@Tardigrade
J'ai essayé de lire l'article, mais j'avoue avoir eu du mal car il est assez lourd à lire.

Du coup je l'ai lu en diagonale et je ne vois pas trop en quoi il éclaire sur la place que peut avoir le pere dans le choix ou non de poursuivre une grossesse. J'espere que je n'ai pas raté un bout.
Pour moi aussi tout cela releve d'une question d'ethique, et comme toutes les questions d'ethique je crois malheureusement qu'il n'y a pas de manicheisme et que les choix faits ne font que tendre vers le moins pire, mais pas vers le bien. (cette longueur de phrase

)
Alors je vais essayer de donner mon point de vue, qui n'est en rien à prendre comme definitif ou meme à ecouter si on est pas d'accord. Surtout que mon point de vue est plus basé sur du ressenti et de l'affectif que sur une reflexion de type scientifique et pragmatique. Mr Lilliy leverait les yeux aux ciel, alors vous pouvez faire pareil.
Comme d'ab (on va finir par croire que je suis un fan creepy

) je suis plutot d'accord avec le point de vue de
@Destiel Mok´, la version editée si j'ai bien compris.
Je vais parler de moi (encore) parceque c'est mon cas que je connais le mieux.

Avant j'etais childfree, inconsciemment puis consciemment. J'ai changé d'avis depuis. Bref, à l'epoque j'aurais extremement mal vecu qu'on m'impose un enfant. En tant que femme, j'ai la chance dans notre pays d'avoir un minimum de maitrise sur la chose, vu que le choix me revient au final. Et je pense que le choix final doit toujours revenir à la personne qui doit supporter la grossesse, car au final il s'agit avant tout de son corps. Et on est d'accord, mon corps, mon choix.
Néammoins, mettons nous à la place d'un homme que l'on aura pas ecouté et qui se sera vu imposer une paternité. Certes, il n'est pas obligé de s'impliquer dans la vie de l'enfant ni meme dans la grossesse ou dans la vie de la femme qui porte son bébé. Mais il me semble qu'il y a une loi qui protege les femmes et qui peut obliger le pere à reconnaitre sa paternité et à verser une pension allimentaire. De ce fait, le choix de poursuivre la grossesse n'est plus tout à fait le seul probleme de la mere. Meme sans cela, on peut aussi se poser la question de l'impacte psychologique sur le pere. Est ce qu'on doit totalement l'occulter?
Je me mets à la place de cet homme, car je me dis que quand Mr Lilliy a commencé à parler bébé (je l'ai senti venir bien avant qu'il ne l'explicite) et si les sexes avaient été inversés peut etre qu'en cas d'accident il aurait pu m'imposer ce bébé. Ca fait beaucoup de si et je suis persuadée que Mr Lilliy aurait respecté mon choix. Mais si il avait été une femme et moi un homme qui ne voulait pas d'enfants, qu'il avait suivi mon choix, finalement, je l'aurais plus ou moins obligé à avorter.

Je sais que je raisonne par l'absurde et ça n'est pas la meilleur des argumentations. Mais j'avais prevenu

J'essaie juste de renverser les roles et de montrer que le probleme n'est pas aussi simple que ça. Meme si au final, comme je l'ai dit, je pense que le choix final doit revenir à la personne enceinte, je pense vraiment que dans la mesure du possible, la decision doit etre prise à deux en ecoutant les envies, les peurs, les convictions et les avis des deux parties. Mais comme dans tout probleme ethique, la decision qui sera prise sera à la fois la bonne et la mauvaise.
Ce que je vais dire va peut etre choquer, et je le dis avec toutes les pincettes possibles. Mais j'ai l'impression que dans le desir de proteger au maximum les femmes (ce qui est absolument necessaire, on est d'accord), on a tendance actuellement à oublier le role de l'homme dans tout ce qui touche à l'enfant. On a tendance à oublier que certains hommes veulent des enfants, mais comme le choix revient à la mere, on ne les ecoute pas. Que certains veulent les elever, mais ne peuvent pas car la mere est tres souvent privilegiée. Et à contrario quand ils ne veulent pas d'enfants, c'est quand meme la mere qui a le choix final. Je trouve ça assez dur au final.
Ce que je dis est tres certainement influencé par mon experience personnelle récente. Donc je comprends que mon raisonnement puisse gener voir choquer. J'editerais si vraiment mon propos est maladroit.
Mais quand je vois la douleur chez Mr Lilliy quand encore parfois il se pose des questions sur mon desir d'enfant, que je vois comment on a failli se separer à cause de ça, parcequ'on s'aime mais qu'il n'aurait finalement pas eu son mot à dire. Je ne peux pas m'empecher de me mettre à la place des hommes à qui on impose un choix, dans un sens ou dans l'autre.

(heureusement pour lui je suis un gros canard et je l'aime tellement que finalement mes convictions ont changé. Happy end, ils vecurent heureux et eurent seulement 2 enfants maximum parceque plus faut pas deconner non plus)