Je ne supporte pas...

[Breathe.Me]

Un "je ne supporte pas"' tout à fait superficiel :

Je ne supporte plus de voir des chaussures Jeffrey Campbell dans presque tous les blogs mode. Surtout ces modéles.
Je suis lassée de les voir partout et je les trouve vraiment inesthétiques , "vulgaires" (enfin c'est surtout l'effet grosse pompes avec petite robe fleurie) -c'est la fille qui mets des Docs Martens qui dit ça ... mais bon-
Je sais que c'est qu'une affaire de gôut parce que c'est vraiment la forme et le talon de la chaussure qui me ... répugne (oui c'est un peu fort mais je n'ai que ça) mais vraiment je trouve que ces chaussures gâchent n'importe quelle tenue.

Ah, moi c'est le contraire. Autant au début je les supportaient pas, je comprenais pas ce que les filles leurs trouvaient à ces chaussures, et puis à force de les voir dans les blogs mode, je les trouvent superbe. Mais je les porteraient pas personnellement.

 

[Dies Irae]

Oui! je suis d'accord. C'est une grande partie de toi, il te réprésente lui aussi. Il peut même devenir la véritable passion de ta vie, de sorte qu'il passe avant tout. Mais ce n'est pas complètement et entièrement ce que tu es, toi. Et d'ailleurs, beaucoup de gens ne font pas ce qu'ils auraient aimé faire, ou un métier qui leur correspondrait réellement de sorte à s'y épanouir pleinement dedans, en accord avec leur personnalité, leurs désirs. En bref je voulais dire qu'on ne peut pas résumer qui est une personne à ce qu'elle fait et que je regrette qu'on s'intéresse en tout premier à son travail, à sa place dans la société (mais c'est une convention sociale, nous l'avons acquise comme les autres conventions sans le réaliser, nous sommes nés là-dedans). Cette place dans la société, cette fonction est tellement importante que j'ai l'impression qu'on en oublie la valeur personnelle, intime, d'une personne.

@Gringo Pour la question Qu'est-ce que tu es? au lieu de Qu'est-ce que tu fais? c'était imagé.
Je n'aime pas non plus la question "Qu'est-ce que tu deviens?" Elle implique le fait de devoir devenir. Pourquoi forcément devrait-on devenir? Et si on était, tout simplement? Si on en avait enfin le droit, d'être, sans devenir?

En évoquant ce sujet je voulais surtout mettre l'accent sur cette pression sociale, que l'on nous met sur les épaules dès notre entrée dans le système scolaire, microcosme d'une société entière, afin de devenir quelqu'un qui fait. Le statut du travail est tellement important, tellement capital, qu'il en dépasse presque tout; ce jugement permanent sur les capacités avant les valeurs, cette culture de la performance et du prestige social... Je trouve cela terrible. Après, peut-être que les gens qui ont trouvé leur voie professionnelle ne s'en plaignent pas et trouvent cela tout à fait normal, mais je pense aux gens comme moi qui sont exclus du "lot" par conviction, par mauvais choix, par les circonstances de la vie ou par échec, et doivent subir cette sorte de discrimination en "sourdine"...

Oui, je comprends bien ce que tu veux dire. Mais malgré tout, je reste un peu en désaccord avec toi, parce que quand je rencontre quelqu'un pour la première fois, ou que je discute avec quelqu'un que je connais très peu, j'ai envie de faire le travail dans l'ordre, en quelque sorte... C'est à dire connaître d'abord le vernis, le public, de la personne. Demander à quelqu'un ce qu'il est, c'est entrer directement dans son intimité, et je ne supporterais pas qu'on me pose cette question. Je ne saurais même pas quoi répondre. C'est trop vaste, trop grand, trop complexe pour être déballé à un inconnu. Je vais choisir de montrer en tout premier lieu la partie publique de ce que je suis, c'est à dire ce que je fais.
Pour le reste, je préfère attendre...

Cela dit je reconnais que dans le cas de personnes comme toi, qui sortent du lot, cette question est pénible.

 

[Ginah]

je ne supporte plus les mensonges.

