dans ce cas ce n'est pas de la politesse mais de la drague. Et c'est tout à fait normal que se faire draguer déplaise à certaines. ça mets certaines personnes mal à l'aise.
Si toi ça te plait libre à toi. Mais ça ne plait pas à d'autres.
Nos harcèlements de rue
- Initiateur de la discussion adita
- Date de début
-
- Mots-clés
- harcèlement harcèlement de rue rue
Si toi ça te plait libre à toi. Mais ça ne plait pas à d'autres.
@Atypik
C'est déplacé parce que ça fait vraiment "hey, tu m'attire sexuellement" à des personnes qui n'ont pas envie d'attirer, voir que ça dégoûte de savoir que cette personne en face (qui ne sait rien d'elle à part leur visage et la forme de leur corps) les voit directement ainsi.
tu ne vois pas en quoi c'est génant, très bien. Mais si ça mets certaines personnes mal à l'aise, c'est que ça peut être génant.
C'est déplacé parce que ça fait vraiment "hey, tu m'attire sexuellement" à des personnes qui n'ont pas envie d'attirer, voir que ça dégoûte de savoir que cette personne en face (qui ne sait rien d'elle à part leur visage et la forme de leur corps) les voit directement ainsi.
tu ne vois pas en quoi c'est génant, très bien. Mais si ça mets certaines personnes mal à l'aise, c'est que ça peut être génant.
Je trouve intéressante la question sur les limites entre harcèlement et drague 
. J'ai l'impression que c'est l'éternel débat qui surgit quand je raconte une anecdote dans ce thème, débat qui pour moi est juste l'expression du patriarcat ordinaire: au choix, la conversation dévie sur "si maintenant on peut plus aborder personne, comment on fait?" ou " t'es mignonne, c'est normal qu'on te sourit/te parle/te salue", et si la personne qui m'a accostée s'est montré déplacé "c'est peut-être pas la peine de le voir aussi négativement/ peut-être qu'en lui disant non gentiment, ça se serait mieux passé" etc.
Et sinon, en tant que parisienne sortant pas mal et rentrant majoritairement seule, je me suis rendue compte récemment du coût en temps, en énergie et en argent de cette situation. Entre le fait de me prendre la tête à prévoir différents plans pour rentrer accompagnée, de porter un sac en plus avec des baskets pour courir plus facilement si je rentre toute seule, le taxi/uber que parfois je prends les jours de faste financier, les détours que je fais quand je rentre à pieds et que je sens qu'on me suit pour éviter de montrer où j'habite/ ou revenir/rester sur une rue passante, la réflexion sur mes vêtements/mon maquillage/ma coiffure selon le quartier- l'heure à laquelle je pense rentrer- avec qui et comment, et j'en passe, c'est hallucinant!
Pour finir (exposé en trois parties
), un truc qui a bien marché samedi soir alors qu'un pauvre naze a commencé à me suivre, se frotter contre moi, à 2h du mat' dans un quartier encore très vivant: se positionner devant une terrasse pleine, le regarder bien en face et crier "Pour la dernière fois, laissez-moi tranquille!" Silence de mort parmi les clients, deux mecs m'ont demandé si ça allait, et mon crétin a fait demi-tour après un dernier "sale pute". J'avais commencé par de la pédagogie "non, je n'ai pas envie de parler avec un inconnu à cette heure-ci, au revoir", mais clairement la pédagogie ne peut se faire que dans un cadre bien précis. Et maintenant, je refuse d'utiliser l'argument "j'ai déjà un mec" pour les raisons expliquées par Cy (
) dans un de ses strips.
Et ça, vous connaissez?
. J'ai l'impression que c'est l'éternel débat qui surgit quand je raconte une anecdote dans ce thème, débat qui pour moi est juste l'expression du patriarcat ordinaire: au choix, la conversation dévie sur "si maintenant on peut plus aborder personne, comment on fait?" ou " t'es mignonne, c'est normal qu'on te sourit/te parle/te salue", et si la personne qui m'a accostée s'est montré déplacé "c'est peut-être pas la peine de le voir aussi négativement/ peut-être qu'en lui disant non gentiment, ça se serait mieux passé" etc.Et sinon, en tant que parisienne sortant pas mal et rentrant majoritairement seule, je me suis rendue compte récemment du coût en temps, en énergie et en argent de cette situation. Entre le fait de me prendre la tête à prévoir différents plans pour rentrer accompagnée, de porter un sac en plus avec des baskets pour courir plus facilement si je rentre toute seule, le taxi/uber que parfois je prends les jours de faste financier, les détours que je fais quand je rentre à pieds et que je sens qu'on me suit pour éviter de montrer où j'habite/ ou revenir/rester sur une rue passante, la réflexion sur mes vêtements/mon maquillage/ma coiffure selon le quartier- l'heure à laquelle je pense rentrer- avec qui et comment, et j'en passe, c'est hallucinant!
