Envie d'avoir un enfant ? (pas d'annonce de grossesse ici, merci)

[Filoute.]

Bon alors juste après avoir dit ici que j'étais zen ce mois, une amie nous a appris sa 2eme grossesse. C'est la 3eme qui nous annonce sa 2eme grossesse en un mois. Ça m'a foutu un petit coup quand même
Et surtout, mon copain qui dit à son pote "olala vous foutez la pression tous là !" et le gars qui répond "ah bah oui c'est ça de choisir une petite jeune !". Tssss S' ils savaient que c'est monsieur qui n'était pas prêt !
Maintenant c'est une question de patience ! Et c'est d'autant plus dur quand tout votre entourage est constitué de parents de jeunes enfants et de futures mamans pour la 2eme fois !

 

[Mama Sara]

Bon et bien je pourrai boire durant les fêtes, maigre consolation puisqu'en vrai je n'aime pas franchement ça...
Prise de sang négative ce matin, je m'en doutais depuis quelques jours et si c'était très difficile hier soir, aujourd'hui ça va mieux. Je suis surtout hyper blasée de devoir tout recommencer encore. Les médecins n'arrivent pas à trouver un traitement qui me convienne, ils ont tellement peur que je fasse une hyper-stimulation qu'ils me donnent des doses homéopathiques totalement inefficaces. Je connais les risques et je les remercie de ne pas les avoir pris jusque là, mais j'en ai assez de perdre du temps. De toutes façons j'imagine que maintenant nous n'avons plus le choix. Soit on tente le diable, soit on laisse tomber.

J'ai l'impression de finir l'année comme je l'ai littéralement commencé: en équilibre sur une plaque de glace; j'ai oublié mes crampons, le vide sous mes pieds et encore un col à franchir. A l'époque je m'étais demandé si c'était un mauvais présage pour le reste de l'année d'avoir faillit crever un 1er janvier. Et bien la réponse semble être oui. Peut-être que si je commence l'année 2018 la tête dans la cuvette des toilettes je la finirai de la même manière?

 

[Kettricken]

@Mama Sara
Je retiens cette idée de finir l'année la tête dans les cuvettes. mais au final, je ne pourrais même pas puisque mes règles étant arrivées en avance, les Nouvel An va tomber juste après mon ovluation. Donc picoler un peu oui, mais j'oserai pas carrément me mettre une murge, hélas.

Ah et je m'en veux fort de penser ça mais le soir du Nouvel An, on a plusieurs invités dont mon amie qui est en parcours pma depuis plusieurs mois. Et je sais que je vais surveiller si elle boit ou non (elle boit rarement) et que je vais être mal si je ne la vois pas trinquer. Je vais être stressée, sur le qui-vive, alors même qu'au fond, je lui souhaite de réussir.
Elle me disait il y a déjà plusq d'un an que si ça se trouve, on allait être mamans en même temps, mais je sens que je vais encore rester sur le carreau.

J'ai pris rdv avec notre gynéco pour enfin discuter pma. J'ai pas envie, j'aimerais tellement que ça marche tout seul, genre "magie", comme la dernière fois. Mais je suis épuisée d'attendre.
Je gérais beaucoup mieux avant ma fausse-couche. J'ai l'impression d'être revenue au tout début de mes essais, quand je pleurais à l'arrivée de mes règles après 4 mois d'essais. Samedi, j'étais tellement en détresse que j'ai appelé ma mère en sanglotant (ce qui ne m'arrive jamais jamais).

 

[Growing Entish]

@Mama Sara @Kettricken

 

[Kettricken]

@Mama Sara Je me souviens que tu avais dit que tes médecins avaient choisi d'y aller progressivement dans ton parcours de pma. D'après tes discussions précédentes avec eux, tu penses qu'ils seront d'accord pour augmenter la stimulation ? Tu sais déjà si vous pourrez lancer rapidement un nouvel essai ?
Quels sont ces risques dont tu parles ?

