Quel livre lisez-vous en ce moment ?

[Elyon_64]

Alors j'ai fini plusieurs bouquins.
Les derniers jours de Rabbit Hayes, sur une nana en phase terminale et comment ses proches le vivent. Le bouquin est drôle et touchant à la fois, je comprends l'engouement pour le livre, mais c'était un peu too much pour moi. Les persos sont trop parfaits, ils ont toujours LA parfaite réplique drôle, toutes leurs anecdotes sont un peu folles, les drames sont trop dramatiques. Bref, en film je pense que j'aurais beaucoup aimé mais en bouquin c'est juste trop de trop et c'est devenu lourd pour moi.

Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil de Murakami. J'adore cet auteur, j'ai quasiment tout lu de lui, mais ce livre m'a laissé de marbre. Aucun ingrédient surnaturel comme dans la plupart de ses autres livres, on suit juste la vie de son perso principal et ses dilemmes existentiels/sentimentaux. Même si y a encore plein de reflexions interessantes et que j'adore toujours autant la façon dont pensent et réagissent ses persos, c'est pas du tout mon style d'histoire.

Le dernier tome des Fils des brumes. J'ai adoré. Ce livre est vraiment la définition de "épique" et apporte une super conclusion à l'histoire. On reste dans une fantasy très classique mais ça marche vraiment bien, et y a quelques petits éléments très bien intégrés pour créer la surprise à la fin. C'est aussi assez cruel et ça bibi elle aime bien . Enfin bref une super saga, malgré un tome 2 assez lent, mais je le classe facilement dans les incontournables du genre.

Et je viens de commencer le Joueur d'échecs de Stefan Zweig, il est très court donc je devrais vite l'avoir fini !

 

[ManonG]

Bonjour à tous !

Je suis une grande dévoreuse de livres (pas en Lettres Modernes pour rien aussi), et en ce moment je me suis plongée dans les romans de Coetzee, afin de mieux appréhender la condition et la place des femmes durant et après l'Apartheid, à travers cet auteur en particulier (pour un cours intitulé "Poétiques post-coloniales).

En premier lieu, j'ai lu le fameux livre Disgrâce, qui m'a extrêmement déstabilisée. En le reposant, j'ai ressenti un sentiment de vide combiné à de l'accomplissement, ainsi qu'une forme d'incompréhension et de révolution... Ce livre est dur, fort, touchant, dénonçant la place des femmes face à l'animalité des hommes.

Deuxièmement, j'ai lu Monsieur K, sa vie, son temps, qui m'a laissé littéralement de marbre, alors que l'histoire est dure. Nous y découvrons un jeune homme sur le point de perdre sa mère, qui lui demande de revoir une dernière fois le lieu où elle a grandi. Il finira le voyage seul, à se battre pour vivre la vie simple qu'il désire face à un monde qui rejette cette simplicité pendant la guerre. Je n'ai pas accroché à la forme de narration, mais il reste un livre très intéressant sur le plan sociologique. A relever aussi que le personnage est "simple d'esprit", et que pour lui les femmes n'ont aucun intérêt. Il n'est une bête que car il désire vivre presque comme un animal, pas pour être un prédateur, contrairement au personnage de Disgrâce.

Enfin, je viens de commencer L'Âge de fer, et le début me plait déjà beaucoup. Il s'agit de l'histoire d'une femme atteinte du cancer dans le post-Apartheid (il me semble). On y parle de violence, de regret ; de cette Afrique du Sud violentée pendant des années qui cherche à se venger, sans jamais pouvoir oublier tout ce qui a pu se passer et ce qui se passe encore aujourd'hui. C'est là que réside toute la force des œuvres de Coetzee : ne pas désigner un coupable, mais dénoncer la société.

Bien sûr, outre ces lectures on ne peut plus sérieuses et dures, je lis beaucoup de mangas entre les chapitres, afin de me détendre, m'étant relancé dans la série Sailor Moon. En principe, quand j'aurais fini Coetzee, je reprendrai des lectures du genre fantasy, mon préféré, en reprenant Le Seigneur des Anneaux ou Le Sorceleur ; en tout cas si un autre livre ne me fait pas de l’œil entre temps !

 

[nezentrompette]

Je suis toujours dans ma lecture de Glose de Juan José Saer. Ca me plaît mais la langue est assez spéciale (dans le bon sens du terme) et il n'y a pas de paragraphes. Ca chamboule mes habitudes de lecture et me demande plus de temps.

L'avantage c'est que ça m'a permis de reprendre une petite habitude que j'avais un peu perdue en court de route: les lectures en parallèle!

