Je ne supporte pas...

[alextine1703]

Je vous rejoins sur les parents souhaitant que leur.s enfant.s soie.nt HPI.
Ce n'est vraiment pas une partie de plaisir un enfant avec des neuroatypies.
Ici, on galère quasiment depuis leur naissance, parce que ce sont des enfants différents. Alors il y a des parents qui vivent des trucs beaucoup plus compliqués que nous mais honnêtement j'envie parfois les parents d'enfants plus "classiques".

Nous, on voit un nombre de spécialistes pour qu'iels soient mieux dans leur peaux, qu'iels puissent avoir des astuces pour s'adapter à ce monde. Et sans compter le temps qu'on y passe, tout ça n'est malheureusement pas pris en charge, donc le coût de tout ça est d'environ 150 à 200 € par mois.
C'est de l'énergie aussi, parce que l'école n'est pas adaptée. On discute, on échange avec beaucoup de personnes au sein de l'école, mais on répète sans cesse. D'ailleurs, un grand merci aux enseignants.es et toutes les professions scolaires et périscolaires qui cherchent à aider les gamins. Qui s'intéressent et s'adaptent aux différentes situations.

Mais, clairement, c'est de l'énergie d'être parent dans ce cas. Enfin je veux dire, davantage que pour d'autres parents. Moi il y a des jours où j'ai envie de laisser tomber. De dire à mes enfants de rentrer dans le moule, parce que je n'y arrive plus.
Mais au lieu de ça, on explique, on discute beaucoup, on fait le point sur nos émotions, sur le monde qui nous entoure. Mais personne n'a les armes pour faire face, quand on est pas du milieu médical, c'est difficile de soutenir ses enfants avec des neuroatypies.

Et le pire je crois, c'est quand j'entends que d'autres enfants s'adaptent. Du genre "bah oui mais on peut pas tout construire autour de ton enfant parce qu'il est différent. Les autres réussissent bien à vivre l'école. Pourquoi pas le tien ?"
Je dis souvent cette phrase. Mon enfant est un carré, je n'arriverai jamais à le faire rentrer dans un rond et les autres enfants y arrivent parce qu'ils sont ronds aussi.

 

[alextine1703]

@Camility Jane si j'ai bien compris ce qu'on m'a expliqué c'est que les HPI ont une façon de penser différente et par conséquent ne sont pas plus intelligents. Juste ils ne raisonnent pas pareil.

En fait, le QI ne mesure pas l'intelligence à proprement parler mais plutôt un fonctionnement de la manière de penser à l'instant T que l'on compare avec les personnes du même âge.
Vraisemblablement, le cerveau des HPI fonctionne plus rapidement (pour schématiser) d'où la pensée en arborescence (qui n'est pas spécifique qu'aux HPI).
Il me semble que j'ai lu chez la psy que les hémisphères du cerveau fonctionneraient différemment mais je ne veux pas m'avancer. Je ne sais plus si c'était une hypothèse ou si c'était avéré et je n'ai pas bien compris comment cela fonctionnait.

J'espère ne pas dire de bêtises, je ne maitrise pas le sujet. J'essaie de synthétiser ce que je comprends

 

[Marvel]

Je ne supporte plus mon travail.
Je ne supporte plus l’ambiance, je ne supporte plus d’être cadre et de ne même pas pouvoir économiser avec ce salaire pourri, je supporte plus la politique d’entreprise.
Je ne supporte plus rien, je suis crevée, j’ai mal au ventre. J’enchaîne les conneries, j’ai plus de patience, plus de mémoire, plus de goût pour ce que j’aimais auparavant et plus de temps à me consacrer, j’enchaîne les refus des postés auxquels je postule.
Je sais plus comment me sortir de là.

 

[Alpha]

@alextine1703
Les hémisphères du cerveau fonctionnement différemment si on parle de motricité : l'hémisphère gauche commande l'hémi-visage gauche et l'hémi-corps droit, et inversement pour l'hémisphère droit. Il y a l'aire du langage de Broca aussi qui est situé dans ce qu'on appelle "l'hémisphère dominant", mais la réalité, c'est que c'est le gauche chez l'immense majorité des gens, et cliniquement, ça ne change rien.
Un AVC moyen gauche ( = dans le territoire de l'artère cérébrale moyenne gauche) aura les mêmes symptômes qu'un AVC moyen droit, par exemple.
Il y a une "rumeur" avec des trucs sur Internet parlant de "cerveau droit" et "cerveau gauche", mais c'est globalement faux (un truc pour les likes...). On se sert tous de tout notre cerveau (pas de 10% seulement contrairement à une autre rumeur d'ailleurs ).

