ça y est J'ai fini les "Chroniques du pays des mères" de Elisabeth Vonaburg.
J'ai beaucoup aimé ce livre même si je trouve la fin un peu déroutante
J'ai été surprise par l'écriture, l'histoire se passe dans un futur lointain (la seule date de notre calendrier est 2120 et on comprends qu'on est bien 5 siècles plus tard) il n'y a presque plus d'hommes, l'espérance de vie est courte et on a des grandes chances de mourir de la Maladie pendant son enfance. Du coup comme les hommes sont ultra-minoritaires c'est le féminin le neutre et le féminin l'emporte! Un groupe avec des femmes et un homme? Elles. Les mots pour désigner des groupes sont féminisés, les enfants? Non les enfantes. C'est parfois un peu surprenant qu'on parle des rongeuses, des chevales, de ovines... mais on s'y fait vite.
On suit toute la vie de Lisbeï qui doit devenir le Mère de sa Famille à la place de sa mère mais sa stérilité l'écarte de ce destin. Sa soif de connaissances et de compréhension du Pays des Mères et de son passé la pousse à entreprendre des recherches, certaines découvertes remettent en cause la foi en la Parole d'Elli qui est la religion du Pays des Mères.
Comme il y a peu d'hommes les femmes sont en couple entre elles et se font inséminés pour concevoir des enfantes. Ce livre a également de nombreux questionnement sur la maternité, l'exclusion dont sont victimes les hommes dans ce monde peut nous faire réfléchir en miroir à l'exclusion des femmes de nos jours.
Bref pour un livre écrit dans les années 70 il n'a pas vraiment vieilli je trouve.
Ah et je préviens Il y a une histoire d'amour très forte entre un frère et une soeur et deux soeurs dans ce livre, si jamais, ça peut mettre mal à l'aise (d'habitude c'est mon cas, dans ce livre c'est bien passé).
J'avais emprunté ce livre à la bibliothèque, j'ai trouvé trois feuilles de PQ glissé à 3 endroits du livre, pourquoi?
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Prochaine lecture "Contes et récits du Paris des merveilles" de Pierre Pevel ou "Everything, everything" de Nicola Yoon mon coeur balance encore (ou les deux en fait!)