J'avoue que je comprends de moins en moins l'aspect invisibilisation de l'histoire... Fin plus j'y réfléchit, plus je me demande POURQUOI le genre en particulier ça a l'air si important de le mentionner h24 alors qu'il y a plein d'autre aspect de notre identité qui ne sont pas mentionné systématiquement dans la langue (le poid, la taille, la couleur de peau, etc)
D'un côté les français accordent de moins en moins (et n'ont jamais réellement bien accordé) et ce pour des raisons purement linguistiques : ce n'est pas très important, c'est rajouter beaucoup de lettres pour préciser un détail facultatif, le ratio effort-intérêt est négatif.
Pour prendre un exemple très parlant, pour passer le bac, ça m'arrangerait de ne pas avoir à me soucier de ça, ça me ferait gagner du temps, ça préserverait un peu ma main, ça m'éviterait d'avoir à réfléchir sur les accords et de faire des erreurs.
Je plussoie x1000
Quand je dois rédiger une lettre de motivation, vu comment je peux me prendre la tête sur les accords de participe passé avec "avoir", si on pouvait supprimer les accords féminins, je serais 100% pour
(quelques exemples "Mes diverses missions m’ont amené"; le m' de m'ont, c'est moi, donc j'accorde amené ou pas? et "Cette expérience dans le monde du travail m’a confortée", conforté, é? ée? ) (et bien entendu, les gens qui se genrent au masculin n'ont pas ce problème à gérer, ce qui est un avantage non négligeable pour éviter de faire des fautes de français et être mal perçu dans certaines occasions..)
Par ailleurs et je l'ai déjà dit, c'est pas non plus un consensus de dire que le genre est essentiel dans la langue. De nombreuses langues s'en passent et personnellement, je trouve ça intrusif, qu'on se soucie de mon genre quand on s'adresse à moi.
La aussi, je suis d'accord. Actuellement on me genre au féminin, et je m'y suis totalement habitué, mais je-sais-plus-qui proposait que face à l'augmentation du nombre de genre, il serait bien qu'on genre tout le monde au iel tant qu'on ne sait pas, puis qu'on demande à chaque personne ce qu'elle préfère. Bah ça clairement, ça me ferait du mal. Je tolère le "elle" par habitude, je n'y porte plus aucune attention. Mais si à chaque nouvelle rencontre, je dois faire un
choix qui ensuite dictera à la personne la perception qu'elle a de moi, et que je dois expliquer le pourquoi du comment, wouah, l'horreur (pour moi)
(d'ailleurs, paradoxalement je me revendique femme pour des raisons féministes : dès qu'on me sort des "les femmes sont comme-ci, comme ça, je suis en mode "non, je suis une femme et pourtant je suis pas comme ça, stop les stéréotypes". (mais la véritable traduction serait : "tu me perçois toi et la société comme une femme, j'ai évolué et grandis en étant considéré comme une femme et pourtant je ne corresponds pas aux stéréotypes que tu projettes sur les personnes perçues comme des femmes, donc merci de ne pas mettre tous les gens que tu perçois comme des femmes dans le même bateau, ce serait gentil"). Si je devais annoncer à tout le monde que je suis sans genre, je perds une partie de mes moyens d'action pour lutter contre les stéréotypes. D'ailleurs, je pense qu'il y aurait une grosse régression à ce niveau là, parce qu'on aurait "les femmes = stéréotypes féminin; les hommes = stéréotypes masculins, et puis les gens qui sont pas stéréotypés = non-binaire/agenre; ce qui à mon sens nous enfermerait tous un peu plus dans des cases... )
(bon mon dernier paragraphe est une grosse divergence par rapport au sujet, mais c'est sorti tout seul
)