@PetitePaille : L'écriture inclusive a quand même été pensée par des gens qui maîtrisent la morphologie de la langue française et ta proposition est d'inclure une terminaison qui n'existe pas dans celle-ci… Alors certes, tu peux toujours tenter de t'exprimer comme ça si ça te chante, mais tu constateras très vite que ça ne "prend" pas, pour la simple et bonne raison que ça ne correspond pas à une forme grammaticale de la langue française. De même que je peux décider d'inventer des mots comme je veux, mais si je n'emprunte pas des éléments lexicaux et grammaticaux de la langue française, personne ne l'adoptera. (Quoi que, "covfefe" pourrait bien devenir un nouveau mot.
Bien que sa signification reste un mystère. Un nouveau "schtroumpf", peut-être.)
On peut critiquer l'écriture inclusive comme on veut, mais elle ne fait que jouer avec des formes déjà existantes, c'est pour ça qu'elle n'est pas difficile à adopter. Que tu la trouves moche, c'est une chose, personne ne t'oblige de toute façon à t'en servir si ça t'embête.
Quant à son illisibilité… J'utilise l'écriture inclusive, je viens d'écrire plusieurs lignes sans avoir besoin d'y recourir. Et d'autre part, on a pendant des années utilisé les parenthèses pour inclure le féminin dans certains contextes, et ça n'a pas rendu des textes illisibles pour autant. Je trouve que les points et les tirets viennent au contraire faciliter la lecture, en apportant en plus une note politique que j'apprécie sur la symbolique des parenthèses.
La réelle nouveauté de l'écriture inclusive, ce sont les mots de type "celleux", "iels", "lecteurices". Non seulement ils conservent les formes grammaticales qu'on connaît tous, mais en plus ils ne posent pas de frein à la lecture (à part la nouveauté mais ça, c'est comme tous les néologismes, on s'habitue).