Pour abonder dans le sens de
@Aesma, je suis de la génération Y (au lycée dans les années 2003/2006) et nous on décorait nos affaires avec des logos de marques de fringues sans capter que ça n'envoyait aucun autre message que de la promotion gratuite et de la distinction sociale
Je trouve aussi que la génération Z est beaucoup plus politisée que la nôtre. Par exemple je regardais Skins récemment, (les premières saisons datent de 2006/2007 et sont bien dans l'air de leur temps), et je me suis fait la remarque que comparé à maintenant, les personnages étaient tous assez nombrilistes. Certains affrontent des problématiques très graves, mais aucun membre du groupe ne s'engage pour une cause quelconque. Ca reste centré sur leur univers, (les parents, l'école et les imbroglios sentimentalo-sexuels). Y'a pas vraiment de préoccupation pour ce qui se passe dans le reste de la société.
Après, entre amis on parlait politique, on commentait les élections, on avait un point de vue, mais on n'intervenait pas dans le débat à l'échelle de la société, là où les jeunes générations actuelles se sont emparées de sujets comme le réchauffement climatique, l'état de la planète, les questions de genre, le racisme, etc. et montrent une conscience générationnelle que nous on n'avait pas.
Je nuancerai quand même en ajoutant que cette génération elle s'engage politiquement pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Quand on parle de l'engagement de la génération Z on pense spontanément à Greta Thunberg, au mouvement Woke, etc. Mais il y a aussi le pendant reac' de ça avec les mascu et les incels fans de Zemmour sur JVC. Ce qui contraste avec les Y aussi, c'est que de notre temps (
) il était impossible de se déclarer ouvertement pro-Le Pen. Faire ça, c'était se couvrir de honte et se faire étiqueter raciste antisémite, homophobe et facho. Les idées d'extrême-droite étaient encore bien identifiées comme telles, alors que maintenant je suis assez choquée d'entendre des lycéens dire que Marine Le Pen elle raconte peut-être pas que des conneries
Il y a une décomplexion autour de ça qui n'existait pas encore au début des années 2000.
Je ressens moi aussi un précipice entre moi et les personnes nées à la fin des années 90 et plus tard, on n'a pas du tout le même rapport à la vie, les filles que je connais et qui ont dans les 22-23 ans sont sans arrêt sur les réseaux sociaux, tellement dans la dictature du paraître...
