J'ai terminé
Je suis un chat et je me suis encore faite piéger
Comme je le disais la dernière fois, c'est un roman assez drôle du point de vue d'un chat qui clash son maître et ses compagnons, tous globalement assez cons. Du coup, quand les personnages débattent sur le fait que les femmes, ça ne sert à rien et ça n'a aucune valeur (énoncé littéralement comme ça) et vu le ton du reste de l'oeuvre j'ai interprété ça en toute logique comme du second degré puisque les 300 pages qui précèdent montrent que ces hommes là ne servent à rien (tandis que la femme du maître se tape à peu près tout le boulot). Puis j'ai lu la préface, et apparemment Sôseki était un sacré misogyne qui n'a eu de cesse de son oeuvre que d'écrire des personnages féminins forts pour les "remettre à leur place"
Il détestait et avait très peur des femmes et donc quand il dit que les femmes ne valent rien... il le pense.
J'en ai marre, je m'étais déjà faite piéger en lisant Montherlant (en même temps le propos dans
Les Jeunes Filles est tellement con et le personnage masculin tellement imbu de lui même et ridicule que ça me paraissait impossible que ce ne soit pas parodique), je crois que je donne encore trop le bénéfice du doute aux auteurs.
À côté j'ai lu Colette avec
Claudine en ménage et c'est pas duuuu tout le même délire (pour l'instant j'ai tout de même préféré
Claudine à l'école dans la série mais damned, je visualisais ça comme une série à la Petites Filles Modèles parce que ma mère lisait ça au collège et nooooope
). Du coup ça a nettement moins vieilli que les autres abrutis alors que ça date de la même époque que Sôseki et que Montherlant lui est antérieur.
Je crois que je vais arrêter de lire des livres complètement au hasard et me renseigner un minimum sur les auteurs avant... ou bien éviter de me renseigner tout court après la lecture, histoire de rester dans une ignorance bénie.
@Mercutio j'ai adoré
Oblomov (je ne l'ai pas lu en lecture obligatoire par contre, j'aurai sûrement eu du mal sinon)
J'ai trouvé le personnage vraiment touchant dans sa gentillesse malgré tous ses défauts et j'ai vraiment aimé qu'on écrive sur l'inactivité alors que même en littérature, c'est quand même l'action qui est vantée et mise comme valeur socle de la vie (via le travail et la productivité mais aussi l'amour, l'art...). C'est assez badant dans l'ensemble mais je ne me suis pas du tout ennuyée et j'ai trouvé le roman très intéressant, il m'a vraiment parlé
Et puis tu exagère il y a énormément de suspens : Va sortir de son lit ? Va pas sortir de son lit ?
(C'est naze de ne pas mettre d'autrices au programme hein, et stop nous faire lire que des bites, mais bon je voulais quand même défendre Oblomov
)