 

[AnonymousUser]

Je ne supporte pas que les gens se permettent des commentaires déplacés sur ma vie privée. Je m'explique. J'hésite toujours à avouer que j'ai un petit ami dans la mesure où j'ai peur qu'on me pose des tas de questions de façon intrusive. Quand je le fais, j'espère simplement que la personne est contente pour moi, et rien de plus. Sauf que. Les trois personnes à qui je l'ai dit, personnes qui sont soit des connaissances soit des amis ont toutes eu des réflexions assez hautaines. Dans l'ordre, j'ai eu droit à :
- "j'espère qu'il durera longtemps celui-là !" (sachant que je n'ai eu que des relations longues )
- "il fait quoi comme études ?" (moi) "il travaille", (lui) "à 23 ans ?!"
- "mais arrête de changer bordel !!"
C'est assez égoïste comme plainte. Autant au départ, je m'en amusais comme si cette fausse réputation de coeur d'artichaut ne m'atteignait pas, mais au final je suis réellement déçue qu'on puisse se permettre de juger ma vie ainsi. Je ne l'ai autorisé à personne à ce que je me souvienne.

 

[Kaléidoscope]

Je ne supporte pas les individus qui, lorsqu'ils ont tort, refusent catégoriquement de s'avouer vaincus. Notamment ceux qui balancent des faits blessants afin, justement, de remuer le couteau dans la plaie histoire de sortir victorieux de cette "bataille", si je puis dire.

 

[milli]

je ne supporte pas les moustiques ça piiquuuue !! et je ne supporte pas les mensonges

 

[Nettle]

Je ne supporte pas de voir des soutiens-gorge "grande taille" rembourrés (avec le rembourage qui ne s'enlève pas bien sur). C'est bon, j'ai déjà une grosse poitrine, je vais pas rajouter du rembourrage, merci bien. Du coup, dans plein de magasins je vois des trucs chouettes, que je pourrais jamais mettre parce qu'ils sont rembourrés. Ça m'énerve !

 

[Bistre]

Je ne supporte pas de voir des soutiens-gorge "grande taille" rembourrés (avec le rembourage qui ne s'enlève pas bien sur). C'est bon, j'ai déjà une grosse poitrine, je vais pas rajouter du rembourrage, merci bien. Du coup, dans plein de magasins je vois des trucs chouettes, que je pourrais jamais mettre parce qu'ils sont rembourrés. Ça m'énerve !

Pareil, j'en ai marre qu'on me propose quasi exclusivement des soutifs rembourrés... sauf que j'ai une petite poitrine. Rhooo zut à la fin, j'ai pas le droit d'assumer des petits seins ? Je suis obligée de vouloir les faire paraître plus gros ou quoi ?

 

[Ancien membre]

La question fatidique, la question primordiale, la première, l'essentielle, celle que l'on pose en tout premier avant toute autre question, lorsqu'on connait peu ou pas du tout quelqu'un: "Et qu'est-ce que tu fais? Tu travailles?"

Comme j'aimerais la changer par: "Et qu'est-ce que tu es?" Comme j'aimerais qu'on s'intéresse à ce qu'est une personne avant de s'intéresser à ce qu'elle fait. A qui elle est, elle, elle-même, intérieurement, à comment elle va aussi, et pas à sa place dans la société et le travail. Quand on me pose cette question, je ne sais jamais quoi répondre, j'ai honte. La personne en face de moi s'attend à entendre un métier, des études, une voie professionnelle. Non, il n'y a rien, et je sens la déception ou la surprise, parce que c'est presque considéré comme anormal, quelqu'un de "jeune" qui ne travaille pas. Tout à l'heure une copine à ma mère m'a posé la fameuse question et j'ai bafouillé: "Non, je... je ne travaille pas, je.. suis fatiguée." Elle m'a répondu en prenant une voix un peu basse: "Fatiguée de rien faire..." Quel coup de poignard J'en viens à considérer cette question comme une véritable intrusion dans ma vie privée, intime. Je n'ai même pas à donner de justification au fait que je ne travaille pas; je n'ai même pas à parler de dépression ou de fatigue, à espérer qu'on me croie ou je ne sais quoi.

