@Wissalovski Je pense que le but des témoignages c'était justement de dire qu'il n'y a pas qu'une seule femme voilée face à une seule femme occidentale et que justement l'émancipation peut être indépendante de toutes ces critères.
Je suis pas vraiment d'accord. On peut très bien être fier de ses origines en modifiant son apparence corporelle. Toutes les femmes de couleurs ne sont pas ultra foncés et n'ont pas forcément des cheveux afros ou très crépus.. C'est un peu trop cliché et réducteur. Aussi on critique plus souvent une femme noire qui choisit de faire un lissage alors que c'est acceptable pour une femme blanche de se faire une permanente ou de se teindre les cheveux en rose et j'en passe.. C'est un peu dommage, non ?Je n'ai pas lu les commentaires mais je trouve certaines photos illustrant l'article assez peu appropriées: des femmes noires au fond de teint plus clair que leur peau, avec un tissage/cheveux lisses ou défrisés. Clamer "Black and proud !" ou renier sa négritude. Il faut choisir.
Le problème c'est que il y a souvent un gros fossé entre une volonté affichée de ne pas être paternaliste, colonialiste, ethnocentré, condescendante etc... Et les faits.Je comprends tout à fait le fond de l'expression. C'est assez déplaisant, quand on veut juste aider (pas paternaliser, pas coloniser, pas jouer les missionnaires). En revanche, je pense que dans ce ras le bol, il y a aussi le fait que bien souvent, ce sont des pratiques (que ce soit le port du voile ou l'excision, même si je n'aime pas mettre les deux sur le même plan) qui sont vues par beaucoup de français et d'occidentaux "blancs" comme des pratiques sauvages ou arrierées, et que quand les féministes se mettent à parler de ces problèmes, c'est un "trop", finalement, comme si on limitait ces cultures à des pratiques dangereuses et inhumaines. Peut-être qu'il y a cette volonté, aussi, des féministes, de vouloir trop en faire, de vouloir que ça s'arrête maintenant, brutalement, comme si ça pouvait ne pas avoir d'effets secondaires immédiats et dommageables, et du coup, un manque de communication - et je ne suis pas d'accord avec cette façon de faire, parce que je considère qu'on ne peut juste pas se permettre de dire que l'on comprend fondamentalement ces femmes - on peut avoir de l'empathie, on peut vouloir le meilleur pour elles, mais on doit surtout comprendre que ce qui est meilleur pour nous e l'est pas forcément pour elles, et inversement. C'est un gros travail, je crois, d'autant plus gros qu'au fond, "mais on a que de bonnes intentions".
Ceci dit, les changements sociétaux ne se font pas en un jour, et ce serait un tort de croire que ce cas là doit faire exception.
Le problème c'est que il y a souvent un gros fossé entre une volonté affichée de ne pas être paternaliste, colonialiste, ethnocentré, condescendante etc... Et les faits.
Un acte aussi bénin que prendre la parole pour faire connaitre le débat peut prendre la forme d'une réappropriation de la lutte, et d'une confiscation de la parole.
C'est d'autant plus violent que les afroféministes ne sont pas uniquement engagées dans le féminisme mais aussi dans l'histoire coloniale, qu'on se bat pour avoir la parole sur des thèmes qui nous touchent directement, et que "le blanc qui sait mieux que nous ce qu'on veux et ce dont on a besoin" est devenu insupportable.
@Sabetah_Belacoros
Je dirais que c'est nécessaire pour les féministes blanc-hes d'écouter et les personnes concerné-es nous diront si iels souhaitent qu'on parle de ces sujets. Sinon, on recommence la même merde. ( fais une analogie avec les hommes qui sont habitués à avoir la parole et sensibilise tellement qu'ils volent la parole quand même, comme avec l'article de clémence bodoc sur Le grand journal hier)
Je suis pas vraiment d'accord. On peut très bien être fier de ses origines en modifiant son apparence corporelle. Toutes les femmes de couleurs ne sont pas ultra foncés et n'ont pas forcément des cheveux afros ou très crépus.. C'est un peu trop cliché et réducteur. Aussi on critique plus souvent une femme noire qui choisit de faire un lissage alors que c'est acceptable pour une femme blanche de se faire une permanente ou de se teindre les cheveux en rose et j'en passe.. C'est un peu dommage, non ?
Ohlala merci Madmoizelle d'avoir posté cet article
@Pineapple-Roots, je comprend ton point de vue, mais avoue que le contexte est un peu différent non ? Je veux dire que contrairement aux femmes blanches qui se teignent les cheveux en rose ou font une permanente pour suivre une mode, beaucoup de femmes noires (pas la majorité hein, mais une grosse partie quand même), se font defriser les cheveux ou poser des tissages uniquement par complexe, parce qu'elles n'assument pas la texture de leurs cheveux et pensent qu'elles ne seront jolies qu'avec des cheveux caucasiens ou métissés.. par exemple si une femme blanche met des extensions, elle choisira en général des mèches de la même nature que ses cheveux...l'inverse n'est pas vrai chez les femmes noires. Après je ne veux pas généraliser, il y a aussi des femmes noires qui portent leurs cheveux naturels ( et tant mieux ! ) mais bon voila, je ne pense pas vraiment qu'on puisse comparer, le contexte n'est pas le même
L'afroféminisme touche toutes les afrodescendantes... Dont certaines portent le voiles.Super article !
Par contre je ne vois pas trop ce que le voile vient faire là-dedans (idem dans l'article sur le tchip il y a quelques temps d'ailleurs), c'est un signe religieux donc ça n'a rien à voir avec la couleur de peau (et autant on peut choisir ce qu'on porte, autant on peut difficilement changer de couleur de peau)