Je m'en veux de penser ça mais...

[RainyMood]

@HellaSlytherin Bah quand t'es élevée dans une ambiance où on te fais sentir que tu emmerde le monde, que t'es une chochotte, que tu dois penser aux autres parce que c'est le plus important et que t'as pas le droit de te plaindre, t'as évidement du mal à te confier. Donc tu garde tout pour toi parce tu te dis que tu vaut pas la peine d'être entendue quand ça va pas.

 

[vercoquin]

je pense que ça dépend clairement de "l'état" dans lequel on est (coucou l'alcool, par exemple). Bien sûr, il y aura des gens qui auront plus de facilités (voire trop), à parler librement de ce qui les concerne de manière intime. Mais parfois, on peut se retrouver dans des situations qui, entre autre, débloquent. Je ne suis pas du genre à parler beaucoup de ce qu'il m'arrive, plus à écouter, mais je me rappelle d'une fois où j'ai déballé un truc out of nowhere. J'étais sur un tournage, j'avais quitté mon copain et une autre chercheuse (on se connaissait que de vue / relation cordiale) me demande "tu as passé une bonne soirée ??" ce à quoi, j'ai répondu, - bof, j'ai rompu Sur le coup, je n'ai réfléchi à rien. J'ai eu honte bien après. MAIS, je pense aussi que dans ces cas-là, une simple interaction peut libérer des choses ET des relations (on a fini par devenir amies des mois plus tard, et pas juste en lien avec ce sujet)

Alors ouais, parfois c'est malaisant d'entendre des choses pas cool en plein milieu d'une conversation. Ca arrive surtout en groupe et je pense que c'est inhérent à l'effet un nombre vs. 1, ce qui est assez dommage.

 

[Horion]

@Yoonishan oui cela doit venir de l'éducation qu'on a reçu mais pas que, je pense aussi que cela vient tout simplement de la personnalité de la personne.

Ben pour répondre à ta question, c'est justement une problématique. Je me rend compte que je me mets souvent en situation de vulnérabilité, enfin en tout cas les gens pensent que je le suis car je me livre facilement. Mais ce que je livre n'est pas vulnérable pour moi car c'est souvent des sujets sensibles (comme les viols que j'ai subi ou ma maladie) mais que j'ai énormément travailler et d'en parler, ça ne me fait plus rien. D'ailleurs ça peut déstabiliser certains aussi. Après par exemple, autant ma maladie j'en parle très facilement parce ce que c'est mon quotidien. Je ne cherche pas à me faire plaindre qu'en j'en parle, c'est plus pour expliquer par exemple si mes potes veulent aller dans un bar loin où il faut marcher et qu'une nouvelle personne essaye de me convaincre d'y aller, j'explique que marcher longtemps ça me fait mal aux hanches pour x raisons.
Pour les viols par exemple, je vais pas en parler comme ça de but en blanc, c'est plutôt si la conversation dérive sur le féminisme et qu'on parle de ce genre de thématique.

Sinon je crois que je me sens plus à l'aise d'en parler avec des inconnus que je risque de ne pas recroiser qu'avec mes proches. D'ailleurs j'aime moins me livrer à mes proches. C'est bizarre.

 

[skippy01]

Je m'en veux de penser ça, mais quand on me remercie alors que je n'ai pas l'impression d'avoir fait quelque chose d'exceptionnel ou que les remerciements sont exagérés, j'ai très envie de temporiser les éloges ou demander à la personne pourquoi elle me remercie. Je me garde souvent de le dire pour ne pas donner à l'autre l'impression de jeter des perles aux cochons (d'autant que d'après ma mère, c'est très impoli), mais je ne peux pas m'empêcher de penser ça. Syndrome de l'imposteur ? Manque de confiance en moi ?

