Je ne supporte pas...

21 Octobre 2012
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JNSP que ma chef oublie de m'informer de l'issue d'un dossier sur lequel j'ai passé beaucoup de temps (et encore, c'est moi qui lui ai demandé si elle avait des nouvelles...) :angry: "Ah ben je vous ai pas dit, je l'ai dit à tout le monde pourtant" :mur: Bah non, tu me l'as pas dis !!
Globalement, j'en ai marre de devoir aller à la pêche aux infos au boulot !
 
17 Février 2014
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@LittleCerys
Mais pourquoi certaines personnes essayent de me faire dire ce que je n'ai pas dit ? :confused:
Je ne dis pas que la recherche ne sert à rien (sérieux?), je dis que d'après les "experts en analyse" des bullshit job, seuls les métiers ayant une réel apport ont grâce à leurs yeux.
Pour ce qui est de booster le tourisme, de ce que tu décris le médiateur culturel est un directeur marketing spécialisé dans un certain domaine de la culture. Or c'est vu comme bullshit d'après Graeber :dunno:

@Lady Stardust
Ce sont les métiers "intellectuels" qui sont visés par le terme bullshit jobs. Ce que tu décris des "4 dames pipis" pour moi c'est de l'"absurd job". J'ai l'impression de déceler de la part des rédacteurs d'articles sur les "bullshit job" un certain mépris en quelque sorte. Un mépris en mode : "ah-ha tu pensais que tu étais utile mais en fait non, t'es rien". Et ce genre de sentiment a plus de chances de se produire chez un employé de middle management.
Le gars a fait une liste de types de bullshit jobs et à aucun moment on ne voit de métier totalement absurde type "construire des rails vers nulle part" ou "compter des allumettes avant de les renverser par-terre et de les compter à nouveau".


Voici ce qu'il entend par bullshit job :

Les larbins. Les jobs de larbins, explique-t-il, sont ceux qui ont pour seul but - ou comme but essentiel - de permettre à quelqu'un d'autre de paraître ou de se sentir important. En bref: d'aider quelqu'un à briller et à le tirer vers le haut tout en restant dans l'ombre. «Oui, il existe encore des boulots de domestiques à l'ancienne, de type féodal, soutient David Graeber. À travers l'Histoire, les riches et les puissants ont eu tendance à s'entourer de serviteurs, de clients, de flagorneurs et autres laquais.» Exemple? Jack explique qu'il était démarcheur téléphonique chargé de vendre des actions à des clients, de la part d'un courtier. «L'idée était que, aux yeux du client potentiel, le courtier aurait l'air plus compétent et plus professionnel si l'on sous-entendait qu'il était trop occupé à faire du fric pour pouvoir passer les coups de fil lui-même, précise-t-il. Mon poste n'avait donc strictement aucune utilité, si ce n'est de faire croire à mon supérieur immédiat qu'il était un gros bonnet et d'en convaincre les autres.»

Les porte-flingue. Naturellement, le terme n'est pas à prendre au premier degré. Il s'agit d'une appellation métaphorique pour désigner ceux dont le travail a été créé par d'autres et comporte une composante agressive. «Un pays n'a besoin d'une armée que parce que les autres pays en ont une», explique Graeber. Un exemple qui vaut aussi, selon lui, pour les lobbyistes, les experts en relations publiques, les télévendeurs ou les avocats d'affaires. «L'université d'Oxford a-t-elle réellement besoin d'employer une douzaine d'experts en relations publiques, au bas mot, pour convaincre le monde de son excellence?, questionne-t-il. Il me semble au contraire qu'il faudrait au moins autant d'attachés de presse et des années d'efforts pour détruire sa réputation d'excellence, et je me demande même s'ils y parviendraient.»

Les rafistoleurs. Ou bricoleurs professionnels. Qui sont les rafistoleurs? Ceux dont le job n'a d'autre raison d'être que les pépins ou anomalies qui enrayent une organisation: ils sont là pour régler des problèmes qui ne devraient pas exister. Le terme est notamment employé dans l'industrie du logiciel, mais il peut être d'application plus générale. «Les premiers exemples de rafistoleurs auxquels on pense, ce sont des subalternes dont le boulot est de réparer les dégâts causés par des supérieurs hiérarchiques négligents ou incompétents», lit-on dans le livre Bullshit Jobs. «Une fois, j'ai travaillé dans une PME comme «testeuse», témoigne une employée. J'étais chargée de relire et corriger les rapports écrits par leur chercheur/statisticien star.»

