LegalizeMe;3181794 a dit :
Je vous trouve un peu intransigeantes dans vos propos

Comme si tout le monde devait marcher au pas martial, que la vie ne fonctionnait que sur le mode marche ou crève. Mais il y a des gens qui ont besoin de pauses, de détours, de ne pas laver leur assiette directement après manger, qui ont besoin de flâner même s'ils devraient travailler. L'oisiveté n'est pas que mère de vices, elle peut aider à se construire.
On peut rencontrer des obstacles, et ne pas arriver à les franchir et s'en plaindre quand même parce que ça fait du bien. On a le droit d'être bouffé par l'angoisse de ne pas réussir et peiner à s'y mettre. On a le droit de vouloir faire un régime et de ne pas y arriver et de s'en plaindre même.
On a le droit de pas être fort tout le temps et de trébucher, et de stagner et de régresser même. Pour qui devrions-nous être toujours à la hauteur ? On a le droit d'être faible parfois, de ne pas être un robot, de pas avoir un sang bionique.
Peut-être que j'ai tort de penser ça, que vous allez me trouver faible. Mais je m'en fiche, j'aime les losers, et les redoublants, les bordéliques et les boulimiques. Je vous laisse bien volontiers les Miss Parfaites et M. Sans Défauts. Je ne les méprise pas mais ils n'ont pas ma sympathie.
(Je rebondis sur ton post mais ça ne répond pas qu'à toi, ça répond au débat sur le ménage et aussi celui sur les régimes

)
Nan mais tu as raison, mais dire que ça nous énerve ne veut pas dire qu'on n'aime pas ces gens, ou qu'on ne comprend pas qu'ils aient des faiblesses. Tout le monde a des obstacles, tout le monde y réagit différemment. Mais quand on échoue, il faut aussi cesser de se lamenter si on ne fait rien pour changer les choses. Si on est pas prêt pour changer, tant pis, on attend le déclic, mais pas la peine de le rabâcher aux autres à longueur de temps.
Ce qu'on dit n'a aucun rapport, on ne dit pas qu'on aime les gens parfaits et qu'on déteste les losers, tu extrapoles un peu.
Je dis juste, personnellement, que je comprends qu'on soit bordélique, qu'on ne fasse pas son ménage, qu'on veuille faire un régime et qu'on le fasse pas, mais juste: qu'on cesse d'imposer ça aux autres.
Chacun fait ce qu'il veut, mais qu'il cesse de me l'imposer, ou de s'en plaindre en permanence.
Pour le régime, moi aussi perso j'ai du mal à m'y mettre, (au sport en fait) pourtant je fais des efforts, mais je vais pas me plaindre toute la journée, je peux me plaindre un peu, mais le fait de se plaindre c'est aussi une façon de rejeter ses responsabilités sur les autres, de vouloir dédramatiser, quand c'est fait de manière excessive.
Or, autant je suis d'accord qu'il ne faille pas tout dramatiser, autant, quand on stresse en permanence les autres pour des choses dont on pourrait changer, bah on arrête de le dire. On reste comme ça, mais cessons de nous plaindre, car au bout d'un moment ça ne sert à rien, et c'est repousser le moment de changer les choses, d'assumer, de prendre conscience.
(Et pour le ménage, je le répète, j'en ai rien à faire que les gens soient bordéliques, je ne dis pas que je suis madame parfaite parce que moi je suis maniaque, y'a pas de jugement de valeur, chacun sa vie, vraiment, j'impose rien à personne, seulement, dans une coloc, on s'efforce de faire un effort pour l'autre, ce n'est pas une question d'être soi même et de tolérance, juste de respect de l'autre au bout d'un moment, de faire des efforts, des concessions.
Quand on vit seul ou que ça ne dérange pas l'autre je m'en fous que tu sois bordélique, mais quand tu vis chez quelqu'un ou avec quelqu'un, on s'adapte. Je veux bien être moins maniaque, mais y'a des limites, je peux pas non plus tout accepter dans le bordel, or là, ce n'est que dans un sens.)
On ne critique pas ces gens pour ce qu'ils sont, mais sur les conséquences négatives sur les autres de leur contradiction. Il peut toujours y avoir des circonstances atténuantes, des explications, il n'empêche que pour les autres ce stress c'est fatiguant.
