Se changer et changer sa vie !

[Powpy]

Voilà après mon premier message ici, j'ai pas mal réfléchi et j'ai fait une liste de choses concrètes que j'aimerai réaliser sans que ça passe forcément à travers ma relation de couple. Je pense que si j'arrive à faire tout ça, je serai plus proche de la vie que je souhaite avoir et de la personne que je veux être réellement.

-Rédiger un blog et m'y tenir.
-Passer plus de temps avec ma famille (une semaine à l'étranger avec mon père ?)
-Avoir mon année.
-Faire transférer mon dossier dans une autre fac afin de retourner vivre chez mes parents.

Dit comme ça, ça paraît facile et enthousiasmant mais moi ça me terrifie. J'ai l'impression que si je réalise toutes ces choses je vais passer à côté de ma relation. Par exemple si je passe plus de temps avec ma famille, je passerai sans doute moins de temps avec mon copain et j'ai peur que ça détériore notre relation. Je ne me serai pas posé la question avant, c'est depuis que je ne me sens moins sereine dans mon couple que j'organise toute ma vie autour de ça, dans l'espoir d'arranger les choses. J'en ai marre que mon bonheur passe uniquement par ma relation avec mon copain, j'ai envie d'être heureuse pour d'autres raisons et de me concrétiser autrement que par ma relation de couple.

 

[Leech]

@powpy

Déjà, je voudrais dire que ça me semble tout à fait normal d'avoir besoin de se sentir entourée, aimée, appartenir à un groupe social . Ne culpabilise pas pour ça. Ca me semble même très sain de vouloir avoir une vie sociale riche et épanouie. Après tout les êtres humains sont des êtres sociaux. Puis rien qu'en regardant la pyramide des besoins de Maslow tu y trouveras le besoin d'appartenance . Bref, rien d'anormal dans le fait d'avoir besoin des autres.

Sinon, pour le fait de faire des choses en dehors de ton couple je pense que c'est une très bonne initiative. Tu dis que tu as peur que ça détériore votre relation mais personnellement je vois ça plus comme un apport bénéfique. Actuellement tu sembles trop focalisée sur ta vie de couple, à essayer que celle-ci soit parfaite, à espérer que ton couple t’apporte tout le bonheur dont tu as besoin. Pour reprendre un vieux dicton, mettre tout les œufs dans le même panier c'est généralement pas une bonne idée. Et, je pense que d'arriver à t'épanouir en dehors de ton couple va te donner plus d'assurance, va te permettre de t'épanouir encore plus. Ces effets bénéfiques vont se répercuter dans ta vie de couple au quotidien et donc l'embellir . Enfin, moi je vois ça comme ça.

Enfin, tu sembles déjà consciente de plein de choses et tu as la volonté de changer les choses c'est déjà super.

@shinypony

Moi je trouve ça génial que tu arrives à t'assumer, à t'aimer . Après, je crois que ce qui te fait "culpabiliser" c'est que tu y sois arrivée alors que c'est quelque chose de pas très "commun" dans la société. C'est un peu comme à la fac / l'école où il est plus tendance de dire qu'on n'a rien glandé, qu'on a révisé trop à l'arrache plutôt que de dire que tous les soirs on fait des fiches de révision, qu'on a passé 2 semaines à faire des exos pour s'entrainer à des partiels, etc.

En tout cas moi je trouve que c'est une force de se connaître. Ca permet d'être plus serein-e. Tient, ça me fait penser à un passage de l'article de Jack Parker "Assumez" :


De plus, en assumant ce que vous êtes à 100%, vous limitez les prises – vous retirez aux haters un paquet de trucs sur lesquels vous attaquer. Si on vous accuse d’un truc donc vous êtes coupable, que vous en avez conscience et que vous n’avez pas l’intention de changer pour le moment, on ne peut plus rien vous reprocher. À tout ce qu’on vous balancera, vous aurez la possibilité de répondre "Baaaaah, ouais. Je sais. Et donc ?"

Mais sinon, au quotidien, le fait de t'assumer je ne pense pas que ça soit marqué sur ton front comme La Poste ou que tout le monde va te huer parce que tu assumes qui tu es . Comme tu dis, tu peux essayer d'aider ton entourage à mieux s'aimer, à mieux s'accepter.

En tout cas, non, vraiment, tu n'as pas à culpabiliser de mieux te connaître et de t'accepter tel que tu es. Tu as fais beaucoup d'efforts pour en arriver là et te connaître c'est un très gros atout que tu as.

@table

Pour tes idées et tes projets peut-être que tu pourrais aller voir une mission locale. Tu seras sûrement conseillée et on pourra te dire quelle structure aller voir pour avancer .