Pour finir (exposé en trois parties
), un truc qui a bien marché samedi soir alors qu'un pauvre naze a commencé à me suivre, se frotter contre moi, à 2h du mat' dans un quartier encore très vivant: se positionner devant une terrasse pleine, le regarder bien en face et crier "Pour la dernière fois, laissez-moi tranquille!" Silence de mort parmi les clients, deux mecs m'ont demandé si ça allait, et mon crétin a fait demi-tour après un dernier "sale pute". J'avais commencé par de la pédagogie "non, je n'ai pas envie de parler avec un inconnu à cette heure-ci, au revoir", mais clairement la pédagogie ne peut se faire que dans un cadre bien précis. Et maintenant, je refuse d'utiliser l'argument "j'ai déjà un mec" pour les raisons expliquées par Cy () dans un de ses strips.Et ça, vous connaissez?
Le problème c'est qu'on peut facilement se tromper sur l'intention... j'ai une fâcheuse tendance à croire que les gens sont super chou de base.
- vous êtes charmante ! j'aime beaucoup votre style !
- oh bah merci ! (qu'il est gentil ce monsieur
)
- une petite pipe pour me remercier ?
-
au bout d'un moment, je me fie plus à mon ressenti. je suis assez admirative de ceux qui ont plus de discernement. c'est hyper mystérieux pour moi. comment tes amis t'ont abordée dans la rue ?
- vous êtes charmante ! j'aime beaucoup votre style !
- oh bah merci ! (qu'il est gentil ce monsieur
)- une petite pipe pour me remercier ?
-
au bout d'un moment, je me fie plus à mon ressenti. je suis assez admirative de ceux qui ont plus de discernement. c'est hyper mystérieux pour moi. comment tes amis t'ont abordée dans la rue ?
M
Membre supprimé 226135
Guest
J'ai ce souci de naïveté.
J'attends le bus à minuit. Bande de mecs attend à côté de moi. L'un vient vers moi, habillé en caillera, et me fait "t'attends le bus depuis longtemps? " sachant qu'après ça on m'a déjà enchaînée sur "t'habites où? " je réponds que non et que j'ai pas envie dë parler. Le mec me dit "ah non mais c'était pour savoir pour le passage, c'est pas affiché..." il m'a remerciée et a rejoint ses potes. J'me suis dit que j'avais été un peu parano.
Y a qq soirs, un mec vient à côté de moi et me demande si j'attends le bus depuis longtemps. Bon bah je me dis qu'il est comme l'autre, alors je réponds "il arrive dans 3 minutes".
"ah ok. Et sinon, t'écoutes quoi comme genre de musique? "
Je vous épargne la discussion à 2 balles, à un moment il me dit que j'ai une tête à écouter du Maître Jims (oui, Jims.), je coupe la conversation après cet affront, et là le mec qui attendait soit disant le bus, se barre pour prendre un rer alors que le bus arrive.
C'est ça le problème, y a plus de repères, tu sais plus quand y a des intentions cachées ou non, ça me fatigue.
Ou quand tu réduis deux secondes ton attention et ta parano pour te concentrer sur la lecture d'un plan de métro, et que le mec te met une bonne grosse main en se foutant de ta gueule. Tu perds foi en l'humanité où du moins dans la gente masculine à ce moment précis, c'est vraiment un jeu cruel de chasseur près à te consommer au moindre affaiblissement... en tout cas en ce moment je suis assez sur le qui vive, trop d'emmerdes rapprochées.
J'attends le bus à minuit. Bande de mecs attend à côté de moi. L'un vient vers moi, habillé en caillera, et me fait "t'attends le bus depuis longtemps? " sachant qu'après ça on m'a déjà enchaînée sur "t'habites où? " je réponds que non et que j'ai pas envie dë parler. Le mec me dit "ah non mais c'était pour savoir pour le passage, c'est pas affiché..." il m'a remerciée et a rejoint ses potes. J'me suis dit que j'avais été un peu parano.
Y a qq soirs, un mec vient à côté de moi et me demande si j'attends le bus depuis longtemps. Bon bah je me dis qu'il est comme l'autre, alors je réponds "il arrive dans 3 minutes".
