Mes cinq dernières lectures !
En premier, trois BD : une bonne lecture, une chouette mais un chouia frustrante, et une petite déception.
On commence par la fin :
La ligne droite, de
Marie Caillou et
Hubert. J'aurais vraiment voulu aimer cette BD, mais je n'ai vraiment pas accroché. Son gros point positif, ce sont les couleurs. C'est ce qui m'avait attiré, en partie, les couleurs sont utilisées de manière intéressante, à la fois vives et douces, elles donnent un ton, une ambiance. Mais du coup, je suis d'autant plus déçue de ne pas aimer le dessin en lui-même, que j'ai trouvé très froid et assez lisse, peu détaillé, et puis les bulles sont des rectangles avec une police d'écriture scripte basique, c'est vraiment froid. L'histoire est assez convenue, mais ça ne me dérange pas en principe, ça me touche toujours quand même, mais là, j'ai trouvé l'écriture des dialogues très peu naturelle. Entre les dessins, la police d'écriture et l'histoire un peu clichée qui va vite, tout fait très froid, artificiel, j'avais l'impression de lire un téléfilm ou un de ces petits sketchs pédagogiques qu'on nous passait au collège.
Ensuite,
Collaboration horizontale, de
Navie et
Carole Maurel ! J'ai adoré les dessins, pour le coup ! C'est vraiment beau, avec de jolies couleurs, des détails, de la chaleur, avec quelques pages plus poétiques qui sortent du lot. On a un chouette panel de personnages variés, on suit les habitants d'un immeuble pendant la guerre, donc surtout des habitantes : leurs amitiés, leurs amours, leurs malheurs, leurs défauts, comment elles se situent dans cette guerre. Les deux enfants sont adorables, bien écrits et rigolos. Le personnage de Camille est génial et touchant.
Au final, mon principal reproche, c'est que je suis frustrée : ça va trop vite, on n'a pas vraiment le temps de s'attacher, de s'inquiéter. Les personnages sont intéressants et c'est frustrant de ne pas les voir plus développés. Je ne sais pas si je suis faite pour les BD de fiction, en fait, autant j'adore celles qui ont un angle documentaire/reportage, autant les fictions, je suis toujours frustrée que ça aille trop vite, finisse abruptement. Ou alors il me faudrait quelque chose en plusieurs tomes pas trop court...
Et enfin,
Les Mauvaises Gens d'
Etienne Davodeau. Je savais que j'allais apprécier, les récits familiaux, le côté documentaire, politique et historique, ça me plaît toujours. Mais en le choisissant, je n'avais pas spécialement fait gaffe à l'endroit où ça se passait, j'étais donc toute excitée de reconnaître des noms de patelins et de voir que c'était dans ma région !
Je suis toujours contente de découvrir un peu plus l'histoire locale. Les parents de l'auteur et les autres militants interrogés sont des gens intéressants, plein de conviction, qui ont changé les choses à leur échelle, dont le parcours est une belle illustration de celui de beaucoup de personnes de leur génération. Je trouve qu'il s'en dégage un mélange de nostalgie et de "heureusement qu'on n'en est plus là". Vraiment un bon bouquin.
Bon, en fait, je repasserais pour les deux bouquins, il se fait tard !