Sinon, pour les HPI : effectivement c'est défini par le QI. Mais ça n'est qu'une caractéristique sans conséquence en soi, qui n'a pas de valence pathologique. Être HPI ne veut pas dire faire des études brillantes, ça dépend de chaque personne. Ça ne veut pas dire être hypersensible, ça dépend de chaque personne.
Et être HPI n'est pas un diagnostic parce que ce n'est absolument pas une maladie. C'est une simple caractéristique, comme par exemple le fait d'être roux. On peut mal vivre sa rousseur à cause de moqueries : il n'en reste pas moins que ça n'est pas la rousseur le problème, mais bien l'environnement.

Mais sinon effectivement, la caractéristique "HPI" étant mesurée par des tests standardisés, on ne peut pas s'auto-étiqueter ou étiqueter quelqu'un d'autre "HPI" si on n'a pas fait ces tests.
Quand je lis (dans les interviews d'Amel Bent par exemple) qu'elle a été "diagnostiquée HPI à la télé par une psychologue qui a trouvé que ses réactions étaient typiques des HPI", je grince un peu des dents...

 

[Kestrel]

MERCI @Alpha de rappeler que le HPI n’est pas un diagnostic car pas un trouble, j’en peux plus d’entendre tout et n’importe quoi sur le sujet.

Et l’autre truffe de Jeanne Siaud-Facchin qui diagnostique un HPI à Amel Bent après l’avoir vue à la TV, au secours

[Désolée pour ma virulence mais avec la pandémie j‘ai complètement perdu le peu de patience que j’avais face à la désinformation et la malhonnêteté intellectuelle. Mais je précise que ce n’est absolument pas dirigé contre qui que ce soit ici, j’en veux aux (soit-disant) pros qui racontent n’importe quoi et font leur beurre sur la souffrance des gens. Non seulement c’est malhonnête mais en plus ça peut retarder/empêcher des diagnostics importants parce qu’on aura fait passer des éléments sur le compte du HPI alors qu’ils sont peut-être le signe d’un autre (vrai) trouble qui pourrait potentiellement être pris en charge correctement une fois diagnostiqué…]

 

[Ifri]

@Marvel Si tu te sens mal dans ton travail, n'hésite pas à aller voir un médecin de confiance. Tu as sans doute besoin de repos et de prendre un peu de distance. Je préfère pas faire de diagnostic à la volée parce-que c'est pas mon métier mais tu pourrais faire un burn-out donc vraiment, parles en à un médecin. Aucun travail ne mérite qu'on se bousille la santé physique et/ou mentale.

 

[Marvel]

@Ifri Merci pour ton message. Aller voir un médecin est une idée qui me trotte. J’ai tendance à pousser les choses sans faire attention aux signes d’alerte mais la culpabilité de penser à l’éventualité d’un arrêt me bouffe. J’aimerais avoir des perspectives ailleurs mais le marché du travail me paraît inutilement compliqué. Je te rejoins en revanche sur l’importance de ne pas se détruire la santé pour un travail, j’essaie de travailler à cet état d’esprit.

 

[Ifri]

@Marvel Ca se comprend, c'est pas évident de s'arrêter mais sache en tout cas que t'as le droit de te sentir mal, t'as le droit d'avoir besoin de repos, que c'est pas une faute ou un échec de ta part donc tu n'as pas à culpabiliser pour ça. Mais j'ai conscience que c'est facile à dire, moins à appliquer.

Après, tu l'as dit, c'est pas toi le souci, c'est ton travail. Il s'agit pas seulement de ton état d'esprit, c'est tout l'environnement dans lequel tu es qui a l'air toxique. D'autant que, comme tu l'as dit, le marché du travail est tel que c'est pas forcément facile de retrouver un job rapidement, la recherche de travail peut être éprouvante et décourageante mais là encore, c'est pas de ta faute. Je vais me répéter mais peut-être que tu as besoin de faire une pause, d'être un peu loin de tout ça pendant un moment, le temps de récupérer. Donc quand tu te sentiras prête, hésite pas à aller voir un médecin.

P.S : je t'ai décitée, j'avais pas vu la mention dans ta signature ​

 

[Arsinoée]

Je reviens sur le HPI.