"ah ok. Et sinon, t'écoutes quoi comme genre de musique? "
Je vous épargne la discussion à 2 balles, à un moment il me dit que j'ai une tête à écouter du Maître Jims (oui, Jims.), je coupe la conversation après cet affront, et là le mec qui attendait soit disant le bus, se barre pour prendre un rer alors que le bus arrive.
C'est ça le problème, y a plus de repères, tu sais plus quand y a des intentions cachées ou non, ça me fatigue.
Ou quand tu réduis deux secondes ton attention et ta parano pour te concentrer sur la lecture d'un plan de métro, et que le mec te met une bonne grosse main en se foutant de ta gueule. Tu perds foi en l'humanité où du moins dans la gente masculine à ce moment précis, c'est vraiment un jeu cruel de chasseur près à te consommer au moindre affaiblissement... en tout cas en ce moment je suis assez sur le qui vive, trop d'emmerdes rapprochées.
J'ai eu peur aujourd'hui 
c'était pas grave mais il m'a fait peur.
Je suis partie chercher une agence ce matin, parce que j'ai encore et toujours des problèmes avec l'administration; et j'avais perdu l'adresse mais j'avais en tête la localisation générale. J'ai donc commencé à marcher lentement et à regarder si je pouvais retrouver mon chemin toute seule plutôt que de téléphoner à Pineapple et lea déranger.
Et un monsieur m'a vue. Il m'a interpellée, m'a dit que la rue que je regardais c'était une impasse, trouvais que j'avais l'air perdue et a proposé de m'aider. J'ai bredouillé un merci, lui ai dit que je cherchais la CAF (une explication rapide pour répondre à ses questions) mais que c'était bon ça irait merci beaucoup - c'était gentil de sa part mais je ne voulais pas de son aide.
Et il a dit "mais non c'est bon" et pour me trouver mon chemin il a arrêté deux passants, et puis une facteure, en demandant si quelqu'un connaissait ce que cherchait la madame là, malgré mes "non mais ne vous en faites pas ça va aller merci" et autres demandes répétées pour qu'on lâche l'affaire; et voyant que personne ne connaissait la CAF il a dit qu'il fallait quelqu'un du coin et il a commencé à insister pour que je rentre dans un bar avec lui, en essayant de me retenir alors que je paniquais visiblement. J'ai fini par m'enfuir.
Ce genre de trucs ça m'arrive beaucoup plus souvent que d'habitude quand je suis stressée ou fatiguée - je crois que quand je ne le suis pas, j'arrive à être plus sûre de moi, à mieux m'affirmer, mais zut j'ai rien à me reprocher, j'ai fait toutes les formulations polies pour qu'il arrête, je lui ai littéralement dit "non c'est bon je n'ai pas besoin d'aide merci" et il n'en avait rien à faire.
Je sais pas ce qu'il avait comme intentions. Si ça se trouve il était réellement désireux de m'aider. Mais le fait est qu'il ne m'écoutait pas, qu'il n'en avait rien à faire, qu'il s'imposait dans ma vie - et ici, les bonjours polis c'était une technique comme une autre pour faire en sorte de me coincer, de m'empêcher de lui dire non, de retenir un certain contrôle : je peux pas gérer les gentils monsieurs un peu trop enthousiastes qui n'ont qu'un seul but c'est de m'aider parce qu'ils sont galants. Ils n'écoutent pas mes nons et dédaignent mes résistances, mais ils paraissent polis et serviables et pleins de bonnes intentions de telle sorte que la seule façon de les empêcher de me tenir la jambe, c'est d'être la première à paraître impolie (ce que j'arrive à faire quand je vais bien, mais là j'étais stressée, j'avais pas la force de lui tenir tête et de réfléchir à la stratégie à adopter face à ça). Il y en a qui sont sexistes sans le savoir, qui ont réellement envie d'aider et qui ne se rendent pas compte qu'ils écrasent l'autre en tentant d'imposer leur aide (ou leur présence, leur bonjour, leur désir d'entamer la conversation), cherchant par tous les moyens possibles de retenir l'attention de l'autre personne, parce que c'est l'éducation sexiste qui fonctionne comme ça, peut-être que c'était son cas, il y en a qui savent comment ça marche et qui font exprès d'être polis pour coincer les gens. Peut-être que c'était son cas.
