Je risque de faire un peu redite sur ce qui a été dit sur l'usage des TW, mais c'est l'occasion d'en parler un peu. Aujourd'hui, on les trouve utilisé partout, pour tout et n'importe quoi. Bon, déjà, je trouve ça un peu vexant, mais à la limite on s'en fiche. En revanche, ça contribue à minimiser l'importance des TW, leur utilité, etc.
Ça ne me dérange pas que ça ait été élargi pour les personnes qui ont des problèmes d'addiction ou de TCA, par exemple. Ni même vraiment pour parler des oppressions systémiques, même si je comprends que ça puisse énerver. En revanche, je rejoins ce qui a été dit sur le reste. Et sur le fait qu'un TW est censé annoncer un contenu qui pourrait déclencher une crise, pas pour quelque chose qui met juste mal à l'aise. Bien sûr, on peut avoir des triggers sur un peu tout et n'importe quoi, le rôle du TW est d'aider avec les plus communs (violences sexuelles, violences conjugales, etc.). Idem, je rejoins ce qui a été dit sur le fait que, mettre un TW simplement parce qu'on utilise un mot est un peu embêtant. Ce n'est pas que ça ne peut pas provoquer de crise, mais à ce moment-là, le simple intitulé du TW le fera aussi.
Et le rôle du TW n'est pas seulement de pouvoir éviter un contenu potentiellement traumatique. C'est aussi de pouvoir y accéder en toute connaissance de cause, en sachant à quoi on s'expose et en pouvant prendre les précautions nécessaires pour pouvoir le gérer.
On peut se contenter de prévenir que notre contenu va parler de ci ou de ça lorsqu'on n'est pas sûr-e que ça mérite un TW. Si jamais ça en méritait un, ça aura rempli son rôle d'avertisseur. Si ce n'était pas le cas, ça évitera de mettre les malaises au même niveau que les traumatismes. Je vous jure que c'est blessant. Et peu productif, puisqu'à force, on ne sait plus si l'avertissement a du sens ou non, et donc si on peut ou non s'exposer à un contenu.