@Ifri C'est compliqué de te répondre

Je n'ai jamais cherché consciemment à créer cet équilibre, je crois. Je pense que, quand on est heureux, c'est justement le moment où on ne se demande plus constamment si on est épanoui et comment être plus heureux. À vrai dire, en voyant ton message, je me suis dit "ah ça serait intéressant si des Madz qui sont épanouies répondent", et juste après je me suis rendue compte que moi, depuis quelques années, je suis épanouie

Je pense que ça aide à trouver son équilibre de ne pas se mettre la pression sur certaines conventions sociales qui sont sensées convenir à la majorité mais qui, nous, ne nous apportent rien. Par exemple, moi je n'ai pas besoin d'avoir une bande de meilleur-e-s ami-e-s proches à qui je parle régulièrement pour être heureuse, ni de pratiquer un sport ou une activité artistique/culturelle. D'autres personnes vont être heureuses sans être proches de leur famille, sans avoir de vie spirituelle ou amoureuse, sans jamais voyager, sans engagement associatif, ... et c'est ok ! Ce qui convient à l'un-e ne va pas forcément convenir à l'autre et vice-versa. Pendant longtemps, j'ai beaucoup culpabilisé de ne pas avoir de vraie amitié profonde, je pensais que quelque chose devait clocher chez moi si, à vingt ans, je valorisais le couple et la famille plus que l'amitié. Mais on est tou-te-s différent-e-s, et petit à petit on trouve quels éléments nous font du bien et lesquels comptent moins pour nous.
(Je ne sais pas si ce que j'écris t'aide, j'ai l'impression de sortir d'énormes banalités haha !)
EDIT : Et pour la question des doutes sur ses choix de vie, je n'en ai pas vraiment, dans le sens où si je fais un choix et que finalement il ne me convient plus, bah je changerai et ferai autre chose. Si dans un an je veux re-travailler dans le social, bah je le referai. Si je préfère faire un métier moins passionnant mais plus rémunérateur et du bénévolat à côté, je le ferai aussi. Si un jour mon copain ne me rends plus heureuse où amoureuse, on se séparera. Si vivre en France ne me convient finalement plus, je re-déménagerai à l'étranger. Ce n'est pas parce que j'ai fait un choix à un moment donné que je suis condamnée à le respecter toute ma vie (à quelques exceptions près, si on a un enfant on ne peut pas changer d'avis après coup bien sûr !). Bien sûr, il y a des inégalités : c'est beaucoup plus facile d'avoir cette flexibilité quand on est en bonne santé physique et mentale, qu'on n'a pas de dette ni de parent âgé ou à notre charge financière, etc. Mais il faut arrêter de croire que les choix qu'on fait dans les 20-30 premières années de notre vie définissent tout notre avenir !