@Rocksteady
J'ai fait une rapide recherche biblio et même si ce n'est pas très surprenant, un des facteurs de risque de bébé secoué est l'isolement social. Ça peut aller dans le sens de ce que dit
@Alzire, une vie en communauté diminuait peut-être les cas de maltraitance qui affectaient la survie de l'enfant.
Je me disais aussi qu'il y avait davantage de transmission de savoir pour apprendre à s'occuper d'un nouveau-né ; la survie de ce dernier conditionnant la pérennité du groupe, le soin des bébés était peut-être une charge davantage partagée. Moi la première semaine de vie de ma fille, j'arrivais à peine à la porter correctement (contrairement à mon conjoint), je galérais à l'allaiter, j'étais totalement incompétente malgré le mythe de la maternité comme étant "naturelle" et "instinctive" pour les femmes... alors certes j'avais vu mes soeurs passer par là mais je ne vivais au quotidien avec elles, j'ai commencé à m'occuper de mes neveux et nièces seulement quand ils sont devenus des gros bébés. Peut-être que si j'avais vécu en communauté j'aurais été un peu plus douée dès les premiers jours.
Bon là ça dépend évidemment des enfants, mais j'ai l'impression que quand ma fille était collée à nous elle pleurait largement moins (par exemple quand on la mettait en écharpe et qu'on marchait), en fait il suffisait qu'elle soit nourrie, propre, contenue, au chaud et en mouvement pour que ça aille. Après évidemment il y avait quelques pleurs du soir qui étaient difficiles à expliquer mais globalement dégainer le téton ou marcher en l'ayant dans nos bras ça fonctionnait. Or nos modes de vie ne permettent pas forcément de pouvoir garder les petits collés à nous en permanence, surtout qu'en général on n'est que deux pour le faire (dont un qui travaille...) D'ailleurs ce qui semble être remarqué par tous les parents autour de moi, c'est que lors des crises de larme d'un nourrisson, ça arrive souvent qu'il se calme quand une personne "fraîche" le prend, c'est-à-dire quelqu'un qui n'est pas épuisé et pas au bout du rouleau... donc ça va aussi dans le sens de ce que dit
@Alzire, le fait que d'autres prennent le relai doit être un facteur favorable pour éviter la maltraitance.
Après une petite recherche sur internet je suis tombée sur cette théorie qui m'a fait rire : le fait de pleurer et de demander l'attention des adultes tout le temps permettrait de ne pas avoir une petite soeur ou un petit frère trop rapidement, ce qui aurait pu favoriser la bonne santé du bébé
en même temps c'est vrai que dans un monde sans biberon, le fait d'avoir une mère qui allaite + qui est enceinte ça ne doit pas aider à avoir une grosse production de lait...