Je déteste les bonjours polis. Je préfère encore les insultes lesbophobes, c'est beaucoup plus facile à gérer, je sais mieux me blinder face à ça. Je sais me battre, j'ai pas peur, et c'est quand même moins incongru de serrer les poings dans ses poches face à quelqu'un qui te traite de tapette ou de lesbienne bien fort, que face à quelqu'un qui est là mais madame je veux juste t'aider.
J'ai encore du mal à être royalement malpolie face à ces gens qui me disent bonjour (alors que ça fait plus d'un an qu'on m'appelle madame dehors dans la rue, je devrais avoir l'habitude maintenant, zut). Et puis bien sûr y'a des mecs qui comprennent pas pourquoi je snobbe leurs bonjour madame. Ils voulaient juste savoir l'heure. Y'en a peut-être même un ou deux qui étaient sincères.
C'est pas les mots qui font le harcèlement de rue. Bonjour, c'est une stratégie comme une autre, parfois. Le harcèlement de rue, c'est des hommes qui estiment avoir droit à ton temps, ou ton corps, ou à ton attention. Et moi je n'ai pas envie de chercher la limite entre le harcèlement et la drague - sur les forums madmoizelle ça va, mais en-dehors je trouve que c'est toujours très mal poser la question, et la discussion qui s'ensuit du coup, parce que j'ai toujours l'impression d'avoir affaire à des interlocuteurs qui sont plus préoccupés par l'idée de trouver la bonne façon d'agir pour arriver à leurs fins tout en restant dans les règles du jeu (bref comment chopper la princesse, quoi), plutôt que par se demander ce qui, dans leur comportement, ne traiterait pas les femmes comme leurs égaux dans l'espace public. La drague, c'est simple, ça se fait à deux - les deux personnes ont le contrôle de la situation, et des fois ça veut dire que malgré toutes ses estimables qualités le monsieur essuiera un refus.
(Je suis désolée du ton un peu énervé de mon post. Le reste de ma sortie a pas été très cool non plus. C'est vraiment pas contre vous.)
c'était pas grave mais il m'a fait peur. Je suis partie chercher une agence ce matin, parce que j'ai encore et toujours des problèmes avec l'administration; et j'avais perdu l'adresse mais j'avais en tête la localisation générale. J'ai donc commencé à marcher lentement et à regarder si je pouvais retrouver mon chemin toute seule plutôt que de téléphoner à Pineapple et lea déranger.
Et un monsieur m'a vue. Il m'a interpellée, m'a dit que la rue que je regardais c'était une impasse, trouvais que j'avais l'air perdue et a proposé de m'aider. J'ai bredouillé un merci, lui ai dit que je cherchais la CAF (une explication rapide pour répondre à ses questions) mais que c'était bon ça irait merci beaucoup - c'était gentil de sa part mais je ne voulais pas de son aide.
Et il a dit "mais non c'est bon" et pour me trouver mon chemin il a arrêté deux passants, et puis une facteure, en demandant si quelqu'un connaissait ce que cherchait la madame là, malgré mes "non mais ne vous en faites pas ça va aller merci" et autres demandes répétées pour qu'on lâche l'affaire; et voyant que personne ne connaissait la CAF il a dit qu'il fallait quelqu'un du coin et il a commencé à insister pour que je rentre dans un bar avec lui, en essayant de me retenir alors que je paniquais visiblement. J'ai fini par m'enfuir.
Ce genre de trucs ça m'arrive beaucoup plus souvent que d'habitude quand je suis stressée ou fatiguée - je crois que quand je ne le suis pas, j'arrive à être plus sûre de moi, à mieux m'affirmer, mais zut j'ai rien à me reprocher, j'ai fait toutes les formulations polies pour qu'il arrête, je lui ai littéralement dit "non c'est bon je n'ai pas besoin d'aide merci" et il n'en avait rien à faire.
Je sais pas ce qu'il avait comme intentions. Si ça se trouve il était réellement désireux de m'aider. Mais le fait est qu'il ne m'écoutait pas, qu'il n'en avait rien à faire, qu'il s'imposait dans ma vie - et ici, les bonjours polis c'était une technique comme une autre pour faire en sorte de me coincer, de m'empêcher de lui dire non, de retenir un certain contrôle : je peux pas gérer les gentils monsieurs un peu trop enthousiastes qui n'ont qu'un seul but c'est de m'aider parce qu'ils sont galants. Ils n'écoutent pas mes nons et dédaignent mes résistances, mais ils paraissent polis et serviables et pleins de bonnes intentions de telle sorte que la seule façon de les empêcher de me tenir la jambe, c'est d'être la première à paraître impolie (ce que j'arrive à faire quand je vais bien, mais là j'étais stressée, j'avais pas la force de lui tenir tête et de réfléchir à la stratégie à adopter face à ça). Il y en a qui sont sexistes sans le savoir, qui ont réellement envie d'aider et qui ne se rendent pas compte qu'ils écrasent l'autre en tentant d'imposer leur aide (ou leur présence, leur bonjour, leur désir d'entamer la conversation), cherchant par tous les moyens possibles de retenir l'attention de l'autre personne, parce que c'est l'éducation sexiste qui fonctionne comme ça, peut-être que c'était son cas, il y en a qui savent comment ça marche et qui font exprès d'être polis pour coincer les gens. Peut-être que c'était son cas.
