J'ai toujours adoré lire à haute voix.
(Hyper original pour quelqu'un qui fait du théâtre mais soit.
)
C'est une habitude que j'ai depuis que je suis petite, même après avoir appris à lire "dans ma tête" je continuais à pratiquer la lecture à voix haute toute seule dans ma chambre. Mon petit plaisir était de lire à mes parents ou mon frère. Partout. Tout le temps. Je crois qu'à un moment ils en avaient même vraiment marre.
Le soir c'était moi qui sautais dans le lit de mes parents et réclamait de leur lire une histoire avant le coucher, cela donnait une situation assez cocasse.
Ce petit rituel dura assez longtemps, à l'époque j'avais d'ailleurs l'impression d'être super bizarre et en avais un peu honte, maintenant je trouve ça plutôt cool.
Ça ne m'arrive bien entendu quasiment plus avec des romans, même si j'aime toujours autant faire les différentes voix des personnages, ce serait un peu fatiguant à faire avec les descriptions d'un Zola de 500 pages.
Par contre je le fais toujours avec de la poésie par exemple, je trouve tout de suite que le texte prend une autre dimension, le rythme et les sonorités prennent d'un coup beaucoup plus d'ampleur. Ça me paraît beaucoup moins facile et bien plus triste de lire dans ma tête ces mots couchés sur le papier. Ma relation avec la musique est je pense un peu du même ordre, je ne peux absolument pas m'empêcher de chanter les paroles, c'est pour le coup réellement de l'ordre de l'instinctif puisque je le fais parfois même inconsciemment. Enfin quand j'écris bien sûr, je suis tout bonnement incapable de ne pas me relire sans cesse. Improvisant mon propre gueuloir, je recommence et modifie jusqu'à satisfaction - souvent trop d'ailleurs, puisqu'au lieu de me concentrer sur mes dernières phrases, je reprend ma relecture du début à chaque fois, ce qui augmente considérablement le temps d'écriture.