Je me demande...

16 Février 2009
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ça m'interroge pas mal aussi le diagnostic d'hypersensibilité. J'ai l'impression que l'hyper-sensibilité est souvent confondue avec le fait d'être très démonstratif, et de réagir à beaucoup de choses. Donc oui, moi je veux bien croire quand des gens se disent hypersensibles parce qu'ils éprouvent facilement des émotions fortes (tristesse comme joie ou colère) et que ça affecte avec leurs relations avec leurs proches. Par contre ça veut pas dire que les personnes peu démonstratives éprouvent moins de choses. Édit: Parfois j'ai l'impression que l'auto-diagnostic se fonde sur des raisonnements du type "être triste = pleurer toutes les larmes de son corps et hurler en s'arrachant les cheveux et en se frappant la poitrine". Comme s'il fallait nécessairement que les sentiments soient exprimés de façon hyper évidente. Alors que les choses peuvent être beaucoup plus subtiles que ça et c'est pas parce qu'une personne ne manifeste pas ouvertement sa tristesse qu'elle n'en n'éprouve pas.
Il y a des tas de raisons qui font qu'on peut être hyper démonstratif sans pour autant être plus sensible que la moyenne et il y a aussi des tas de raisons qui font qu'on peut être extrêmement sensible sous des dehors beaucoup plus réservés.
 
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7 Octobre 2007
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Fribourg
ça m'interroge pas mal aussi le diagnostic d'hypersensibilité. J'ai l'impression que l'hyper-sensibilité est souvent confondue avec le fait d'être très démonstratif, et de réagir à beaucoup de choses. Donc oui, moi je veux bien croire quand des gens se disent hypersensibles parce qu'ils éprouvent facilement des émotions fortes (tristesse comme joie ou colère) et que ça affecte avec leurs relations avec leurs proches. Par contre ça veut pas dire que les personnes peu démonstratives éprouvent moins de choses. Édit: Parfois j'ai l'impression que l'auto-diagnostic se fonde sur des raisonnements du type "être triste = pleurer toutes les larmes de son corps et hurler en s'arrachant les cheveux et en se frappant la poitrine". Comme s'il fallait nécessairement que les sentiments soient exprimés de façon hyper évidente. Alors que les choses peuvent être beaucoup plus subtiles que ça et c'est pas parce qu'une personne ne manifeste pas ouvertement sa tristesse qu'elle n'en n'éprouve pas.
Il y a des tas de raisons qui font qu'on peut être hyper démonstratif sans pour autant être plus sensible que la moyenne et il y a aussi des tas de raisons qui font qu'on peut être extrêmement sensible sous des dehors beaucoup plus réservés.

L'hypersensibilité n'est pas forcément synonyme d'hyper-expression des sentiments.

Je suis hypersensible et pourtant toujours très contenue dans l'expression de mes émotions.
Ce n'est pas pas parce qu'on resent plus fortement les choses que ça se traduit forcément par une expression exacerbée des dites émotions.
 
V

Vogel

Guest
Quand c'est dans le cadre d'un autre diagnostic (notamment de TSA, de dépression, ...) on parle plutôt de trouble de la régulation émotionnelle (@Clematis dans le cadre des TSA je sais que cela est documenté sous cette appellation). Les professionnels peuvent le qualifier à partir de comportements qui évoquent une sévérité dans le ressenti émotionnel et des manifestations handicapantes.

(HS @Clematis mais même si le HPI ne se trouve pas dans les classifications des maladies il se trouve que dans les faits les psychologues et psychiatres posent bien ce diagnostic et même très (trop ?) fréquemment)

@Chandernagor (et d'autres) même si on ne peut pas résumer une émotion à ses manifestations physiques je pense qu'il y a quand même un lien à faire. Tu mettais pour caricaturer "pleurer à s'en arracher les cheveux et se frapper la poitrine" mais en fait quand j'étais dépressive c'était le genre de choses que je faisais, je pleurais jusqu'à m'en mettre des claques, me mordre les poings ou ne plus pouvoir respirer, je pleurais partout, devant tout le monde sans pouvoir me retenir, et je pense qu'on peut quand même sûrement conclure que j'avais une régulation moindre des émotions et donc un ressenti plus important que quelqu'un qui verse quelques larmes quand il est triste, bien que cela ne veut pas dire bien entendu que ce quelqu'un ne ressent rien et que sa tristesse n'est pas légitime. Ce n'est pas qu'il éprouverait "moins" de choses mais que d'une manière ou d'une autre leur cerveau tempère mieux les symptômes. Si on ne doit pas évaluer une émotion qu'à ses manifestations je pense qu'il y a quand même un lien à faire dans la plupart des cas, sans pouvoir dire combien...
Je peux de toute façon comparer ce qu'était mon état à l'époque à mon état d'aujourd'hui et oui, je ressens les émotions totalement différemment, c'est moins souvent et moins ravageur. Mais cela n'était pas isolé et se trouvait dans le cadre d'une autre maladie.
 
