@Pistolay : ah pardon, j'avais pas vu la citation.
Quand je dis que les citoyens n'ont pas de devoirs envers l'Etat, c'est au sens constitutionnel du terme si je peux m'exprimer ainsi. Les droits dont tu disposes en tant que citoyenne ne sont pas conditionnés par le respect de devoirs. Bien évidemment, pour vivre en communauté, il y a des lois qui organisent la vie en société mais il y a des principes fondamentaux auxquels les lois ne peuvent (en principe, dans un Etat de droit digne de ce nom) déroger, sauf motifs impérieux d'ordre public, santé publique... C'est pour ça, par exemple, que les lois pénales sont particulièrement encadrées car les sanctions qu'elles prescrivent peuvent entrainer une lourde atteinte et/ou privation de libertés.
Mais un citoyen n'a pas de devoirs envers l'Etat. Si on lit la Constitution, la seule fois où il est fait mention de devoirs...c'est concernant le Président de la République (à méditer pour Macron,
). C'est le principe du contrat social, tu acceptes de te soumettre à l'Etat, de payer l'impôt, de servir en cas de guerre... à condition qu'il remplisse certaines obligations -ou devoirs- à ton égard.
Si je me réfère tant à la Constitution, c'est aussi parce-que c'est le coeur de notre droit. Dans la hiérarchie des normes, c'est la Constitution qui est à son sommet donc qui encadre tout notre système. Ca me hérisse le poil quand j'entends Macron dire qu'un citoyen a "des devoirs avant des droits" parce-que ça laisse entendre que l'un dépend de l'autre...alors que non, jamais.
Je ne suis pas naïve, je ne dis pas qu'on est libres de faire ce qu'on veut, quand on veut, sans se soucier de rien ni de personne. Ce n'est pas ce que je dis mais je crois sincèrement et c'est une conviction, pas une vérité objective, que la liberté doit rester le principe et l'obligation, l'exception. Mais encore une fois, c'est sans doute une affaire d'opinion et de convictions...même si ça a un vrai impact sur la façon dont on conçoit notre société, nos institutions ou encore nos droits.