Les cocheurs de case. Pour qu'une organisation puisse exister et que tout le monde sache qu'elle existe, il faut des cocheurs de case. Il s'agit d'employés dont la seule principale raison d'agir est de permettre à une organisation de prétendre faire quelque chose qu'en réalité elle ne fait pas. Voilà une bonne définition de la réunionnite: des réunions sans cesse, pour le principe, et sans intérêt apparent ni aucune décision de prise. Graeber explique que dans la majorité des cas, les cocheurs de case sont tout à fait conscients que leur job n'aide en rien la réalisation du but affiché. Pire encore: il lui nuit, puisqu'il détourne du temps et des ressources. «L'essentiel de mon travail consistait à interviewer les résidents afin de noter leurs préférences personnelles dans un formulaire «loisirs», explique ainsi Betsy, qui était chargée de coordonner les activités de détente dans une maison de repos. (...) Les résidents savaient très bien que c'était du pipeau et que personne ne se souciait de leurs préférences.» Le temps que Betsy passait à remplir ces formulaires était précisément du temps qu'elle ne passait pas à les divertir!

Les petits chefs. C'est peut-être le profil le plus connu... et le plus haï aussi. Les petits-chefs se divisent en deux sous-catégories. Ceux du premier type n'ont qu'une fonction: assigner ou déléguer des tâches à d'autres. Ils peuvent être considérés comme le reflet inversé des larbins: ils sont tout aussi superflus, mais au lieu d'être les subordonnés, ce sont les supérieurs. Si cette première catégorie est inutile, la seconde est nuisible: il s'agit des petits chefs dont l'essentiel du travail consiste à créer des tâches inutiles qu'ils confient à leurs subalternes, ou même de créer de toutes pièces des «jobs à la con.» «Il est très difficile de recueillir des témoignages de petits chefs», observe Graeber. Logique: il est difficile d'admettre être chef et d'avoir un job inutile. «J'ai dix personnes qui travaillent pour moi, mais pour autant que je puisse en juger, toutes sont capables de faire le boulot sans qu'on les surveille, constate Ben, manager intermédiaire dans une entreprise. Mon seul rôle, c'est de leur distribuer les tâches - notez que ceux qui conçoivent ces tâches pourraient parfaitement les leur confier directement.» Ben va même encore plus loin dans sa lucidité quant à son travail: «J'ajoute que bien souvent, les tâches en question sont produites par des managers qui ont eux-mêmes des jobs à la con; du coup, j'ai un job à la con à double-titre.»


Sinon petit récap de ce que j'essaye de dire parce qu'ai l'impression qu'on essaye de déformer mes propos pour pouvoir apporter de l'eau au moulin :

- je suis juste venue dire dans un sous-topic "je ne supporte pas" (en fait je cherchais le "ça m'énerve" mais même en faisant une requête j'ai pas trouvé, j'ai supposé que je l'avais imaginé) que ce genre d'articles m'énervait parce qu'il n'avait pour but (conscient ou inconscient) que de faire culpabiliser les gens sans permettre de relativiser ni d'apporter de solution au cas par cas.

- le débat a un peu viré sur les métiers de la recherche ou de la culture mais ce n'était pas mon but

- je suis d'accord avec vous, les bullshit job c'est chiant, c'est nul, ça déprime (j'ai du mal à me lever le matin) et j'aimerais avoir un "vrai" métier, malheureusement je n'ai pas fait les bonnes études ou j'ai pas les bonnes compétences et je ne peux pas trop me reconvertir (j'ai pas envie de faire prof)
 
