@calindamour
Je te comprends. Je vois la différence avec mon copain assez cultivé. Il est passionné d'histoire et de cinéma, entre autres. A côté de ça, plusieurs fois j'ai eu envie de lui dire "tu connais pas ça" car il n'a aucune culture populaire. Je connais peu de chanson anglaise, il ne connais aucune chanson française.
J'ai aussi cru à cet élitisme jusqu'en 4ème. Jusqu'à ce que je me fasses traiter de fausses intellos quand je n'ai pas su répondre à une question. Ca a totalement ruiné mes années collèges. On est éduqués à donner les bonnes réponses et j'étais presque fier de montrer ce que je savais, de corriger la petite erreur d'appréciation du commentaire d'un autres. Ca a plus ou moins ruiné le reste de ma scolarité aussi mais moins. J'étais la bonne copine durant l'année, mais pas celle qu'on invite à manger car elle est bizarre.
Mais le problème c'est que ce faux piédestal me poursuit. C'est plus un question de facilité de raisonnement et une envie de tout analyser que de culture, mais en cours, je me sens encore mise à l'écart à cause de mon savoir. Après un DS, quand quelqu'un pose la fameuse question "tu l'as trouvé comment ce contrôle", il y avait souvent le PS "pas toi Skarov tu auras encore une bonne note". Même si je ne disais rien. Mes notes parlaient pour moi. Alors que à l'entrée de mon école d'ingé, j'ai tout fait pour ne rien dire, où face à ces réactions, me chercher des excuses. La moindre question que je posais était jugée par rapport à mes notes précédentes. Au point de retomber dans cette élitisme dont parle
@calindamour . Même quand j'essaie de les aider je me fais jeter (j'ai déjà entendu "ça me déprime de bosser avec toi" d'une copine que j'avais aidé, on avait partagé nos fiches (donc elle m'avait aidé aussi), mais le simple fait que j'ai une meilleure note pour un boulot identique la déprimait). Alors oui, j'ai tendance à user de ce snobisme culturel de manière un peu masochiste. Quitte à être jugé autant savoir pourquoi. J'annonce direct la couleur au détour d'une conversation, et les personnes avec qui je parle connaissent ma rapidité d'apprentissage et l'acceptent.
Petit détail personnel, je suis très impatiente, et donner des cours particuliers m'a aussi beaucoup aidé à relativiser sur la vitesse d'apprentissage des gens.
En fait mauvaise transition sur mon JNSP
En général dans ma vie j'ai eu de la chance pour beaucoup de choses et maintenant ce que JNSP c'est d'entendre "ça va t'as pas à te plaindre".
Comme j'ai de la chance, mes problèmes même graves sont négligeables. Comme j'apprends vite, mes inquiétudes sur ma scolarité, mes propos sur les cours ne sont pas représentatifs du reste du groupe, donc ma voix ne compte pas. Et à force, j'ai tendance à tout minimiser (je tourne mes problèmes en dérision, et oui mets ma chance en avant) et du coup j'accentue la croyance de mes proches comme quoi tout va bien, pas al peine de s'inquiéter. C'est un cercle vicieux.
Surtout que ma sœur a eu plein d'emmerdes dans sa vie, et mon autre sœur a voyagé pas mal (beaucoup en France) a changé de boulot, bref, une vie bien remplie à son jeune âge. Et moi, je suis la fille brillante, mais dont la vie est un long fleuve tranquille. J'ai déprimé, consulté un psy car je souffrais de solitude même si c'est moi qui ai choisi de moins parlé à ma famille . Quand j'ai dit à ma mère que j'avais été voir un psy, aucune question. Au final j'ai aucune confiance en moi, mais dés que je stresse on me dit que ce n'ai pas la peine sans prendre trop le temps de m'écouter (après quand on déprime on a tendance à voir le mal partout.