 

[Powpy]

@leech oui tu as raison j'ai énormément besoin des autres et même si c'est sûrement normal comme besoin j'en ai un peu honte.
Déjà parce que pendant longtemps j'ai cru que j'étais indépendante, une solitaire, une fille débrouillarde. Et en fait je me suis rendue compte l'année dernière que pas du tout. Non seulement j'ai besoin que mon copain, ma famille et mes amis ne soient pas loin de moi mais en plus faire des choses du quotidien comme dormir, dîner ou faire les magasins toute seule me déprime.
J'admire les gens indépendants et je trouve qu'une fille un peu solitaire et qui se débrouille toute seule est beaucoup plus séduisante que quelqu'un comme moi qui a désespérément besoin de dîner avec sa famille ou de dormir avec son copain pour se sentir bien.

Ensuite lorsque tu dis que faire des choses en dehors de ma relation m'aidera à m'épanouir dans mon couple également, c'est exactement le raisonnement que j'essaye de suivre depuis plusieurs semaines. Seulement, ça peut vous paraître bizarre mais c'est très difficile de me convaincre de ça. Lorsque j'accomplis quelque chose toute seule dont je peux être fière, je vais immédiatement penser à mon copain et à ce qu'il pourrait en penser. Par exemple la dernière fois ma chargée de TD m'a rendu une bonne note en me félicitant, j'étais aux anges et puis j'ai pensé que j'avais très envie de le dire à mon copain pour qu'il soit fier de moi. Sauf qu'on venait de se disputer du coup je ne pouvais pas lui faire part de ma joie. Ca m'a encore plus rendue triste...
C'est difficile à expliquer comme sentiment, je dois paraître complètement dingue.

 

[Table]

Bonjour !

Dans un mois à peu près, ça fera un an que je suis en arrêt maladie. Jusque là, je le vivais cahin-caha, selon les moments. Et surtout, il était totalement impossible qu'il en soit autrement (tant d'un point de vue administratif/financier que d'un point de vue strictement médical..), mais à présent, depuis que je sais que d'ici un mois je ne serais plus considérée comme en incapacité de travail mais "en invalidité" (le mot : invalide, invalidité et tout ce qu'il évoque..) ça m'a fait excessivement mal.

Je voudrais donc reprendre des recherches d'emploi.
Mais à vrai dire, je suis paumée : d'une part, là, ça a fait un an que j'ai pété les plombs (==> burn-out, dépression, et gros bordel dont je sors peu à peu) et je vis une petite rechute (ce qui me rappelle comme je suis fragile et me fait douter) et mon amoureux/ma soeur me mettent en garde contre un retour trop "rapide" à l'emploi (ils ont peur que je craque en y retournant trop rapidement, sans être totalement guérie donc) mais d'un autre côté, j'ai envie de me lancer à nouveau.

Chercher d'abord un temps-partiel serait peut-être plus sage ?
Je suis assistante sociale, mais je suis trop craintive à l'idée de retourner là-dedans trop vite. Ou en tout cas, pas en première ligne, pas dans le domaine que j'ai quitté.

Je crois que j'ai besoin d'avis, d'idées, de pistes.

Je ne sais pas trop où chercher.. Je pense aux librairies, aux petits commerces, aux banques, aux métiers de contact et ou administratifs. Mais je sais que comme ça, je braderai mon diplôme. Je ne sais pas, je suis paumée, j'ai peur de faire des erreurs.

J'ai aussi terriblement la frousse de recommencer et de craquer à nouveau. Je ne sais par quel miracle j'ai surmonté à peu près tout ça et je suis encore fragile, trop pour avoir à le revivre de sitôt...

Mais je ne veux pas dépendre financièrement entièrement de mon mec. Je voudrais une rentrée financière propre (et donc, pas une aide sociale) même symbolique.

J'ai la chance de ne pas être pressée, le salaire de mon mec permettant mes errances. Mais.. Je sens que je commence à avoir besoin de retourner dans le vrai monde.

Je suis tellement perdue.

Mon certif se termine le 20 janvier et j'envisage de ne pas en demander la prolongation, d'aller m'inscrire au chômage et de chercher activement. Mais si c'est trop tôt, si je fais une erreur monstre ?

Comment sait-on quand on est prêt ? Comment savoir dont j'ai besoin ?

(désolée si c'est HS, j'ai pensé qu'ici serait relativement approprié comme topic..)

Ça sort de nulle part, d'autant plus que je n'ai pas vraiment d'aide à t'apporter pour l'instant, mais je te souhaite de trouver un peu de clarté au vu de ta situation.