 

[Mama Sara]

@Kettricken

J'ai tellement oublié qu'on pouvait faire des bébés sans PMA que je n'avais même pas pensé à l'ovulation. Calcul fait, la mienne devrait tomber autour du 1er janvier ou du 2. Avec beaucoup de chance, ça fonctionnera à ce moment là et tout le monde pensera que c'est un "bébé-oubli de pilule" dû à une trop grosse gueule de bois.

Pour ta question: mon souci c'est donc que je n'en ai pas. J'ai une très bonne reserve ovarienne et mes ovaires fonctionnent très bien. Résultat, je fais des hyper-stimulations avec des doses hormonales très faibles. Il y a différents degrés d’hyper-stimulation, mais dans les cas les plus graves ça peut aller jusqu'à l'insuffisance rénale ou les accidents thromboemboliques (phlébite, embolie pulmonaire...). C'est très rare mais il semblerait que je sois une bonne candidate .
Du coup, mes médecins me prescrivent des doses très faibles qui suffisaient pour les IAC mais ne suffisent plus pour les FIV. Lors de la première tentative on a pu prélever que 6 ovocytes (ce qui est franchement mauvais pour une FIV et n'a pas permis de congeler des embryons) et pour la seconde on en a obtenu que 2 (donc pour le coup nul à chier). Du coup la FIV n°2 s'est transformée en IAC n°4.
On a beaucoup espéré vu que la première IAC avait fonctionné. On se disait que là, avec 2 follicules et environ 50 millions de spermatozoïdes, ça ne pouvait que marcher. Et non.
Ce qui m'embête c'est que pour les deux premières tentatives de FIV, j'étais très optimiste. Lors de la première je n'avais même pas imaginé que je pouvais faire de l'hypostimulation vu que je suis plutôt sujette à l'hyperstim. Lors de la deuxième j'étais convaincue que les médecins avaient tiré des leçons du premier essai et qu'ils m'avaient prescrit un traitement adapté. Maintenant je sais que l'erreur est encore possible et que le résultat peut être pire. Et la perspective de me piquer encore et encore pour rien me fatigue d'avance.

D'autant que je suis de plus en plus convaincue que si souci il y a, il se situe plutôt au niveau de la nidation, et si c'est bien le cas je ne vois pas comment la PMA peut m'aider.

Je retourne voir le spécialiste début janvier, donc je tenterai de me réinscrire en FIV lors du cycle suivant...

Je comprend tout à fait tes sentiments par rapport à ton amie. Nous avons des amis qui nous ont annoncé vouloir lancer le deuxième bientôt et je sens bien qu'ils vont réussir à le pondre avant même que j'arrive à tomber enceinte. Ce sont de très belles personnes et de supers parents, mais ça me reste tout de même en travers de la gorge.

 

[Kettricken]

@Mama Sara Je suis désolée, mais qu'est-ce qu'une IAC ?

A te lire, j'imagine un peu la lassitude que tu dois ressentir. Ca doit être épuisant de mettre tellement d'énergie dans ce parcours et de dépendre ainsi d'autres gens.
L'avantage que j'avais ces derniers temps, c'était de pouvoir ne pas y penser au moins la 1ère semaine du cycle, voir tout le cycle si j'en avais marre. Mais quand tu dois te rendre à des rdv médicaux etc, j'imagine bien que c'est quasi pas possible.
Qu'est-ce qui te fait dire que le soucis vient de la nidation ? Tu as déjà évoqué ça avec un médecin ?

Si je peux te demander, comment ton compagnon vit-il la chose ?
J'ai encore essayer de parler à M. Kettricken hier et sa réponse est que lui, il est là pour me soutenir, que de toutes façon twitter lui a bien appris qu'en tant qu'homme blanc cis hétéro, il n'a rien à dire (il ne le dit qu'à moitié pour rire) et que de toutes facons, sa manière à lui de gérer, c'est de pas en parler. Sauf que du coup, moi, j'ai aucune idée du degré de ras-le-bol et/ou de détresse qu'il atteint.
Il m'a demandé si je demandais ça parce que j'avais peur qu'il ne soit pas assez impliqué. La question m'a tellement surprise que j'ai presque crié "non!". Tellement c'est à mille lieux de ce que je pense. Mais je me dis que pour qu'il en arrive à demander ça, c'est qu'on ne communique pas super bien sur ce qui se passe et qu'on se fait des idées chacun dans son coin sur ce que l'autre doit ressentir.


