Happy Few :
Mouais, un peu creux et vide. L'idée de base me plaisait assez. Voir comment deux couples qui se rencontrent peuvent arriver a former une relation où les quatre sont sur un même plan d'égalité était tentant. Reformer les valeurs du couple, pourquoi pas. Seulement je ne sais pas, je n'ai pas trouvé ça "fort" sensationnellement parlant, sans grande profondeur car finalement la façon dont chacun le vit reste assez floue, pas très exploré. Or, on voit bien, assez rapidement, que tout n'est pas si détendu qu'on pourrait le penser. On se rend compte que si le "quatuor" se dit libre et sans règle il reste des questions à régler, il est nécessaire d'imposer des règles car chacun est et reste enchaîné d'une manière ou d'une autre à la conception "classique" du couple (et que de toute façon, relation de couple ou quatuor, j'estime, personnellement, que dans toutes relations il y a des règles plus ou moins "tacite", mais il est bien sûr évident que si une relation a 2 se gère assez facilement et librement, la relation a 4 doit tenir compte de beaucoup plus de conceptions différentes et doit donc forcément, d'une manière ou d'une autre, mettre les choses à plat et au clair, ce qui n'est jamais fait dans le film...). La révolution se peut pas se faire avec autant d'insouciance... Et puis, les dés étaient pipés dès le départ, car la relation ne s'était en faite pas installée d'un coup, par accord des quatre, mais par coup de coeur successif pour l'autre. Bref, ce n'était pas "nous nous sentons bien a 4" mais "je me sens bien avec elle, la femme de l'autre, et l'autre se sent bien avec ma femme", etc... Y'a pas tant qu'égalité que ça, ça reste 4 couples au lieu de deux...
Bref, j'ai été un peu déçue, surtout par la fin qui, comme durant tout le film ceci dit, reste bien trop peu expliquée, exploitée. C'était un pari sympathique mais le fait est que le résultat n'est ni marquant ni réellement intéressant, à mes yeux du moins. C'est dommage car le film pose des questions intéressantes mais les exploites peu. Il présente une utopie pas si utopique sans prendre la peine de réellement rentrer en profondeur...