le traité de libre-échange négocié entre l’Union européenne et le Canada (Ceta),
adopté à l’Assemblée l’été dernier, fait son retour sur le devant de la scène. Pas moins de 124 des 150 citoyens tirés au sort se sont prononcés, samedi 20 juin, pour rouvrir les négociations du Ceta, suspendre le processus de ratification en cours et revoir de fond en comble la politique commerciale menée par l’UE. Seuls 13 s’y sont opposés.
« La France doit notifier officiellement sa décision définitive de ne pas ratifier le Ceta en l’état. [Elle]
doit également dénoncer l’application provisoire de l’accord », lit-on dans cette
proposition. Ils proposent d’intégrer au texte les objectifs climatiques de l’Accord de Paris de 2015. Lors d’un vote séparé dimanche 21, les mêmes citoyens n’ont pas souhaité intégrer explicitement la renégociation du Ceta aux questions posées à l’occasion d’un éventuel référendum national.
« Les citoyens ont jugé que signer des accords de libre-échange était contradictoire avec le respect de nos objectifs climatiques », se réjouit Samuel Leré, de la Fondation Nicolas Hulot.