Je déteste les bonjours polis. Je préfère encore les insultes lesbophobes, c'est beaucoup plus facile à gérer, je sais mieux me blinder face à ça. Je sais me battre, j'ai pas peur, et c'est quand même moins incongru de serrer les poings dans ses poches face à quelqu'un qui te traite de tapette ou de lesbienne bien fort, que face à quelqu'un qui est là mais madame je veux juste t'aider.
J'ai encore du mal à être royalement malpolie face à ces gens qui me disent bonjour (alors que ça fait plus d'un an qu'on m'appelle madame dehors dans la rue, je devrais avoir l'habitude maintenant, zut). Et puis bien sûr y'a des mecs qui comprennent pas pourquoi je snobbe leurs bonjour madame. Ils voulaient juste savoir l'heure. Y'en a peut-être même un ou deux qui étaient sincères.
C'est pas les mots qui font le harcèlement de rue. Bonjour, c'est une stratégie comme une autre, parfois. Le harcèlement de rue, c'est des hommes qui estiment avoir droit à ton temps, ou ton corps, ou à ton attention. Et moi je n'ai pas envie de chercher la limite entre le harcèlement et la drague - sur les forums madmoizelle ça va, mais en-dehors je trouve que c'est toujours très mal poser la question, et la discussion qui s'ensuit du coup, parce que j'ai toujours l'impression d'avoir affaire à des interlocuteurs qui sont plus préoccupés par l'idée de trouver la bonne façon d'agir pour arriver à leurs fins tout en restant dans les règles du jeu (bref comment chopper la princesse, quoi), plutôt que par se demander ce qui, dans leur comportement, ne traiterait pas les femmes comme leurs égaux dans l'espace public. La drague, c'est simple, ça se fait à deux - les deux personnes ont le contrôle de la situation, et des fois ça veut dire que malgré toutes ses estimables qualités le monsieur essuiera un refus.
(Je suis désolée du ton un peu énervé de mon post. Le reste de ma sortie a pas été très cool non plus. C'est vraiment pas contre vous.)
M
Membre supprimé 226135
Guest
Putain j'ai la rage. De tout, du mec qu'en a rien à battre de respecter ton espace personnel, du slut shaming bien pensant de la mère qui essaye de rationnaliser à tout va "pourquoi toi et pas quelqu'un d'autre" à coup de "rouge à lèvres, formes, tu sors tard". Je le fais emmerder le jour, dans n'importe quelle tenue, maquillée ou pas putain de merde ! Arrêtez de savoir si j'aurais dû ou pas dû porter tel vêtement. Et c'est aussi fou que ça mais oui je plais à des hommes, comme chacun peut plaire à n'importe qui alors ça suffit le "asking for it !".
"tu devrais avoir une bombe lacrymo, et tu fais quoi s'il t'arrive quelque chose? "
"je cours, enfin peu importe je vais pas tout anticiper sinon ça m'angoisse terriblement et je sors plus."
"non il faut crier, un homme ça courrera plus vite que toi"
"je sais pas, ça dépendra du contexte, de ce que mon corps supportera, de la fatigue, de la hargne."
Je suis enragée parce que non seulement tu te fais emmerder l'air de rien (malgré le fait que ça aurait pu être pire hein, mais la les conditions je les cautionne pas niveau draguë), et l'agression continue quand on te met dans la position d'imaginer la prochaine comme si c'était normal ou que ça allait forcément arriver. Putain! Avoir quelqu'un de son côté, ne pas t'encourager à vivre dans la peur et dans le déni du respect qu'on te doit, c'est pas assez bien pour toi???!
Je cC mon statut fb :
Putain mais Relou sauvage attaque. À deux rues de chez moi, le mec a surgit d'un coup de l'ombre, dans mon dos pour me dire "eh t'as pas deux minutes? " j'ai fait un bon d'un mètre, je me suis retournée "non, il est minuit, je rentre chez moi, donc non j'ai pas deux minutes". "ah ok, pas de soucis. Mais t'es sûre que t'as pas deux minutes? " : "NON".