M

Membre supprimé 276733

Guest
@Nastja Là, c'est toi qui m'as mal comprise, je n'ai jamais dit que tu pensais ça à propos de la recherche... La parenthèse était là pour dire que cette idée, de l'article donc, que la recherche ne servait à rien était vraiment à débattre.
Et non, un directeur marketing et un médiateur culturel n'ont pas vraiment un mode d'action comparable. Bon, ce n'est peut-être pas l'exemple le moins complexe, mais choisissons un autre métier dans le secteur : un guide-conférencier, qui fait des visites guidées pour transmettre des informations culturelles sur un site ou dans un musée.
Dans tous les cas, je voulais juste te dire que toutes les personnes faisant de l'histoire de l'art n'aboutissaient pas qu'à des métiers de recherche, je voulais juste te reprendre là-dessus. Parce que, si la recherche devait disparaître dans le monde de ce journaliste, eh bien cela ne signifierait pas la disparition obligatoire de ce cursus, universitaire ou non d'ailleurs.
 
20 Octobre 2017
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@Lady Stardust Ce que tu décris, ce sont des "boulots de merde" (c'est pas moi qui le dit, je reprends encore une fois la typologie de David Graeber). Soit des métiers précaires, sous-payés, qui demandent peu de compétences, et qui malgré leur potentielle utilité sont dévalorisés par l'ensemble de la société. C'est différent des bullshit jobs, qui sont très souvent (mais pas toujours) des boulots de "col blanc". Des métiers supposément intellectuels.

@Nastja Je comprends ce que tu veux dire :top: Mais il ne faut pas le prendre personnellement, le but de ces articles (la plupart en tout cas !) est vraiment de dénoncer un phénomène et non pas de faire culpabiliser les gens. C'est vrai qu'il n'y a pas vraiment de solution qui est proposée, si ce n'est celle de mettre fin au système capitaliste (vaste projet :cretin:) ou du moins de repenser entièrement notre conception du travail. Mais plus on en parlera, et plus on tentera de trouver des solutions à toute cette merde. Du moins j'ai envie d'y croire.
 
13 Janvier 2011
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@Chat-au-Chocolat "malgré leur potentielle utilité" : bah non justement en fait, dans les exemples que je donne, c'est pas des boulots utiles (ou alors un boulot "utile" quand c'est une personne qui le fait, pas quand y'en a 4 dessus...).
C'est dévalorisé, mal payé ET inutile (dans certains cas ce sont les "cocheurs de case" ou "rafistoleurs" version manuelle de @Nastja je dirais). C'est un vieux reste de l'URSS je trouve...

Le truc "positif" de ces boulots (qui sont dans le secteur publique) c'est que ça fait baisser les chiffres du chômage pour l'Etat...
 
22 Février 2015
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@Lady Stardust Le livre "Boulots de merde" de Brygo et Cyran reprend justement à la fois le concept de bullshit jobs de Graeber mais l'étend aussi à des métiers qui ne sont pas forcément intellectuels. Ils donnent beaucoup d'exemples de ces boulots du bas de l'échelle qui en plus d'être précaires, ne sont pas vraiment utiles non plus. Ils citent par exemple le cas d'une "hotesse" pour qui le boulot est simplement de rester plantée debout, d'être jolie et de sourire dans des séminaires ou des évènements organisés par des entreprises, ou encore des distributeurs de prospectus publicitaires (dont le boulot est extrêmement précaire plus qu'il s'agit ni plus ni moins de travail dissimulé, en gros on les paye à la tâche pour un travail qu'ils sont censés réaliser en tant de temps alors que c'est impossible).
Et ils étendent aussi le concept de "boulots de merde" à des boulots qui ont beaucoup d'utilité pour la société, mais qui se dégradent de plus en plus et sont ressentis par les salariés comme n'ayant plus de sens, souvent à cause de méthodes de management déshumanisantes et aliénantes (ils citent notamment le lean management, qui est une méthode de plus en plus répandue, employée notamment dans les hopitaux et à La Poste).

Je trouve qu'un concept intéressant pour vraiment comprendre les bullshit jobs est celui du "retour social sur investissement" des métiers (terme issu d'une étude réalisée par des chercheuses).