 

[Nastja]

Je m'en veux de penser ça parce que ça part d'une bonne intention mais je suis tombée sur le blog d'une mère de famille zéro déchet.
Autant certains articles me semblaient sympas (faire son savon de Marseille ou son liquide vaisselle), d'autres sont intéressants pour qui veut faire du zéro déchet (fabriquer ses propres mouchoirs - clairement pas mon truc vu ma phobie des trucs sales mais ça peut intéresser des gens), autant je suis tombée sur l'article "emballer ses cadeaux de Noël sans papier" et je suis restée un peu bête quand j'ai eu terminé de lire.
En gros, elle réutilise des morceaux de tissus qu'elle repasse bien pour enlever tous les plis. Ensuite elle les scelle avec du pistolet à colle puis elle les décore avec des paillettes collées avec de la colle blanche. Et elle est fière de dire que le tissus est réutilisé ensuite en le mettant en machine.

Donc pour résumer :
la meuf a fait tourner son fer pour repasser des coupons de tissus,
de la colle en silicone avec un pistolet à colle,
une machine,
et des paillettes qui sont parties dans l'eau.

Tout ça pour ne pas utiliser du papier qui sera recyclé en partie.
Du papier craft aurait très bien fait l'affaire, voire du papier journal à ce rythme.

Mon post est hyper jugeant mais j'étais un peu déconcertée par cet article.

(j'anticipe pour le fer et la machine qu'elle a peut-être combinés avec ses machines et repassages de la semaine mais quid de la colle en silicone et des paillettes?)

 

[RainyMood]

@Nastja Euh ouais c'est pas très écolo, elle se complique la vie pour pas grand chose, elle aurait pu mettre du papier journal ou kraft qu'elle peu recycler en fait.

 

[Chat-au-Chocolat]

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[LovelyLexy]

@Chat-au-Chocolat petite correction les Etats Uniens sont protestants, pas catholiques ( les Catholiques sont d'ailleurs pas forcément bien vus)

 

[skippy01]

@Chat-au-Chocolat

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[Ada or ardor]

@Chat-au-Chocolat :
Et ce n'est pas plus compréhensible si tu réalises que les gens qui pensent ainsi (le combo homosexualité = pêché, lecture littérale de la bible, rejet de l'IVG etc) vivent dans des familles, des communautés, des régions entières où c'est la pensée majoritaire ?
Du bah c'est pas facile du tout de passer par une phase de remise en question de tout ça, c'est "ancré" plus que simplement raisonnablement dans les gens (je veux dire que c'est pas juste une question de logique et de science, il ne suffit pas "d'expliquer" aux gens qui pensent comme ça qu'ils ont tort et hop ils changent d'avis !).
J'ai lu l'autobiographie d'une femme de 28/30 ans qui a grandi dans une famille mormone-zinzin (survivalisme / apocalypse, refus de se soigner par la médecine traditionnelle, vraiment super extrême même pour les mormons) et c'était fascinant de lire le développement de sa remise en question de la parole de ses parents.
(Une éducation, de Tara Westover ) Mais c'est super compliqué et ça coûte forcément de couper les ponts avec la communauté dans laquelle on a grandi !

 

[Chat-au-Chocolat]

@Ada or ardor J’ai lu aussi « Une éducation », c’est un superbe livre !
Mais justement tout le message du livre c’est que l’autrice commence à remettre ses croyances en question quand elle entre à l’université et qu’elle s’élève grâce à l’éducation et la culture.
Du coup, dans un monde et à une époque où tout le savoir est accessible d’un clic (il y a Internet, mais aussi les livres...) et où de plus en plus de gens vont à l’université, ça me parait encore plus aberrant que certaines personnes restent coincées dans des croyances d’un autre âge. Après, je comprends bien que c’est difficile de remettre en question ce qu’on a appris dans l’enfance et de potentiellement couper les ponts avec sa famille/communauté.
Mais il reste une partie rationnelle de mon être qui pense que cette situation est incompréhensible au XXIe siècle

 

[skippy01]

Du coup, dans un monde et à une époque où tout le savoir est accessible d’un clic

C'est là qu'entre en jeu la bulle cognitive, mécanisme psychologique qui est aussi celui des réseaux sociaux. Elle te rend aveugle à tout ce qui ne confirme pas tes croyances, soit parce que tu n'y accordes aucun crédit, soit parce que des algos t'empêchent d'en voir la couleur. Parce que «tout le savoir», ça inclut aussi les idées religieuses, et si t'es croyante, forcément, c'est uniquement vers elles que tu vas te tourner.