@Clematis : Disons que je sais que je n'appartiens pas à la norme des autres (on me l'a trop souvent dit pour que j'oublie) mais vis à vis de moi je me sens normale. L'impression d'être différent c'est vis à vis des autres, je ne crois pas que ce soit incompatible avec le fait de se sentir sois-même parfaitement normal. Enfin si on a personne à qui se comparer, la norme c'est nous-même donc il y a pas de raison de se sentir différent.
D'ailleurs pour moi je vise plus l'acceptation des différences en disant que toutes ces particularités sont normales que de faire en sorte d'être dans la norme. Je trouve que les normes n'ont pas de sens en fait. Chacun a sa propre norme, pour moi c'était les autres qui étaient différents de ma norme. Qu'est ce qui les rendaient plus légitimes de me reprocher de ne pas être dans leur norme ? Rien au final, juste qu'iels ont décidé que leur norme valait mieux que la mienne.
C'est un peu pareil quand il y a effectivement diagnostique (handicap, maladie etc ...), ça reste la norme pour ces personnes. C'est la confrontation aux autres qui fait se poser des questions. J'imagine le potentiel soulagement, ce diagnostic ça peut être vu comme un bouclier face aux remarques des autres. On a un nom pour ça, ce qu'on est est reconnu et fait partie d'une forme de norme.
Edit : Sans compter les potentiels traitement qui peuvent aider si notre particularité engendre de la souffrance. Même s'il y a une certaine ambivalence dans ces cas là, la réduction de la souffrance est un soulagement mais on peut se sentir moins "nous" et en souffrir d'une certaine manière.
Après je parlais surtout des cas comme celui évoqué par
@Margay , j'en ai croisé plusieurs dans ma vie et je suis toujours un peu interloquée. Merci d'ailleurs Margay, ça me permet de comprendre un peu mieux.