J'ai donc lu aussi Au cirque de Patrick Da Silva et j'ai adoré!! Je n'avais jamais rien lu de tel. On part d'un assassinat et on veut en connaître l'auteur, mais le livre n'a vraiment rien d'une enquête. C'est très spécial, avec une très belle écriture et en plus c'est court: autant vous dire que je l'ai lu d'une traite tellement j'étais dedans.

Et en fouillant dans une pile de livres que le beau-frère comptait mettre en boîte à livres, je suis tombé sur Charly 9 de Jean Teulé. Tout le monde en fait grand cas, mais je n'ai jamais osé sauté le pas parce que ce genre de roman historique m'énerve un peu. J'aime pas qu'on prenne des personnages réels ou ayant vécu ou des événements qui se sont passés et que l'auteur les mette à sa sauce (mon côté ancienne étudiante d'Histoire rejaillit).
Là on est en plein dedans: sous prétexte qu'il liste à la fin 10 références d'ouvrages scientifiques (mais pour l'objectivité, on peut déjà retirer tous ceux qui ont été rédigés il y a quelques siècles), il fait passer son texte pour parole d'évangile ultra documentée. J'aime pas qu'on prenne le lecteur pour un idiot. Je retrouve tous les clichés qui feraient se dresser les cheveux sur la tête d'un prof d'Histoire Moderne (même chauve), histoire de faire dans le sensationnel.
Ceci dit, rendons lui ses mérites: il écrit bien, ça reste très agréable à lire (en même temps c'est écrit en très très contemporain, on est loin du vieux français de l'époque). Je vais le terminer, mais j'essaie de le voir comme une pure fiction, ça passe mieux.
Finalement, je me retrouve dans le même état d'esprit que quand je lis une "biographie" de Stefan Zweig.

 

[blackdog]

Je viens de terminer La passeuse de Michaël Prazan, que j'ai vraiment beaucoup aimé. L'auteur enquête sur son histoire familiale et plus particulièrement celle de son père, Bernard Prazan, enfant juif âgé de 7 ans en 1942, qui a échappé à la Shoah grâce à une passeuse. La première partie du roman contient un témoignage du père, et la seconde, celui de la passeuse.
Il essaie de résoudre certaines questions laissées en suspend: qui était cette passeuse? Etait-elle de mèche avec la Gestapo comme le prétend son père?
J'ai beaucoup aimé la façon dont le livre est construit, les témoignages poignants sur les conditions de vie, à la fois des enfants juifs et de la façon dont ils ont pu échapper au pire, aussi bien que celles dans les camps de concentration. J'ai trouvé que ce livre était un bel hommage à ceux qui ont lutté pour la vie.

 

[tempsdance-89]

j 'ai commencé Madame Bovary depuis le temps que j 'en entend parlé

 

[kargole]

Ça y est j'ai terminé La Serpe de Jaenada
Déjà je suis contente de retrouver mon rythme habituel de "gobage de livre"... Et il faut dire que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher celui-ci !
C'est la première fois que je lis un "true crime"... Ce qui est bien malaisant (un triple homicide à coup de serpe, c'est sale... Savoir que pour de vrai dans la vraie vie c'est arrivé à ces vrais gens c'est trop sale) mais en même temps le côté "farfouillage dans les archives" me plait beaucoup... Et puis le style d'écriture permet d'apaiser un peu le sordide de l'histoire de base... Sans les sempiternelles digressions de l'auteur, je ne pense pas que j'aurai tenu le choc! J'ai même eu un fou rire comme jamais

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Et de manière plus personnelle, cette histoire se déroule a une période et un endroit qui m'a fait pensé à l'histoire de ma famille -pas pour le côté "on passe tout le monde à la moulinette"!- (du coup au milieu des digressions et recoupements hasardeux de Jaenada, je faisais également les miennes: un personnage qui a le même nom de famille que ma grand-mère, qui avait une dizaine d'années à l'époque des faits (c'est sûr elle est innocente!) et se trouvait à quelques kilomètres de là -évacuation de l'Alsace oblige- etc etc)
J'ai également beaucoup aimé la construction du livre

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Bref! C'était une sacrée expérience de lecture! Et même si j'ai beaucoup apprécié, je ne suis pas sûre de pouvoir me replonger dans ce type de livre de sitôt

 

[nezentrompette]

@kargole Tu me donnes envie (pas que je sois particulièrement versée dans le gore sordide qui s'est vraiment passé, mais ma seule et unique expérience de True crime a été De sang-froid et j'avoue que j'avais aimé, c'est un point de vue et une narration totalement différente des enquêtes policières classiques)