Prenons un publicitaire. Son activité vise à accroître la consommation. Il en découle, d’un côté, une création d’emplois (dans le secteur de la publicité, mais aussi dans les usines, le commerce, les transports, les médias) et, de l’autre, un accroissement de l’endettement, de l’obésité, de la pollution, de l’usage d’énergies non renouvelables. Par une série de calculs ingénieux et parfois acrobatiques, les trois chercheuses évaluent chacun des bénéfices et coûts de la surconsommation imputable à la publicité. Ne reste plus qu’à les mettre en rapport : «Pour chaque livre sterling de valeur positive, 11,50 livres de valeur négative sont générées.» En d’autres termes, les cadres du secteur publicitaire «détruisent une valeur de 11,50 livres à chaque fois qu’ils engendrent une livre de valeur».

La proportion s’inverse si l’on considère le travail d’un agent de nettoyage hospitalier. Pénible, invisible, peu considéré, mal payé et généralement sous-traité, il n’en contribue pas moins à la marche générale du système de santé et minimise le risque d’infections nosocomiales. S’appuyant notamment sur un article du British Medical Journal consacré aux bénéfices sanitaires induits par l’embauche d’un nettoyeur supplémentaire ainsi que sur le coût des pathologies contractées dans les hôpitaux, les auteures estiment que «pour chaque livre sterling qu’elle absorbe en salaire, cette activité produit plus de 10 livres de valeur sociale». Et encore, précisent-elles, «il s’agit probablement d’une sous-estimation».
 
6 Août 2016
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Hop un autre JNSP, spécialement pour mes cas sociaux de voisins qui ne bossent pas et donc font la fête toute la semaine, le we et se permettent d’écouter la musique jusqu’à parfois 3 heures du matin alors qu’ils savent que mon conjoint se lève à 4:00. Depuis 2 jours ils la mettent a fond durant la journée aussi. Je n’en peux plus.

J’ai tellement la haine que j’ai bien envie de dénoncer la mère qui est en arrêt depuis janvier pour un soit disant problème à la jambe alors que je l’ai vu gambader et être en super forme un soir pour ensuite jouer la comédie le lendemain genre « Je peux pas marcher sans boiter et me tenir la hanche tellement je souffre :tears: » Pathétique putain. :slap:

Et la cerise sur le McDo, les flics ne viennent qu’une fois sur deux lorsque qu’on leur téléphone :v:

C’est pas possible d’avoir si peu de respect..
 
17 Juin 2014
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Moi je viens me plaindre d'un peu l'inverse de @Renly ^^

Je ne supporte plus mon voisin du dessous, retraité, qui vient se plaindre pour rien (attention, je ne dis pas que tu te plains pour rien renly, à ta place ca me taperait sur le systeme aussi!).
Je m'explique : ça fait 6 mois qu'on habite la. Il vient se plaindre le premier jour parce qu'on fait trop de bruit, alors effectivement on a percé des trous, j'ai pas prévenu parce que dans ma tête vu qu'on avait pas grand chose à monter on allait pas faire beaucoup de bruit dans l'escalier, j'ai pas pensé au bruit de la perceuse... Soit j'avais ma part de torts, mais on était en heure ouvrable, ca a pas duré des heures donc franchement yavait pas de quoi râler, et encore moins sur le ton qu'il a employé ..
Aujourd'hui, 6 mois plus tard donc, nous invitons pour la PREMIÈRE fois en 6 mois des amis, deux copains de mon chéri, calmes et respectueux, vous l'aurez compris pas la grosse fiesta de 20 personnes. Un petit fond de musique pas fort, que je ne cesse de baisser pour être sûre de ne pas gêner, on parle tranquillement, personne ne gueule ou n'éclate de rire au point de pouvoir gêner les voisins. .. Et il trouve quand même le moyen de venir un vendredi soir, à même pas minuit, pour se plaindre du bruit alors qu'on en fait vraiment pas et qu'il n'a jamais eu à se plaindre de nous depuis qu'on est là (en dehors donc des 3 trous le jour de l'emménagement, mais qui déménage sans faire aucun bruit franchement ?)

A côté de ça le mec de l'entrée d'a côté qui met sa musique à fond sur la terrasse tous les jours quasiment et jusqu'à pas d'heure personne ne lui dit rien hein, mais nous une pauvre soirée poker calme cet sans bruit ça dérange...
 

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