@Vadim Je ne veux pas paraître virulente mais tes propositions sont irréalistes. Je le dis vraiment sans animosité, ton message m'inspire plutôt des pistes de réflexions et que je suis ouverte à toute réponse
Ce serait un désastre écologique, on a besoin des herbivores et des ruminants dans les écosystèmes
(cycle du carbone et de l'azote par exemple, je veux pas faire la meuf qui ré-utilise ses arguments mais l'écologie est une discipline scientifique et certains passent des années à l'étudier je ne vais même pas tenter de le résumer en deux lignes je ferai des conclusions trop hâtives et donc fausses
)
Les animaux de rente actuels ont été domestiqués il y a des milliers d'années (bien avant le chien et le chat qui est toujours considéré comme "en cours de domestication".) Ils ont donc évolué avec nous, ils ne sont plus des animaux sauvages et le retour à cet état serait très très très difficile (pour ne pas dire impossible). Je veux bien imaginer un retour possible pour les races les plus rustiques et les moins domestiquées (on vire donc la majorité des animaux actuels qui eux seraient incapables de s'adapter pour pleins de raisons : La vache laitière qui produit trop et meurt d'infection, les veaux allaitants trop fragiles, les mises bas compliquées, les chevaux de races "sportives" également trop fragiles ..
) On garde donc un capital génétique très très faible et serait-ce assez pour garantir la pérennité de ces animaux ?
Je ne défends pas l'élevage avec ce point : au contraire, on a été très (trop) loin dans les sélections génétiques, c'est un fait. Je dis juste que je n'ai pas d'idée pour s'en sortir
Ah non mais c'est pas ma proposition
c'est juste la façon dont j'imagine les choses si, selon la proposition de
@Flowercream- l'Etat décidait tout à coup d'interdire l'élevage, l'abattage et la consommation du parc de bétail existant. Comme je le disais, je crois pas une seconde que ça pourrait arriver, et donc mon scénario est effectivement complètement irréaliste. Aucune recherche n'est faite pour sortir du système actuel, tous les moyens sont investis pour continuer sur cette voie, on en sortira jamais. Selon les sources la planète est soit déjà foutue, soit en passe de l'être, je crois pas une seconde à une prise de conscience suivie d'actes pour changer de système.
Je vais quand même répondre aux deux points que tu soulèves.
Tous les "handicaps" des espèces actuellement existantes que tu soulèves ont été créés par l'homme pour une exploitation optimale : la vache qui produit trop de lait (qu'on a sélectionné pour ça, qu'on féconde continuellement, à qui on enlève son veau), les mises bas compliquées (les races sélectionnées parce qu'elles grossissent plus vite et dont la structure osseuse n'est plus destinée à durer une vie "normale") donc oui ces races ne perdureraient pas. Je ne vois pas en quoi c'est un mal. Si l'homme assumait ses créations, on prendrait soin de ces "mutants" jusqu'à leur mort naturelle prématurée, mais bien évidemment on ne le ferait pas si l'élevage était légalement stoppé demain. Il n'y a qu'à voir ce qu'on fait des canards dès qu'une suspicion de maladie apparaît : on les tue tous, Dieu reconnaîtra les siens, et personne ne parle de désastre écologique. Même chose pour les lapins dont les élevages ont été décimés par la création humaine de la myxomatose (encore une bien belle histoire), ça a ruiné des industries, ça a été vu comme un désastre économique, pas écologique.
Puis bon il existe des ruminants sauvages, des cochons sauvages, des volailles sauvages, et ce n'est absolument pas considéré comme un besoin de l'écosystème mais comme un parc de chasse potentiel, des "nuisibles" qu'on doit "réguler".
Et pour le retour à l'état sauvage de quelques individus : à Cuba par exemple, la volaille vit "libre", c'est à dire qu'il y a des coqs et des poules partout, comme des pigeons, ils nichent sur les bas-côtés, ils ont l'habitude de la proximité des humains mais ne sont domestiqués. Ces oiseaux éclatent de santé, rien à voir avec ceux que l'on mange ici... Les cochons sont des animaux très intelligents, je pense que si quelques uns s'échappaient, ils n'auraient pas de problèmes à s'adapter et à devenir de vrais sangliers. Quant aux bovins et aux chevaux "classiques", je lisais récemment que quand les cowboys hivernaient dans des lieux isolées pendant les chasses aux bisons (encore une belle histoire), ils ne pouvaient pas assurer la survie de leurs chevaux et de leurs bêtes de trait, du coup ils les lachaient, les bêtent rejoignaient les bisons, et ils les récupéraient au printemps. Il y avait quelques jours de nouveau dressage mais les animaux se débrouillaient mieux seuls.
En bref, c'est intéressant de jouer à "si on libérait les animaux" pour l'exercice philosophique et pratique, mais quand je lis des articles sérieux avec des arguments sérieux qui sont disent sérieusement "Et, grâce au travail que nous réalisons ensemble, ils ont acquis une seconde nature qui fait qu’ils nous comprennent, bien mieux sans doute que nous les comprenons. Ainsi est-il probable qu’ils ne demandent pas à être «libérés»... Je trouve ça juste puant d'hypocrisie. Comme il on allait se préoccuper maintenant de ce que pourraient devenir ces espèces si on les libérait, alors qu'on a joué les appprentis sorciers depuis toujours, qu'on a éliminé autant que possible tout cet écosystème à notre bénéfice, qu'on les a toujours considéré les animaux comme des utilitaires, qu'on a aucune vraie intention de les libérer...