J'ai pas osé lui dire que d'aborder une femme dans le noir, la nuit, dans son dos alors qu'elle se presse pour rentrer, c'était pas l'idée du siècle, mais j'ai juste tracé en espérant qu'il ne me suive pas. Et bien sûr pas d'excuses pour m'avoir fait peur ou de m'avoir ralentie dans mon trajet.
C'est vrai quoi, pourquoi il devrait se soucier de mes émotions, si je ne lui apporte rien.
Et je passe sur le "c'est le rouge à lèvres" et "faut dire que tu sors tard" de ma mère. Bah oui ça doit être ça. Le rouge à lèvres, d'ailleurs je me suis pas fait emmerdée les autres fois où je l'ai porté mais là c'est ça, c'est sûr. Et le magistral "il te faut une veste, faut pas que tu prennes les transports en t-shirt, pour tes formes..."
Bon ben je vais juste crever de chaud pour éviter de provoquer le désir des passagers hommes hein, si c'est la solution.
---
Non mais on vit dans quel pays pour me suggérer de même plus me montrer en t shirt? Je parlë même pas de la robe ou de la jupe hein, que je supportë pas de mettre déjà parce que ça me fait encore plus craindre les agressions à cause de ce qu'on m'a foutu dans la tête mais force est de constater que le pantalon n'empêche rien. Alors ça doit être le t shirt. Enfin non, les gros seins dessous. Tiens je devrais peut être faire dégorger tout ça, comme ça je ne serais plus désirable. Parce que forcément je n'attire que par ça. Ou autre chose. Dans ce cas il faudrait supprimer tout ce qui est désirable chez moi comme chez chacun. Tiens, enuclée, parce que le regard, les yeux, c'est beau. Tiens les cheveux, c'est trop sexy. Tiens, la bouche, c'est trop sensuel. Tiens les seins, tiens les fesses, tiens le ventre, les cuisses, l'arrière des genoux, les mollets, les chevilles, et les pieds parce que y a des fétichistes des pieds alors detruisons les! Et les lunettes? Ça a un petit côté secrétaire porno les lunettes, ça attire certains hommes alors faudrait peut être aussi fait un effort là dessus. Supprimons notre corps, nous pourrions circuler librement. Sinon, on sait à quoi d'attendre.
Et dire que pendant des années d'attitude masculine (vêtements, pas de maquillage, pas de coupe/coiffure) je me suis pris un tas de réflexion sur la féminité qui me manquait. Je me faisais déjà emmerder à l'époque. Sauf qu'elle s'étonnait plus du fait que je plaise, plutôt que du comportement des hommes. Maintenant que je suis plus féminine, c'est beaucoup plus facile de me dire "mais non c'est pas de ta faute mais faut pas être naïve en cumulant ce qui les attire..."
"tu devrais avoir une bombe lacrymo, et tu fais quoi s'il t'arrive quelque chose? "
"je cours, enfin peu importe je vais pas tout anticiper sinon ça m'angoisse terriblement et je sors plus."
"non il faut crier, un homme ça courrera plus vite que toi"
"je sais pas, ça dépendra du contexte, de ce que mon corps supportera, de la fatigue, de la hargne."
Je suis enragée parce que non seulement tu te fais emmerder l'air de rien (malgré le fait que ça aurait pu être pire hein, mais la les conditions je les cautionne pas niveau draguë), et l'agression continue quand on te met dans la position d'imaginer la prochaine comme si c'était normal ou que ça allait forcément arriver. Putain! Avoir quelqu'un de son côté, ne pas t'encourager à vivre dans la peur et dans le déni du respect qu'on te doit, c'est pas assez bien pour toi???!
Je cC mon statut fb :
Putain mais Relou sauvage attaque. À deux rues de chez moi, le mec a surgit d'un coup de l'ombre, dans mon dos pour me dire "eh t'as pas deux minutes? " j'ai fait un bon d'un mètre, je me suis retournée "non, il est minuit, je rentre chez moi, donc non j'ai pas deux minutes". "ah ok, pas de soucis. Mais t'es sûre que t'as pas deux minutes? " : "NON".
J'ai pas osé lui dire que d'aborder une femme dans le noir, la nuit, dans son dos alors qu'elle se presse pour rentrer, c'était pas l'idée du siècle, mais j'ai juste tracé en espérant qu'il ne me suive pas. Et bien sûr pas d'excuses pour m'avoir fait peur ou de m'avoir ralentie dans mon trajet.
