nezentrompette
Le train de vie d'une noix de Saint-Jacques
Je termine à l'instant Au Bonheur des Dames de Zola. Zola ne me rebute pas comme un Flaubert mais ne m'attire pas autant qu'un Dumas et comme plusieurs d'entre vous ont eu des commentaires positifs sur ce livre, j'ai voulu voir.
J'étais curieuse de découvrir le principe de personnification du magasin, sa manière de le placer comme point central de toute l'intrigue dont tout le monde parle, et effectivement du point de vue de la plume c'est sûrement le titre de cet auteur qui m'a le plus plu.
Quant au fond, mises à part les femmes, que j'ai trouvées pour la plupart insupportables de superficialité et pleines de cette passion vaine pour les "chiffons" -moi même je ne suis pas portée sur la mode, j'imagine que quelqu'un qui y est plus intéressé.e peut plus facilement se projeter (mais je ne perds pas de vue qu'elles sont là justement pour aider le propos) et l'héroïne que j'avais un peu envie de secouer (mais qui correspond bien au tempérament de l'époque), j'ai vraiment apprécié les réflexions sous-jacentes. L'évolution du commerce, voire l'évolution tout court, qui laisse toujours des victimes sur le carreau (qu'il suffise de voir à notre époque les magasins physiques qui pâtissent de la vente sur internet), les rouages des grands magasins de l'époque (je suis presque déçue que Zola n'ait pas écrit un volume de 1500 pages présentant, outre le point de vue directeur/vendeur, celui des cuisiniers, des cochers, etc.), les conditions de travail qui, bien qu'évoluant, conservent toujours leur pénibilité (jamais la même, mais toujours dure à subir).
Une bonne lecture qui m'a un peu réconciliée avec Zola.
J'étais curieuse de découvrir le principe de personnification du magasin, sa manière de le placer comme point central de toute l'intrigue dont tout le monde parle, et effectivement du point de vue de la plume c'est sûrement le titre de cet auteur qui m'a le plus plu.
Quant au fond, mises à part les femmes, que j'ai trouvées pour la plupart insupportables de superficialité et pleines de cette passion vaine pour les "chiffons" -moi même je ne suis pas portée sur la mode, j'imagine que quelqu'un qui y est plus intéressé.e peut plus facilement se projeter (mais je ne perds pas de vue qu'elles sont là justement pour aider le propos) et l'héroïne que j'avais un peu envie de secouer (mais qui correspond bien au tempérament de l'époque), j'ai vraiment apprécié les réflexions sous-jacentes. L'évolution du commerce, voire l'évolution tout court, qui laisse toujours des victimes sur le carreau (qu'il suffise de voir à notre époque les magasins physiques qui pâtissent de la vente sur internet), les rouages des grands magasins de l'époque (je suis presque déçue que Zola n'ait pas écrit un volume de 1500 pages présentant, outre le point de vue directeur/vendeur, celui des cuisiniers, des cochers, etc.), les conditions de travail qui, bien qu'évoluant, conservent toujours leur pénibilité (jamais la même, mais toujours dure à subir).
Une bonne lecture qui m'a un peu réconciliée avec Zola.