Je ne vais pas me prononcer sur le cas de Manu, après tout on n’est pas dans la boite et on ne sait pas ce qui se passe réellement, mais j’avoue que ça commence à faire beaucoup de témoignages qui relatent quasiment tous la même chose, les mêmes méthodes de management « brutales », les mêmes dysfonctionnements en interne, les mêmes licenciements abusifs/arrêts soudains des relations de travail. Donc bon, je veux bien que cette « violence » soit inhérente au milieu du web et/ou du journalisme, mais faut pas non plus déconner, on est dans un pays très protecteur au niveau du droit du travail et on ne peut pas non plus faire n’importe quoi. Au-delà du cadre légal, il y a aussi tout ce qui concerne l’intelligence sociale et le respect d’autrui. Et une boite qui fonctionne avec un taux de turnover ultra-élevé, avec un manque évident de transparence (un jour, tu te rends compte qu’une rédactrice est partie, et tu ne sais même pas pourquoi), ce n’est pas une boite saine (ça vaut pour toutes les boites qui ont ce mode de fonctionnement). Déso.
Je ne préjuge de rien, je ne suis pas à l’intérieur. Mais ça fait beaucoup, beaucoup de témoignages concordants et ça m’étonnerait fort que ce soit le fruit du hasard ou bien une cabale orchestrée contre le magazine. Quand les gens sont plusieurs à dénoncer des dysfonctionnements... c’est qu’il y en a. Point barre.
Ce qui est étrange, c’est qu’on a l’impression (vu d’une place de lectrice) d’un vrai déni du côté du management, en mode « c’est pas ce que vous croyez, circulez y a rien à voir ». Mais avec autant de témoignages qui disent la meme chose, comment vous pouvez ne PAS vous remettre en question, ou au moins reconnaitre certaines erreurs ?
Je ne sais pas ce qui se passe dans la rédac. Mais vu de l’extérieur, y a quand même de quoi se poser de sérieuses questions.
(Ah et sur le taux de turnover qui serait une sorte de « contrepartie » au fait de travailler dans un média cool, d’un point de vue de lectrice je ne vois vraiment pas l’intérêt puisqu’il est plus agréable de lire un magazine avec des plumes qu’on connaît et identifie. C’est ce qui donne cette impression de proximité si agréable. Si tu changes l’équipe toutes les 3 semaines, il ne peut pas y avoir cette relation de proximité qui se crée avec les lectrices).