C'est vrai quoi, pourquoi il devrait se soucier de mes émotions, si je ne lui apporte rien.
Et je passe sur le "c'est le rouge à lèvres" et "faut dire que tu sors tard" de ma mère. Bah oui ça doit être ça. Le rouge à lèvres, d'ailleurs je me suis pas fait emmerdée les autres fois où je l'ai porté mais là c'est ça, c'est sûr. Et le magistral "il te faut une veste, faut pas que tu prennes les transports en t-shirt, pour tes formes..."
Bon ben je vais juste crever de chaud pour éviter de provoquer le désir des passagers hommes hein, si c'est la solution.
---
Non mais on vit dans quel pays pour me suggérer de même plus me montrer en t shirt? Je parlë même pas de la robe ou de la jupe hein, que je supportë pas de mettre déjà parce que ça me fait encore plus craindre les agressions à cause de ce qu'on m'a foutu dans la tête mais force est de constater que le pantalon n'empêche rien. Alors ça doit être le t shirt. Enfin non, les gros seins dessous. Tiens je devrais peut être faire dégorger tout ça, comme ça je ne serais plus désirable. Parce que forcément je n'attire que par ça. Ou autre chose. Dans ce cas il faudrait supprimer tout ce qui est désirable chez moi comme chez chacun. Tiens, enuclée, parce que le regard, les yeux, c'est beau. Tiens les cheveux, c'est trop sexy. Tiens, la bouche, c'est trop sensuel. Tiens les seins, tiens les fesses, tiens le ventre, les cuisses, l'arrière des genoux, les mollets, les chevilles, et les pieds parce que y a des fétichistes des pieds alors detruisons les! Et les lunettes? Ça a un petit côté secrétaire porno les lunettes, ça attire certains hommes alors faudrait peut être aussi fait un effort là dessus. Supprimons notre corps, nous pourrions circuler librement. Sinon, on sait à quoi d'attendre.
Et dire que pendant des années d'attitude masculine (vêtements, pas de maquillage, pas de coupe/coiffure) je me suis pris un tas de réflexion sur la féminité qui me manquait. Je me faisais déjà emmerder à l'époque. Sauf qu'elle s'étonnait plus du fait que je plaise, plutôt que du comportement des hommes. Maintenant que je suis plus féminine, c'est beaucoup plus facile de me dire "mais non c'est pas de ta faute mais faut pas être naïve en cumulant ce qui les attire..."
M
Membre supprimé 226135
Guest
Je voudrais juste rajouter que le même soir, j'ai dû aider un couple de touristes qui venaient de se faire agresser à côté de moi en leur disant comment appeler la police. Du 8 hommes contre un couple h/f. J'ai pas pu réagir tout de suite, je regardais par la fenêtre et avec lds écouteurs je n'ai rien entendu. Bref, le bon gros stress, et juste avant ça, à l'arrêt de bus un mec qui accompagnait des femmes et des enfants, je me demande s'il était pas le père de certains, qui se met à côté de moi, il mesure bien 2m, et me fait juste "c'est mon téléphone", pendant que je changeais ma musique. C'est tout. J'ai même pas compris si c'était une menace, un moyen de me parler, j'en sais rien, je me suis juste éloignée de quelques mètres. J'en ai ma claque des hommes dans la rue, sérieusement je sature. J'angoisse quand je sors, je change parfois deux ou trois fois se haut pour ne pas qu'on voit mes seins. Hier même, au dernier moment j'avais retiré ma chemise blanche en dessous de mon long gilet, parce que le tissu tiré pouvait laisser entrevoir mon soutif. Au final j'ai mis un t shirt ras du cou, tout ça pour réussir à maîtriser mon anxiété.
Je ne fais aucune agoraphobie à la campagne, et j'ai bien compris que je la dois à mes dizaines d'agressions urbaines. C'est fantastique.
Je ne fais aucune agoraphobie à la campagne, et j'ai bien compris que je la dois à mes dizaines d'agressions urbaines. C'est fantastique.
En l'espace de 3 semaines je me suis fait emmerd*** 3 fois 
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Cette semaine, une personne ayant l'âge d'être largement mon grand père s'est exclamé (fort) (genre très fort) "Quelle belle viande !" sur mon passage. J'ai juste eu envie de rentrer chez moi et de prendre une douche à m'en arracher la peau... 