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Pink Bubble

Machin, là, qui fait la pub Guess
26 Février 2011
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Un "je me demande" qui reste dans le thème du coup.
Comment vous a-t-on diagnostiqué ? Avez-vous mentionné des doutes à des professionnel.l.es de santé ou est-ce que c'est ell.eux qui ont trouvé que vous aviez les symptômes correspondant à tel "trouble" (je sais pas si le mot est approprié ?)

Édité.
 
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12 Juin 2014
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Je me demande comment les sites de rencontre vont évoluer. Est-ce qu'il y aura plus de vidéos à la ''tik tok'' (genre comme dans les films où dans les agences matrimoniales on montre une vidéo de prétendant.e.s à la personne selon les goûts qu'elle a exprimés? Est-ce qu'il y aura plus d'audio/de vocaux? :hesite:
 

Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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@Pink Bubble

Alors pour mon cas, j'ai fait des dépressions multiples depuis l'adolescence. Mais toujours des dépressions réactionnelles (divorce des parents difficiles, pression psychologique de ma mère, harcèlement scolaire et moquerie sur mon poids, du coup anorexie, re harcèlement scolaire, décès de ma grand-mère qui était une deuxième maman et enfin burn out au boulot et découverte de mon lupus).

Lors de ma dernière dépression, j'ai fait une TS et j'ai fini aux urgences. J'ai été prise en charge dans un service d'urgence psy pour les TS.
Il faut savoir que j'étais infirmière psy à l'époque et que mon père est bipolaire (peut-être ma grande sœur aussi, elle veut pas se faire diag mais elle a les mêmes symptômes que nous).
J'avais jamais vraiment envisagé la bipolarité avant. J'en ai parlé aux internes qui m'ont dit que c'était sûrement pas ça car j'avais jamais vraiment fait d'épisodes maniaques.
J'ai été par la suite prise en charge par une psychiatre de ville qui m'a fait passé des questionnaires, pour voir si j'avais pas des phases hypomanes (c'est des phases où le cerveau est en sur activité, où on a envie de faire pleins de projets, on dort beaucoup moins voir insomnie mais on n'est pas vraiment fatigué, on est très créatifs et les pensées filent dans tous les sens, mais sans vraiment se mettre en danger, donc les proches ont juste l'impression qu'on est très motivé). Et mes antidépresseurs m'ont déclenché une vraie phase maniaque peu après (d'après ma psy, ça arrive souvent chez des bipolaires non diagnostiqué à qui on donne des AD). J'ai dépensé plus de 3000 euros sur google play, j'arrivais pas à m'arrêter de faire des dépenses stupides sur des jeux bêtes. Comme une pulsion.

Suite aux questionnaires qui montraient bien des phases hypomanes + ma première phase maniaque, le diagnostic a été posé. Après il y a plusieurs types de bipolarité (certains ont des hallucinations pendant les phases maniaques et beaucoup se paranoïa). C'est pas mon cas du tout et c'est pour ça que c'est passé sous silence pendant des années.

Voilà pour l'histoire du diagnostic :)

J'ai eu des thymoregulateurs pendant un an et demi environ (Dépakine). J'ai pas eu l'impression que ça a vraiment fonctionné. J'avais toujours des phases hypomanes. Comme m'a dit ma psy, elles partiront jamais vraiment. Il faut apprendre à vijrr avec. Par contre mes phases dépressives étaient vraiment hard, du coup je suis sous AD à vie, et ça a super bien marché car depuis j'ai pas refait de vrais épisodes dépressifs.
Elle m'a donné aussi des clés pour gérer mes phases, comment repérer si je refais un épisode maniaque (mais pour elle, à part si j'ai vraiment un choc émotionnel, ça ne devrait pas arriver). Mes traitements pour le lupus sont pas du tout compatible avec mes thymoregulateurs. Après comme j'ai travaillé en psy, c'était beaucoup plus facile à repérer aussi pour moi.

J'ai eu la grande chance de tomber sur une super psy, qui était pas pro traitement, vraiment à l'écoute, qui n'aimait pas la psychanalyse. Même si ça fait deux ans que je la vois plus, c'est dommage que j'ai déménagé car c'est rare d'en trouver une bien.

Je pense que le conseil c'est de trouver une bonne psy (quitte à en faire plusieurs, généralement ceux qui annoncent qui font de la thérapie cognitivo comportementale sont plutôt safe car anti psychanalyse). Leur approche c'est aider à repérer les symptômes, travailler sur eux pour avoir des clés et les gérer par la suite. Ils vont pas forcément analyser toute l'enfance (même si c'est important pour comprendr certains traumatismes).

