Ah tiens, un truc que je ne supporte pas : dès que les gens savent que je suis en psycho, 1/ ils pensent que je passe mes journées à analyser les moindres faits et gestes des autres 2/ je n'ai plus le droit à l'erreur.
Je ne compte plus le nombre de fois où on m'a dit (surtout ma mère...) "arrête la psycho si du déprime sans arrêt". Putain mais un psychologue c'est pas un être surpuissant, merde, ils ont aussi leur coup de blues, leur vie, leur merde, leur souci, leurs angoisses... comme tout le monde. Ca les empêche pas de bien bosser sur le terrain. Et puis hein, les cordonniers sont les plus mal chaussés, ça se vaut aussi pour les psy. OUI, j'ai un pète au casque, OUI, je déprime, OUI, j'ai des idées tordues, des peurs, des angoisses, des blessures, et blablabla.
Et les gens qui me disent "j'ai vu comment que tu l'observais, tu devais en penser des choses". Euh... non. Je regarde les gens quand ils parlent, c'est tout.
Ou encore quand on me demande "tiens Jixels, toi qu'est en psycho, t'en pense quoi de donner des fessées aux enfants/ça vient d'où l'homosexualité/tu crois que c'est normal de ceci cela/est-ce que tu peux aider machin, il va pas bien". Mais merde à la fin...
Aller voir un psy, lisez des bouquins, je détiens pas la vérité absolue et je suis humaine et surtout, étudiante. Je ne comprends pas et certaines choses sont vraiment blessantes parce que je finis par me sentir illégitime.
(voilà, c'était 33% de lamentations, 33% de je comprends, 33% de je supporte pas et 1% de fièvre)