A passer une journée à rien foutre, mine de rien, je rumine... Je prends une conscience plus forte de choses que jusqu'ici je ne faisais que sentir, comme :
- je n'ai plus le même métabolisme qu'à 18 ans et lorsque je mange beaucoup, désormais je grossis beaucoup
- je déteste raconter ma vie aux autres. Dès qu'on me pose des questions sur ce que je fais, j'esquive, j'en dis le moins possible, et j'évite même de poser des questions de crainte qu'on me les retourne. En fait les gens à qui je raconte des choses (simples, pourtant, ce que j'aime, ce que je vis au quotidien) sur moi sont assez rares... J'aimerais être capable de parler de moi sans avoir honte.
- si je ne sais pas m'exprimer lorsque quelque chose me pose problème c'est parce que j'ai été élevée comme ça. J'ai toujours vu ma mère supporter sans rien dire. Parfois, si elle reçoit une parole qui la blesse, elle s'isole pour pleurer, mais jamais elle ne dira : "tu m'as blessée en disant ça, je ressens de la colère, de la tristesse". J'ai exactement la même réaction et j'avais toujours cru que c'était une manière "normale" de réagir face aux problèmes. Jusqu'à ce qu'on me fasse remarquer qu'en fait, non, je suis une handicapée de la communication, incapable d'exprimer ce qu'elle a sur le coeur. Aujourd'hui je lui en veux un peu pour ça, et même que je m'en veux de lui en vouloir parce qu'après tout personne n'est parfait.
- une amitié à sens unique ça marche pas, ou alors ça fait mal. Le problème c'est que les sentiments ça va, ça vient, ça évolue... On peut pas toujours être "en phase", éprouver des sentiments totalement réciproques, aussi forts, au même moment. Du moins ça peut ne pas durer toujours.
Tous ces constats me rendent un peu triste.