Iscambe
L'orange dit "pas de quartier !"
@Hermiax : je sais bien tout ça et ma mère aussi. Évidemment que d'autres à son époque n'ont pas eu la même enfance parfaite (rien que mon père, aîné de 6 enfants dans un HLM, mon grand-père mort à 41 ans). Ça lui paraît juste de moins en moins possible de vivre dans notre monde tranquille, à l'abri, de moins en moins facile d'élever ses enfants sans embûches. Mes grands-parents travaillaient à l'usine Peugeot et petit à petit ils ont fini à des postes de cadre. Ils ont fait construire une maison en quelques années pour pas trop cher. Ils partaient en vacances avec leur fille une fois ou deux par an. C'était une vie simple sans tralalas. Ils ne roulaient pas sur l'or mais étaient heureux.
Aujourd'hui ce qu'elle voit c'est que j'ai eu du mal à trouver du boulot, comme beaucoup d'enfants de ses copines/collègues et que je suis mal payée. Que ma soeur et mon beau-frère gagnent bien leur vie mais ne s'en sortent quasiment pas et ne peuvent jamais partir en vacances. Qu'à 23 ans j'ai déjà été sexuellement agressée 3 fois, dont 2 fois avant mes 17 ans. Que le Sida n'atteint pas que les autres.
Je ne partage pas ce pessimisme. Je pense effectivement qu'un enfant est un espoir. Je m'imagine déjà expliquer à mes gamins les dégâts que peut engendrer le racisme, combien le respect est précieux, le goût d'être quelqu'un de bien. J'espère qu'ils comprendront et partageront autour d'eux les valeurs qui me paraissent essentielles.
@iaoranamoana : je reste persuadée que c'est ce qui se produira. Elle a essayé de convaincre ma soeur d'abandonner son projet de faire un troisième enfant et elle était quasiment dépressive que mon père voit le bébé avant elle quand elle est née. Mais ça reste difficile d'annoncer une nouvelle si géniale à son entourage et de n'avoir aucune réaction positive. Et puis comme j'expliquais avant, je suis l'allergique aux bébés officielle de la famille. L'énergumène, l'électron libre, l'adolescente en rébellion qui se fait des tatouages et cumule les relations foireuses. Bref, la meuf aux antipodes de la bonne mère. Et je sais que même si ça passera, au début ce sera l'incompréhension voire le rejet. Et j'aurai juste envie de félicitations sincères et de soutien.
Aujourd'hui ce qu'elle voit c'est que j'ai eu du mal à trouver du boulot, comme beaucoup d'enfants de ses copines/collègues et que je suis mal payée. Que ma soeur et mon beau-frère gagnent bien leur vie mais ne s'en sortent quasiment pas et ne peuvent jamais partir en vacances. Qu'à 23 ans j'ai déjà été sexuellement agressée 3 fois, dont 2 fois avant mes 17 ans. Que le Sida n'atteint pas que les autres.
Je ne partage pas ce pessimisme. Je pense effectivement qu'un enfant est un espoir. Je m'imagine déjà expliquer à mes gamins les dégâts que peut engendrer le racisme, combien le respect est précieux, le goût d'être quelqu'un de bien. J'espère qu'ils comprendront et partageront autour d'eux les valeurs qui me paraissent essentielles.
@iaoranamoana : je reste persuadée que c'est ce qui se produira. Elle a essayé de convaincre ma soeur d'abandonner son projet de faire un troisième enfant et elle était quasiment dépressive que mon père voit le bébé avant elle quand elle est née. Mais ça reste difficile d'annoncer une nouvelle si géniale à son entourage et de n'avoir aucune réaction positive. Et puis comme j'expliquais avant, je suis l'allergique aux bébés officielle de la famille. L'énergumène, l'électron libre, l'adolescente en rébellion qui se fait des tatouages et cumule les relations foireuses. Bref, la meuf aux antipodes de la bonne mère. Et je sais que même si ça passera, au début ce sera l'incompréhension voire le rejet. Et j'aurai juste envie de félicitations sincères et de soutien.