 

[Lucieloukim]

J'ai fini "Le tour du monde en 80 jours" de Jules Verne
J'avais une vieille édition de ce livre des années 40 qui avait appartenu à mon grand-père je l'avais récupéré vers mes 10 ans et comme j'avais peur de l'abîmer je ne l'avais jamais lu (c'est pas une belle édition juste une bibliothèque verte, en tant qu'objet ce livre n'a pas de valeur marchande) donc je suis contente de l'avoir enfin lu

Sur ce, je retourne en Corée du Sud en commençant "Toutes les choses de notre vie" de Hwang Sok-Yong

Et je commence aussi "Les jours sans, 1939-1949 alimentation et pénurie en temps de guerre" qui est le livre de l'exposition du même nom qui se tient jusqu'à demain encore au Centre d'histoire de la résistance et de la déportation de Lyon. J'ai entendu dire le plus grand bien de cette expo donc à défaut de la visiter je vais lire le livre

 

[Polynie]

Bon j'ai laissé tombé Les Bienveillantes au bout de 150 pages après avoir fait une overdose de Seconde Guerre mondiale et une pause dans la lecture tout court. Pour ces quelques jours de vacances j'ai apporté deux livres dont Une journée d'Ivan Denissovitch que j'ai beaucoup aimé. J'ai eu froid, faim comme Choukhov. Je vais commencer Ce sont amis que vent emporte d'Yves Navarre (ce titre est sublime). Un couple, tous deux sont atteints par le sida, l'un se meurt.
Oui, mes lectures sont joyeuses en ce moment

 

[Pompoko]

En ce moment, je suis dans une grosse phase où je dévore des BD alors que pendant longtemps je ne me suis pas du tout intéressée à ce genre. Je fais de superbes découvertes, et ça me donne envie de me pencher un peu plus sur ce genre. Et ça tombe bien, parce que j'ai beaucoup de mal à rester concentrée sur un roman, je n'aime pas lire plusieurs romans/essais en même temps, du coup ça me donne des bouffées de respiration salutaires. Je lis Moi, Malala de Malala Yousafzai, et la lecture est difficile, c'est un livre que je trouve très dur dans les thématiques traitées et j'ai besoin de faire souvent des pauses.

Dans mes récents coups de coeur en BD, il y a notamment :
- Collaboration horizontale, de Navie et Carole Maurel (la vie d'un immeuble pendant la seconde guerre mondiale, l'histoire d'une femme qui tombe amoureuse d'un soldat allemand et les retombées de l'histoire...)
- Edelweiss, de Cédric Mayen et Lucy Mazel (une très belle histoire d'amour, avec un personnage féminin inspirant, et des dessins absolument magnifiques)
- Le problème avec les femmes, de Jacky Fleming (une courte BD qui manie humour, ironie et dérision pour expliquer l'absence des femmes dans les livres d'histoire)

 

[Knihaaa]

Coucou tout le monde!
Je m'invite sur ce topic, j'espère que vous me faites une petite place?
Je viens de finir quatre BD de Catel sur Josephine Baker, Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges et Benoîte Groult... quatre merveilles !
Du coup, je revois mes classiques avec "Ainsi soit-elle" de Benoîte Groult.

 

[Dragize]

J'ai lu Cibola Burn, le tome 4 de The Expanse de James S.A. Corey, j'aime toujours beaucoup, et celui-là peut quasiment être lu comme un roman à part dans la série sans avoir trop suivi ce qui se passe avant. J'ai d'ailleurs commencé le T5, Nemesis Games.

Entre les deux et dans un tout autre genre j'ai lu l'essai de Titiou Lecoq, Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale. Bon ça parle d'une situation où on est beaucoup à se retrouver : on a des idéaux féministes et tout, on pense qu'on fera mieux que nos parents niveau partage des tâches, tout ça, et on beau jour on se rend compte que c'est quand même TOUJOURS la femme qui se tape le boulot domestique. Le livre permet de se rendre compte que oui c'est comme ça des études le prouvent ça n'est pas une impression, après je pensais qu'elle allait plus donner de pistes pour se débarrasser de la charge mentale, mais c'est vrai qu'il n'y a pas de technique miracle. Mais c'est un bon livre pour prendre conscience et se sentir légitimes quand on se plaint de mauvais partage des tâches dans un foyer ("il faut accepter de s'engueuler au sujet de la vaisselle et du linge qui traîne"). Et comme tout ce qu'écrit Titiou Lecoq, ça reste drôle, frais et agréable à lire même si c'est sérieux.