la part de ce qu'on veut vraiment et de ce que la société nous pousse à vouloir (note à moi-même : non, tu ne veux pas
vraiment un 20ème rouge à lèvre).
Personnellement, plusieurs choses ont joué le rôle de déclencheur. Déjà la réaction à la blague de M. Kettricken sur "tout sauf des gosses".
Puis quand M. Kettricken a commencé à me mettre la pression en mode "c'est toi qui choisi, les deux me vont, mais je veux savoir" (déjà cimer la pression... puis au final, même quand j'ai su que j'en voulais, j'ai rien dit et c'est lui qui a fini par dire "bon, on fait un enfant ?"
), ce qui m'a aidé, c'est de me projeter. Et je me suis rendue compte que si je m'imaginais avec enfant, c'était la panique totale. Mais que si je m'imaginais sans, je ressentais de la tristesse. Et je me suis dit que la peur était mauvaise conseillère.
Il y a aussi autre chose qui a été cruciale dans mon choix : avant mes 30 ans 1) j'étais célibataire endurcie donc la question se posait pas
mais surtout 2) le choix de ne pas avoir d'enfant me paraissait plus "facile", "léger" que celui d'en avoir. Les conséquences d'avoir un enfant étant tellement énormes et étant irréversible. J'ai toujours eu peur des choix irréversibles. Sauf que l'âge avançant, je me suis rendue compte que le choix de ne pas avoir d'enfant était aussi en train de devenir définitif. Bon pas là tout de suite. Mais qu'un jour dire "non, je ne veux pas d'enfant, je veux voyager et vivre ma passion" voudrait dire "je n'aurais JAMAIS d'enfant". Donc ça m'a forcée à réfléchir à long terme.
Et avec le temps, j'ai réalisé que je meurs d'envie de transmettre. Et de revivre l'enfance à travers les yeux de notre enfant. J'ai eu la chance d'avoir une belle enfance et j'ai envie de revoir Noël comme si c'était réellement magique, de raconter des histoires avant de dormir et de faire découvrir les animaux et la beauté de la nature à des yeux neufs.
Et puis je ne sais pas si vous avez vu ce film horrible "Un heureux événement", qui fait tout pour te dégouter d'avoir un bébé. Sauf que dedans, il y a une phrase qui m'a révélé un autre pan de mon envie : "Ton père et moi, on s'aimait tellement que la plus belle chose qu'on pouvait faire de cet amour, c'est un enfant". Voilà. J'ai la chance incroyable, inimaginable d'avoir rencontré M. Kettricken. Je déborde tellement d'amour pour lui. Et j'ai le sentiment que cet amour, je peux le faire croitre encore plus, à nous deux.
Bref, j'ai trouvé mes propres raison.
Mais la vie puant du c*** parfois, c'est quand je suis enfin sûre de moi que les choses me filent entre les doigts.
Et une fois encore, je ne parle que de moi. Mais c'est pour donner des exemples des choses qui m'ont aidées à faire le tri dans ma tête.
En tous cas, je comprends ce dont tu parles. J'ai beau dire que je suis hyper sûre de moi, les rares fois où j'ai cru être enceinte, ça a été la panique dans ma tête, en mode "mais qu'est-ce que j'ai faiiiiis ?!"
Mais bon, si tu suis parfois le toic des MadMaman, tu vois qu'apparemment, se poser la question à quelques jours d'accoucher est très courant. C'est normal en même temps, c'est pas rien comme décision.
)
) et à cause du fait que j'ai eu une clamydia étant jeune, ça risquait de ne pas etre facile. Il m'a dit de revenir d'ici 6 mois si il n'y avait toujours rien d'ici là. Tres optimiste le gyneco, il ne me laisse meme pas un an 
) plutôt que de me dire qu'on est tout simplement sur la même longueur d'ondes.
