@Jinko Pas pour moi, non.
J'ai choisi tard d'avoir un enfant et je l'ai attendu 3 ans. Ce qui fait que j'ai eu bien le temps de faire le tour de la vie sans enfant. Quand mon fils est né, cela faisait tout juste 7 ans que j'étais en couple avec M. Kettricken et on en avait profité pour déjà faire de beaux voyages, profiter de faire des restos, des expos, des grasses mat, d'être insouciants. Du coup, je n'ai pas ressenti de deuil à faire (d'autant que bon, j'ai beaucoup soufffert des années d'infertilité, donc la joie d'en sortir a aussi pris le pas).
Parfois, je regrette certains éléments de mon ancienne vie, notamment le temps en amoureux. Mais ça n'est jamais couplé à un manque de mon ancienne vie.
J'ai adoré mon ancienne vie, j'adore ma nouvelle vie. Chacune ont leurs avantages et leurs inconvénients et j'ai la chance de m'épanouir dans les deux
Et puis ce "changement de vie" (précédé d'autres changements de vie) m'a aussi appris que la vie n'est faite que de phases. Je suis convaincue que mon compagnon et moi allons vieillir ensemble et que du temps en amoureux, on en retrouvera dans quelques années. Là, j'ia la chance de serrer dans mes bras tous les soirs les deux personnes que j'aime le plus au monde, et j'aime profondément voir mon compagnon dans son rôle de père. J'en profite, parce que ça passera aussi
Par contre, pendant ces années d'infertilité, j'ai du me préparer à faire le deuil d'une vie sans enfant.
Je savais que je pouvais être heureuse sans enfant (mais pas en continuant d'essayer d'en avoir, or j'aurais eu bcp de mal à reprendre la pilule, donc ça aurait été compliqué), vraiment heureuse, mais je sais que j'aurais dû faire un gros deuil, surtout après tellement d'années à tendre vers ce but