Je te souhaite bon courage en tout cas. C'est pas facile mais on apprend à vivre avec :)
 
M

Membre supprimé 290887

Guest
J'ai l'impression qu'on tape un peu sur les psychanalystes sur ce topic, je veux juste amener un autre son de cloche et dire que lors d'un cadre dépressif suivre une psychanalyse m'a été extrêmement bénéfique et que je connais un tas d'autres personnes qui vont mieux aussi grâce à ça, que ça soit dans des cas de "petites" névroses ou accompagné d'une prise de médicaments suite à de diagnostics médicaux :fleur:
 

Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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@celacanto

Je pense qu'il y a de bons professionnels qui pratiquent la psychanalyse et c'est pour cela que le suivi est bien.
L'ayant étudié, ce qui me dérange, c'est que rien n'est basé sur le scientifique contrairement à la psychiatrie moderne qui est basée sur la neuropsychiatrie.
Beaucoup de concept de psychanalyse viennent de personnes qui ont émis des théories sexistes, homophobes et transphobe. D'ailleurs beaucoup de concepts aujourd'hui sont remis en question parles professionnels de santé (comme le fait que se soit la mère qui crée l'autisme de son enfant).

Après j'entends que cela peut-être bénéfique. D'ailleurs la psychiatrie moderne s'appuie sur certains concepts de psychanalyse pour étayer l'enfance du patient par exemple et pointer d'où viennent certains traumatismes. Je pense que ce qui fait qu'une thérapie est bénéfique à la base, c'est surtout un professionnel bienveillant, empathique et dans le non jugement. Peu importe la méthode finalement.

Mais la psychanalyse a fait beaucoup plus de dégats que de bénéfice sur les patients que j'ai pu voir en service. D'ailleurs je trouve que c'est assez auto culpabilisant comme méthode (big up à une collègue qui me sort que les maladies auto immunes sont crées par le cerveau pour se punir de quelques choses...haha bref, je suis atteinte de maladies auto immunes je précise).
 
17 Juin 2019
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ça m'interroge pas mal aussi le diagnostic d'hypersensibilité. J'ai l'impression que l'hyper-sensibilité est souvent confondue avec le fait d'être très démonstratif, et de réagir à beaucoup de choses. Donc oui, moi je veux bien croire quand des gens se disent hypersensibles parce qu'ils éprouvent facilement des émotions fortes (tristesse comme joie ou colère) et que ça affecte avec leurs relations avec leurs proches. Par contre ça veut pas dire que les personnes peu démonstratives éprouvent moins de choses. Édit: Parfois j'ai l'impression que l'auto-diagnostic se fonde sur des raisonnements du type "être triste = pleurer toutes les larmes de son corps et hurler en s'arrachant les cheveux et en se frappant la poitrine". Comme s'il fallait nécessairement que les sentiments soient exprimés de façon hyper évidente. Alors que les choses peuvent être beaucoup plus subtiles que ça et c'est pas parce qu'une personne ne manifeste pas ouvertement sa tristesse qu'elle n'en n'éprouve pas.
Il y a des tas de raisons qui font qu'on peut être hyper démonstratif sans pour autant être plus sensible que la moyenne et il y a aussi des tas de raisons qui font qu'on peut être extrêmement sensible sous des dehors beaucoup plus réservés.

(Tu peux me dire si tu ne veux pas être citée :fleur:)

Je suis dans un espèce d'entre deux. Je n'ai pas été chez un psychologue/psychiatre/sophrologue pour me faire diagnostiquer avec "l'hypersensibilité". Je ne sais même pas si ce que j'appelle "hypersensibilité" est de l'hypersensibilité au sens médical du terme.

Je suis qqn qui essaie de montrer plus mes émotions, dans le sens où je demande de l'aide quand ça ne va pas, j'essaie de dire aux gens que je les aime, que je suis là pour eux, ou alors, s'ils m'ont blessée, j'essaie de leur expliquer calmement mon ressenti (j'ai aussi mon bon ego sur lequel je dois travailler et j'essaie de m'excuser plus souvent :lunette:).

Par contre, il peut m'arriver des fois où je suis "chargée" en émotions, au point que ça peut affecter mes relations sociales. Quand je suis "chargée" (ça peut être à l'annonce d'une très mauvaise nouvelle, ou alors quand j'ai vu un film qui m'a marqué ou quand j'ai été confrontée à l'une des choses qui me rend misérable à l'intérieur), une petite contrariété peut libérer des crises de colère, d'angoisse, de panique. J'ai des vagues d'émotions qui arrivent et qui me frappent et si je ne m'isole pas, je peux me mettre à crier, à hyperventiler, à ne plus sentir mes mains et mes pieds ou à avoir du mal à respirer. Je peux gérer quand je suis toute seule mais si je rentre dans une dispute ça peut être très mauvais pour moi, et pour les autres.

Je ne sais pas du tout si c'est de l'hypersensibilité. Je ne sais pas non plus s'il y a un diagnostic. J'essaie d'avoir les contacts d'un bon sophrologue en Île de France afin d'avoir des billes pour contrôler mes émotions, mais en dehors de ça, je ne sais pas vraiment quoi faire... Heureusement, comme je sais identifier tout ça, les grosses crises de colère et de panique arrivent de moins en moins souvent, mais tout de même, je ne sais pas si c'est vraiment ce que les médecins appellent "hypersensibilité"?
 

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