Ce que tu écris fait un peu écho à ce que je vis. Mon arrêt de travail va s'achever en fin de cette semaine, et je ne sais toujours pas comment je vais vivre cette reprise.

J'ai prié les Dieux pour que des gens de mon ancienne entreprise me disent "Oh, Table ; on t'a trouvé un poste !", mais ce n'est pas arrivé...
Alors, maintenant, je me verrais bien faire le tour de petites librairies pour gonfler leurs rangs, mais je ne sais pas vers lesquelles me tourner. Ni vers quels autres endroits aller afin de trouver un poste qui me conviendrait davantage.
J'ai trop peur de rester enfermée de ce poste qui ne me plait pas vraiment, dans une vie qui n'a pas de sens...

Béni soit ce topic, en tout cas. Ça me fait du bien, de vous lire un peu.

 

[Vanities]

Je pense que ce topic m'aidera à voir un peu plus clair dans ce que je veux.

Spoiler

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[Tammie]

@Antigone_ : avant d'être diagnostiquée dépressive il y a 5 ans (c'est derrière maintenant, ça va ), j'ai d'abord lâché la fac, les sorties, les potes, l'extérieur, etc. J'ai fini par ne plus sortir de chez moi, à part pour voir mon psy et j'avais des crises d'angoisse à l'idée même de sortir sur mon balcon pour fumer.
Pourtant, j'ai vite ressenti le besoin de me forcer à faire quelque chose, et j'ai eu une opportunité : une copine faisait du babysitting et ne pouvait plus assurer avec ses études en même temps, elle m'a donc recommandée, et je me suis donc occupée de deux soeurs une dizaine d'heures par semaine, j'allais les chercher à l'école en voiture, les devoirs, la douche, les jeux. Je ne m'en suis pas rendue compte sur le coup, mais elles m'ont vraiment aidée à aller mieux. Bon, c'était deux gamines adorables et hyper autonomes, pas pénibles pour un sou, donc ça a joué (mais peu après en parallèle j'en gardais aussi deux autres qui étaient horribles). Mais le fait de devoir les assumer, de devoir donner le change (et à des enfants, ce qui est plus facile qu'à des adultes, puis on n'est pas jugés non plus), ça me boostait malgré moi. Je me laissais prendre par leur naïveté face à la vie, je prenais beaucoup de plaisir à faire des choses simples, et ça m'a fait un bien fou. Je les ai gardées pendant 2 ans, ne faisant que ça (j'étais inscrite à la fac mais je n'y allais pas), j'ai encore des contacts avec elles, et honnêtement, je sais qu'elles m'ont vraiment sauvé la mise à l'époque.

Du coup ça peut peut-être être une piste que tu peux explorer 

 

[Pipistrelle.]

Je ne suis pas dans une démarche de développement personnel au sens où j'adopterais une nouvelle éthique de vie qui contribuerait à mon épanouissement, en revanche j'ai de plus en plus recours à l'hypnose et à l'auto-hypnose pour agir sur les domaines où j'ai besoin de progresser, de lâcher prise ou autre. Est-ce-que ce type de démarche a sa place ici?

 

[Pinceau_]

 J'assume pas m'assumer.

Je te comprends totalement. Je crois que j'aurais vraiment pu écrire ton message. D'un point de vue physique, auparavant je ne me suis jamais trouvé "belle", et puis un jour j'en ai eu marre et je me suis dit "je n'ai qu'un seul corps, celui-là, autant être en paix avec lui". Depuis, je n'ai absolument aucun complexe physique, je me trouve plutôt jolie (enfin, disons plutôt que je trouve que j'ai beaucoup de charme, mais je pense que ma "beauté" n'est pas visible aux premiers instants ), j'ai fait la paix avec mes cheveux, je me trouve bien foutue...



D'un point de vue caractère, je me remets très souvent en question, je cherche toujours à m'améliorer et je me demande toujours si j'ai raison de réagir comme ci ou comme ça... Mais du coup je me trouve "trop cool" parce que j'estime que c'est très important pour quelqu'un de savoir se remettre en question, de ne pas dire "je suis comme ça donc aimez moi comme ça" mais plutôt "je n'aurais peut-être pas dû réagir comme ça car objectivement c'était méchant/débile...". Si on me fait un reproche je l'écoute et j'essaie de changer. Mon objectif c'est la paix totale intérieure et je pense que ça ne peut venir que de soi-même. J'ai une forte tendance à l'empathie et je trouve que c'est une super qualité (et j'ai parfois tendance à reprocher, au moins intérieurement, aux autres de ne pas montrer plus d'empathie, de ne pas se mettre à la place de l'autre..).