PS : pour les Mad qui ne sont pas en parcours pma ou qui s'interrogent sur un 2ème bébé, j'espère que mes posts un peu déprimés de ces derniers temps ne vous empêchent pas de poster. J'ai toujours dit que je pensais que ce topic devait être un reflet de ce qu'il ya de joyeux et difficile dans le projet d'enfant. Et si je joue à mon corps défendant le rôle de témoin d'un parcours difficile, et que je squatte un peu pour parler de ma détresse ces derniers temps, ça ne veut pas dire que vous ne pouvez pas poster des messages coeur/pailettes/enthousiaste à la suite de mes lamentations

 

[Mama Sara]

@Kettricken
Pardon, j'ai trop intégré le jargon PMA.
IAC signifie: Insémination Artificielle avec sperme du Conjoint. On dit IAD lorsque le sperme vient d'un donneur.

Effectivement c'est difficile de ne pas y penser lors des cycles de stimulations. Mais entre deux j'oublie tout et je déconnecte complètement. Comme je le disais, j'oublie même qu'on peut faire un bébé sans aide donc je ne pense pas du tout à l'ovulation et nous ne programmons pas nos rapports. C'est l'un des côtés très reposants de la PMA, même si c'est un peu paradoxal.

Spoiler: blabla sur la nidation

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Spoiler: blabla sur mon mec

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edit: je viens de voir que le podcast de Fab sur la PMA vue par les hommes est sorti: ici

 

[Pluk]

@Kettricken @Mama Sara Des câlins pour vous et pour cette fin d'année ! Je n'ose pas dire plus, du style "vous en faites pas, ça marchera bientôt"... On sait pas Et c'est relou d'entendre ça.
Mais, vous faites tout pour en tout cas, on est relativement toutes sur la bonne voie, on a les armes en main (les ovaires, les ovules, les spermatozoïdes...), l'aide médicale pour plusieurs d'entre nous, et avec tout ça, même si ça prend du temps, tout devrait concorder un jour ou l'autre.

Spoiler: Gynéco et stim'

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Voilà, voilà !

 

[UranusMarie]

Un gros à toutes, c'est pas la joie en ce moment ici...
Il n'y a pas de mots de toute façon, juste bon courage à toutes - tous !

 

[Perlea.]

Beaucoup de courage à tous et toutes en cette fin d'année.

Je voulais poker @Margottine et @Fealynn ..

Spoiler: ne pas citer

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[Sohranna]

@Pluk Moi au contraire, ma gynéco m’a dit qu’il fallait mieux que ce soit tous les deux-trois jours, que tous les jours. Une question de richesse du sperme ou un truc comme ça. Après, si ton partenaire a un sperme de winner, vous pouvez peut-être vous permettre un rapport par jour

@Kettricken @Mama Sara Votre détresse fait tellement écho en moi. J’ai l’impression que je suis un parcours un peu similaire au vôtre (ou que j’en suis sur le chemin). Courage...
Juste un petit mot @Mama Sara, il y a quand même pas mal de médecins qui ont le syndrome de dieu et ne supportent pas d’entendre des patients suggérer des pistes. Tes questionnements sont pourtant légitimes. Mon entourage recèle de personnes qui se sont auto-diagnostiquées après des années de souffrances, ou qui ont fini par voir LE médecin qui a trouvé le problème, après en avoir vu 50 pour qui c'était « psychologique ». N’hésite pas à chercher un second avis avec un médecin qui t’écoutera, si tu as un sérieux doute.