Ça faisait plusieurs mois que j'étais pas sortie seule avec ma fille (de 16 ans, mais elle parait davantage), samedi pour une raison quelconque on a décidé de faire un tour. Je suis en fauteuil et dépendante pour me mouvoir, du coup c'est ma fille qui me poussait. Puis on a été attendre le bus (sur la place centre de notre petit bled). En l'espace de 30 minutes, on en a eu deux. Pas des agressifs, juste des relous chiant, mais genre je sors de chez moi trois fois par an, j'ai certainement pas envie qu'on m'emmerde pendant ce laps de temps...
Le premier, au bout de 5 minutes, avec une odeur d'alcool tellement forte que même mon fauteuil était indisposé, avec de forts "compliments" sur mes cheveux et mon look (je suis piercée, cheveux bleus et crêtés, tatouée, fringues cloutées etc). Il a fini par me lâcher, au bout de 5 minutes de "compliment beauté" quand à la question "tu as quel age ?" j'ai répondu en désignant ma fille "je suis assez vieille pour être sa mère".
Ensuite le second (bourré aussi mais moins que le premier), dix minutes plus tard, qui s'assoit à l'aise à coté de ma fille et qui me sort "oh tu sais, moi aussi à une période j'étais comme toi, en fauteuil, mais je me suis battu"
Entremêlé de quelques conneries et de conclure en regardant ma fille "tu vas pouvoir courir dans les prés avec elle" puis en me demandant du fric
Le banc sur lequel ces crétins se sont assis était trempé, c'est peu mais c'est une petite vengeance de savoir que du coup ils ont passé l'aprem le cul trempé
Sans dec, me font chier tous ces cons là, qu'est ce que j'en ai à foutre de avoir leur avis sur mes cheveux ou mon fauteuil roulant
Après c'est con, avant j'avais pas mal de répondant, mais avec mon taux d'invalidité actuel, je ne peux rien faire, si je réponds et que le mec s'énerve, je n'ai aucune défense.
Le premier, au bout de 5 minutes, avec une odeur d'alcool tellement forte que même mon fauteuil était indisposé, avec de forts "compliments" sur mes cheveux et mon look (je suis piercée, cheveux bleus et crêtés, tatouée, fringues cloutées etc). Il a fini par me lâcher, au bout de 5 minutes de "compliment beauté" quand à la question "tu as quel age ?" j'ai répondu en désignant ma fille "je suis assez vieille pour être sa mère".
Ensuite le second (bourré aussi mais moins que le premier), dix minutes plus tard, qui s'assoit à l'aise à coté de ma fille et qui me sort "oh tu sais, moi aussi à une période j'étais comme toi, en fauteuil, mais je me suis battu"
Entremêlé de quelques conneries et de conclure en regardant ma fille "tu vas pouvoir courir dans les prés avec elle" puis en me demandant du fric
Le banc sur lequel ces crétins se sont assis était trempé, c'est peu mais c'est une petite vengeance de savoir que du coup ils ont passé l'aprem le cul trempé
Sans dec, me font chier tous ces cons là, qu'est ce que j'en ai à foutre de avoir leur avis sur mes cheveux ou mon fauteuil roulant
Après c'est con, avant j'avais pas mal de répondant, mais avec mon taux d'invalidité actuel, je ne peux rien faire, si je réponds et que le mec s'énerve, je n'ai aucune défense.
Bonjour. Je vient demander un peu conseil (et aussi sortir le truc) suite à une "discussion" plutôt animé que moi et ma soeur avons eu avec mon père rapport au sexisme/harcèlement de rue. Ce fût assez "violent" (dans l'échange). Et j'ai toujours du mal à digéré et en même temps je n'arrive pas à me décider si il faut que j'abandonne d'échanger sur le sujet avec mon père ou bien je doit persister. Je vais tenter d'expliquer le plus succinctement l'échange en spoiler. Je sais que en soit ça ne parle pas d'une fois où JE me suis fait harcelé, mais le sujet est en plein dedans.
Bref je m’interroge. Est ce qu'il y a des mad qui ont rencontré ce type de "problématique". Est ce que vous avez tenté d'en reparlé. Si oui comment? Ou bien avez vous trouvé plus raisonnable de laisser ça de coter?
Merci d'avoir pris le temps de lire !
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Bref je m’interroge. Est ce qu'il y a des mad qui ont rencontré ce type de "problématique". Est ce que vous avez tenté d'en reparlé. Si oui comment? Ou bien avez vous trouvé plus raisonnable de laisser ça de coter?
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