Si c'était possible je mettrai des milliers et des milliers de big-up. J'ai arrêté très tôt mes études et je n'ai pas vraiment de travail, pas le parcours scolaire et professionnel comme je devrais en avoir pour quelqu'un de mon âge (j'ai 24 ans), et c'est quelque chose que je ne recherche pas forcément (...) et cette question, je la redoute comme jamais, quand je rencontre de nouvelles personnes. C'est bête parce que dans ma tête tout est clair j'assume ce choix, de moi à moi mais dès que je dois l'expliquer, dire que non je ne travaille pas, que mes choix de vie se portent ailleurs, tout s'effondre et souvent je m'embrouille, ressens de la honte aussi, dès que je peux, je fais tout pour dériver du sujet, ou le ramener à l'autre, ah dieu que j'ai horreur de ça, de ce moment-là quand je rencontre de nouvelles personnes.

 

[Mitchie]

Si c'était possible je mettrai des milliers et des milliers de big-up. J'ai arrêté très tôt mes études et je n'ai pas vraiment de travail, pas le parcours scolaire et professionnel comme je devrais en avoir pour quelqu'un de mon âge (j'ai 24 ans), et c'est quelque chose que je ne recherche pas forcément (...) et cette question, je la redoute comme jamais, quand je rencontre de nouvelles personnes. C'est bête parce que dans ma tête tout est clair j'assume ce choix, de moi à moi mais dès que je dois l'expliquer, dire que non je ne travaille pas, que mes choix de vie se portent ailleurs, tout s'effondre et souvent je m'embrouille, ressens de la honte aussi, dès que je peux, je fais tout pour dériver du sujet, ou le ramener à l'autre, ah dieu que j'ai horreur de ça, de ce moment-là quand je rencontre de nouvelles personnes.

Je suis tout à fait d'accord avec toi et @Tristana ca me gêne que la première question que l'on demande à quelqu'un c'est au sujet de son métier et que l'on juge et que l'ont le classe selon celui ci.
Il y a pas longtemps j'ai fais un stage sportif où la plupart des gens avaient la trentaine et tous dans la vie active et après la question "comment tu t'appelles ?" la question qui revenait tout le temps c'était celle du métier.
Moi je ne suis pas au chômage mais étudiante et c'était tout autant en mal vu étant donné que j'étais pas dans la vie active, pas productive à la société.
Rien qu'à leur regard je sentais qu'ils me jugeaient comme une assistée et encore même si tu as un travail le degré d'attention diverge complétement selon la profession (et bien sur les professions les plus admirées sont celles où tu gagnes le plus de pognon, on utilise le moins son corps et employer des tas de personnes dans de bonnes ou mauvaises conditions).

 

[Dies Irae]

En fait je crois que je vous ai mal comprises, à propos de cette fameuse question.

Quand je demande à quelqu'un ce qu'il fait dans la vie, je cherche vraiment à savoir ce qu'il fait dans la vie, pas forcément que son métier ou ses études. Si la personne que j'ai en face de moi ne tient pas à être réduite à son travail, il me paraît tout à fait possible de me répondre des tas d'autres choses... Vous qui n'avez pas de métier ou ne faites pas d'études (ou n'en avez pas fait/eu pendant un certain temps), vous occupiez quand même vos journées, non ? Qu'on me réponde je jardine, je lis, j'écris, je médite, je cuisine, je fais du bateau, je répands ma prose sur internet, je fabrique des colliers, je chasse des papillons, ça me va très bien... Je tiens juste à avoir une idée des centres d'intérêt de la personne, savoir à quoi elle occupe son temps. De mon point de vue en tout cas, il n'y a pas de connotation "statut social" ou "salaire à la fin du mois", c'est vraiment juste parce que savoir ce que fait la personne de sa vie est de mon point de vue le meilleur moyen de l'aborder, d'aborder sa personnalité et de faire connaissance.

 

[Satin]

"Y aura qui ?" quand j'invite quelqu'un à faire quelque chose, que ça soit une après-midi, une soirée, que sais-je. Mais mec, on s'en fout de qui il y aura, si je te demande de venir c'est que je t'aime bien et que j'ai envie de passer un bon moment avec toi et d'autres, alors ramène tes fesses !

Et le pire, c'est que j'y ai droit avant toute chose, avant un "pourquoi pas", ou même un "je serais content de venir". Désolée, mais je trouve ça vexant. D'autant plus que ça fait deux ans qu'on invite les mêmes gens quand on se rassemble, donc je pourrais même pas comprendre que ce quelqu'un aie peur de connaître personne.