Récemment (début d'année je crois), ma psy qui me suis depuis 5 ans sur la base d'un trouble borderline (diagnostic validé par psychiatre et équipe pluridisciplinaire lors d'une hospit' longue) m'a demandé si j'avais déjà passé des tests de QI. Comme je n'en ai pas passé moi-même (mais j'en ai fait passer pendant mes études de psycho, donc résultat qui seraient forcément biaisé) j'ai donc répondu "non pourquoi ?".

En gros, elle avait pas mal lu sur le sujet et a revu tout mon fonctionnement à l'aune de ses nouvelles lectures et se demandait donc si je n'étais pas plus HPI que borderline. Et ben ça m'a pas fait plaisir du tout bien que ça ne m'a pas tellement étonné (vu que d'autres pro de santé m'avait posé la même question).

Je ne reconnais pas le HPI comme une "pathologie" ou un "diagnostic". C'est pour moi juste réussir un test de QI. Test de QI qui ont quand même comme origine un gus qui a répondu à la question "l'intelligence c'est quoi ?" par "c'est ce que mesure mon test". Merci monsieur Binet....

Bref, j'étais un peu en mode ronchon après sa question parce que je suis "bien" avec mon trouble borderline, je m'y retrouve sans m'y enfermer. Pas envie d'en changer quoi.

Par contre, ça coïncide avec mes début dans le monde du travail et, certes, mon taf demande pas d'avoir fait mat sup mat spe, mais qu'est-ce que je trouve mes collègues lentes... On m'a présenté les différents services où je suis passé comme exigeant et complexe... Ben... Non, pas trop ça va. Pas à être opérationnel en 1 journée mais c'est pas non plus aussi complexe qu'annoncé quoi.
Et du coup, je me pose des questions... Est-ce moi qui "vais/comprends trop vite" ou est-ce que j'ai pas vu toutes les complexité ? Ou j'arrête, en fait, pas de faire des bourdes et je les calcule pas et en fait, ben je suis grave con ?

 

[Marvel]

@Ifri C’est une gymnastique mentale que de replacer le curseur de la culpabilité là où il doit être réellement. J’essaie de mettre autant de distance que possible pour me protéger au maximum mais je vois bien que l’ambiance autour de moi se périclite. Je suis arrivée au bout de ce que je peux supporter et ça m’inquiète de voir que beaucoup de personnes semblent vivre des choses similaires.
L’enjeu paraît insurmontable mais si ça n’est plus possible j’ai bon espoir d’avoir le courage de voir mon médecin.
(Aucun soucis pour la mention, merci beaucoup )

@Kaktus Je te souhaite beaucoup de courage également si tu traverses la même chose. J’espère que tu sortiras la tête de l’eau et que tu t’épanouiras comme tu l’entends.
Mes MP sont ouverts si jamais tu en as besoin.

Merci à vous deux pour vos messages

 

[KittyKiller]

@Marvel

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[Alpha]

@Arsinoée
Alors...tu fais bien de te questionner sur ce que te dit ta psy (psychologue si j'ai bien compris ?), parce que ça n'a aucun sens de "confondre" un HPI et un trouble borderline
La seule définition de l'HPI c'est le résultat au test de QI, et rien d'autre, il n'y a aucun symptôme ou trait de personnalité systématiquement associé avec (because not une maladie).
Un HPI, on naît avec, et même si on peut être stimulé par l'environnement, une personne avec un QI de 84 n'atteindra jamais les possibilités d'une personne avec un QI de 147.
Un trouble borderline...on ne naît pas du tout avec, c'est construit par l'environnement, tout le monde pourrait y être sujet (avant l'âge adulte of course).
Ça n'a absolument rien à voir

Alors je ne te connais pas, tu n'es pas ma patiente, tu peux tout à fait présenter les deux...mais je ne vois pas à quel moment le fait d'être HPI remplacerait le fait d'avoir un trouble borderline.
Quant à ce que tu dis sur ton travail : tu parles sans doute uniquement de la possibilité d'être HPI, parce que du coup les capacités intellectuelles/de travail ne rentrent pas du tout en ligne de compte pour le trouble borderline (tu le sais sans doute aussi bien que moi hein, c'est pour être sûre qu'on parle de la même chose ). Tu pourrais très bien être HPI, pourquoi pas ? Ou peut-être que tu es juste particulièrement douée pour ton travail ? Tout est possible, sauf "grave con", ça j'en doute fort