Et là où je te rejoins dans ton message, c'est que je me trouve vraiment narcissique par moments, à toujours me regarder le nombril pour voir comment mieux évoluer.. Sur madmoizelle ça me fait toujours de la peine quand une fille dit qu'elle se trouve belle et que 40 commentaires viennent la casser derrière genre "non mais la fille quoi ! elle se trouve belle non mais lol !". Je me trouve belle du dedans et du dehors, je suis fière de la personne que je suis devenue et parfois je me dis que c'est juste pas normal vu que la plupart des gens ont des complexes divers et variés.

En conclusion : je pense quand même qu'il ne faut pas culpabiliser pour ça, parce qu'au final l'essentiel c'est d'être heureux soi-même. Je crois que je m'en suis vraiment rendue compte à une période où j'étais célib et où je me suis rendue compte que je n'avais besoin de personne pour être heureuse car je suis déjà une bonne compagnie pour moi-même (). Au final je trouve ça rassurant.

[Edit] : @Chandernagor ça m'intéresse l'auto-hypnose (et l'hypnose en soi aussi mais l'auto-hypnose me semble moins coûteuse ). Tu fais comment ?

 

[Pinceau_]

@chandernagor

Merci pour les liens, il y a plusieurs façons auxquelles je n'avais jamais pensé. A un moment de ma vie j'ai beaucoup essayé la méditation, mais je n'arrive pas à me concentrer  mon cerveau parle sans arrêt de trucs qui n'ont rien à voir avec l'idée de relaxation...

 

[Astrolabe]

@chandernagor

Merci pour les liens, il y a plusieurs façons auxquelles je n'avais jamais pensé. A un moment de ma vie j'ai beaucoup essayé la méditation, mais je n'arrive pas à me concentrer  mon cerveau parle sans arrêt de trucs qui n'ont rien à voir avec l'idée de relaxation...

Je suis une adepte de l'auto-hypnose ! Mais je trouve que le mieux, c'est d'abord que quelqu'un te le fasse avant que tu commences toi-même. Parce qu'au début, on se sent un peu con à se "parler à soi-même", on ne sait pas trop quoi dire, on ne sait pas si on va être réceptif etc.

J'ai fait une séance hier, à titre d'exemple moi je m’assois en général en tailleur et je commence par interroger mon corps, s'il va bien etc. Bref, je me tape un peu la discut' à moi-même pour introduire l'état de transe. Puis au bout d'un moment, je rentre dans le vif du sujet : hier j'essayais quelque chose pour vaincre la pression sociale qui m'écrase en ce moment, et c'est saisissant quand j'y repense parce qu'en faisant le récapitulatif de ce qui n'allait pas, je sentais mon dos qui se pliait vers l'avant et mes épaules devenaient très lourdes. Une fois que j'ai commencé les paroles rassurantes (que je récite en boucle), je sentais mon dos se redresser petit à petit.

En sortant de là, je me suis sentie si fatiguée que je me suis écroulée sur mon lit .


J'ai aussi du mal à me concentrer, j'ai souvent des pensées parasites qui surgissent mais je les chasse en me disant "c'est pas le moment" et en me reconcentrant illico. Une fois que tu rentres en transe, elles deviennent moins nombreuses et plus gérables.

 

[Eternity-]

Ce topic est super intéréssant, et je tiens à remercier tout particulièrement @Leech   pour ses post plein de bon sens, d'espoir et de motivation

Du coup, après la lecture assez régulièrement de ce topic, je m’intéresse beaucoup aux "voyages intérieurs" et tout particulièrement au pardon.

Je ne suis pas quelqu'un de rancunier de base, et je peux aussi dire que j'ai toujours été "chanceuse" dans ma vie: je n'ai fait que des bonnes rencontres, et jamais rien de négatif ne m'est arrivé. (à très peu de choses près.) Je me rends compte que je suis très chanceuse.

J'ai acheté le livre Pardonner : l'ultime délivrance, bon, c'est un peu tourné sur Dieu, mais à part ça c'est un très bon livre!
Pour apprendre à pardonner, ils nous demande de faire une liste des personnes à qui on en veux.
Ma liste comporte trois noms, (en vérité, deux, car l'un est "moi même" ..) et encore, je ne leur en veux pas vraiment, c'était pour faire bonne figure
Du coup je suis quand même assez contente, ça veux dire que déjà de base, je ne suis pas quelqu'un rancunier, plein de mauvaises pensée, etc.

Mais du coup, c'est également pratique, parce que je peux me tourner vers l'autre côté du pardon, celui qui ne concerne pas juste le "untel m'as fait ça alors je suis fâché". La phase "interne" du pardon, le moi profond, qui concerne plus globalement la vie et sa manière de la vivre, de voir les choses.

Pour l'instant, le livre est vraiment très bien, il y a plein de passages que j'aimerais surligner, mais ça me fait mal au cœur de profaner un livre de la sorte, quand même

J'aime ce genre d'enseignements, pleins d'amour, de paix et de tolérance. J'espère pouvoir m'approcher de plus en plus près d'une telle façon de vivre, et je pense déjà en être bien plus proche qu'il y a deux ans.

Sinon, pour rebondir sur ce qu'on dit @ShinyPony et @Khalea :
Je suis assez d'accord avec vous, moi aussi
Bon, physiquement, je ne me trouve pas moche, mais pas géniale non plus, disons qu'il y a beaucoup d'améliorations à faire.
C'est plutôt le côté "intérieur" pour lequel je ressent la même chose.

Comme vous donc, je trouve que je suis quelqu'un de bien. J'ai des valeurs auxquelles j'attache beaucoup d'importance (Je milite beaucoup contre le sexisme, le racisme, l'homophobie, transphobie, etc, je suis végétarienne, j'essaye le plus possible de ne pas juger les gens, etc) et je trouve ça bien. Comme toi @Khalea je fais tout mon possible pour tendre vers un idéal, et je trouve que je m'en rapproche beaucoup, surtout ces derniers temps.
Et je ne pense pas que ce soit un problème; ce que je vais dire est assez bateau, mais... "nous sommes tout le temps avec nous même" (pas très clair..). Nous vivons avec nous même, alors autant s'apprécier, non? On aurait pas idée de vivre avec quelqu'un qu'on aime pas; j'imagine que c'est pareil pour nous même.
Et si on est fiers de nous, alors c'est que nos efforts pour nous améliorer portent leurs fruits.

En fait, je pense que le problème commence plus quand on commence à se comparer aux autres, et à se sentir supérieur à eux.
Cela m'arrive de temps en temps, surtout par rapport au féminisme et au végétarisme.
Quand je suis confrontée à des gens sexistes / spéciste, j'ai souvent tendance à me sentir au dessus d'eux ; j'oublie de ce fait qu'il n'y a pas si longtemps que ça, je ne connaissais ni la définition du mot féminisme, ni du mot spécisme, et que j'étais exactement comme eux; est ce que pour autant, j'étais une personne mauvaise?
Tout le monde peux toujours s'améliorer, et l'amélioration ne passe pas par le dénigrement et la haine, mais par la connaissance et l'amour. Au lieu de me sentir supérieur aux gens parce que je considère ma façon de penser meilleure, je devrais plutôt me mettre à leur place, essayer de leur faire comprendre ma façon de penser (de la façon la moins hautaine et "supérieure" possible), et entamer un débat avec cette personne.

Je suis un peu HS là, désolée!
Bon voilà, je pourrais continuer longtemps, mais je vais m'arrêter la.
Bref ce topic est génial.
Je sens qu'il vas changer ma vie, de la même manière que la Veille permanente Sexisme à changé ma vie, et de la même manière que la Veille permanente Végétarisme l'a changée, aussi.
Vive Madmoizelle!

 

[Pinceau_]

En fait, je pense que le problème commence plus quand on commence à se comparer aux autres, et à se sentir supérieur à eux.

Tout à fait ! C'est là où parfois je m'en veux, j'ai l'impression d'avoir tellement avancé dans mes réflexions que quand quelqu'un me dit ce que je considère comme une aberration, je vais avoir tendance à le considérer comme "bête" alors que tu as parfaitement raison : tout le monde peut s'améliorer et c'est moche de se sentir "supérieur" sous prétexte que l'autre n'a pas fait le même cheminement que soi-même.

Pour ça les topics que tu cites, surtout la VPS, m'aident à expliquer mes positions simplement et surtout sans jugement (m'enfin, c'est pas facile !!!). Tellement de choses me paraissent aujourd'hui évidentes alors que pour d'autres, c'est l'inverse qui semble évident.

Souvent, je me dis que c'est vraiment trop dommage que le monde ne soit pas peuplé que de madmoizelles...  Ici, non seulement on débat de façon intelligente, mais en + j'ai vraiment l'impression que la majorité des filles actives dans les débats savent vraiment écouter et remettre en question leurs propres visions des choses, alors que dans la vraie vie comment dire...  C'est pas aussi simple.