J'en ai marre de ces dents de scie...
A Noël déjà, ca a été avec et sans. On voit bien qu'on revient toujours l'un vers l'autre mais le moindre grain de sable nous fait trop facilement défaillir. Je sais pas si on est trop fragiles en ce moment, ou si on s'en veut trop pour trop de choses, mais c'est épuisant.
Là on s'était pris la tête le 30, pareil la journée en montagnes russes, il était malade, j'étais allée faire les magasins, et je sais pas... On a fait les courses, il a du faire des lessives et se prendre la tête avec la buanderie, il a fait à manger, et voilà j'en ai demandé trop alors qu'il était malade. (Je n'ai pas demandé grand chose en vérité, à part une lessive effectivement). Mais le mieux c'est qu'à ce moment-là il ne m'avait pas encore dit pourquoi il faisait la gueule à répétition. Le soir au lit il est sur son ordinateur, j'ai envie de rattrapper les choses, je lui demande de poser son ordi pour un câlin que j'espérais un peu plus rapproché: gros soupir de soulage. J'insiste en me disant que je vais lui faire des câlins réconfortants ca lui fera du bien, "Pourquoi c'est toujours comme toi tu veux" BAM.
Du coup ca n'a pas manqué, je lui ai dit que chaque fois qu'il me demandait de poser l'ordi pour faire un câlin jamais je ne lui ai dit que c'était comme il voulait, mais dès que je demande un truc ca y'est j'en exige trop... Je me suis barrée au salon. Là je découvre enfin ce qu'il ce passe quand il m'envoie un message pour me dire qu'il a passé la journée à se bagarrer contre moi pour être tranquille parce qu'il est malade (j'étais de 13h à 18h30 en ville......), et que chaque fois qu'il est malade je suppose toujours qu'il en fait des tonnes sans être très sympa. (Là pour le coup je plaide coupable mais ... bref). Finalement après un échange stérile je me fous au lit et je dors direct sans un mot. Et lendemain pas mieux. Sauf que le lendemain c'était le 31.
Là je ne lui ai rien demandé, j'ai passé cette putain de journée à faire des lessives du matin jusqu'au soir. Je me suis magnée le cul parce qu'on devait rendre la clé de la buanderie de l'immeuble pour que le lendemain quelqu'un d'autre l'utilise. J'ai foiré comme une débile le chauffage pendant les dernières heures, résultat tout est resté trempé (ca valait bien le coup de se grouiller pour rien

). Là on doit se dépêcher parce qu'on doit passer chercher du vin pour le soir, on est pas dans les temps, on se prépare en vitesse, on arrive à la gare prendre le train: j'ai oublié le mail de confirmation pour le spectacle du soir. PUTAIN (

² ). Je cours en vitesse jusqu'à l'appart imprimer ce document de merdre, je reviens en vitesse pour essayer de prendre le bus qui nous fera arriver pas trop à la bourre, mon copain m'attend devant le bus, il s'avance vers moi pour voir quand j'arrive > le bus se barre.



A ce moment là j'ai cru que j'allais chialer, mon copain m'adresse toujours pas la parole, je suis en sueur, on vient de foirer encore, et rien. La soirée allait être merveilleuse.
Heureusement une fois arrivés chez nos amis, je discute avec eux, ca me permet de me changer les idées, ca nous permet aussi de renouer le contact indirectement. Il passe la main dans mon dos, on s'échange des regards, quelques mots, ca va mieux. Mais il est toujours malade. Sauf que franchement, je suis peut-être une connasse mais la maladie selon mon copain, c'est vraiment tout relatif à chaque instant. Au début il boit un jus d'orange, puis il passe au blanc, puis il refuse un verre supplémentaire, mais il prend finalement du rouge et enchaine sur le café+poire williams. Mais quand il revient des toilettes il râle parce qu'il a encore un verre de vin et qu'il peut pas boire tout ca parce qu'il est malade tout en resserrant son écharpe pour la vingtième fois.

Pareil une fois au spectacle comique, il rigole à rien pendant la moitié du spectacle, il a froid, il est pas bien, puis ensuite il se marre à n'en plus pouvoir, puis ensuite vers la fin je demande si c'était bien "hm

".

Là j'avoue ca m'a un peu saoulé, je m'étais retenue jusque là mais quand une amie demande s'il va bien parce qu'il a pas l'air, je dis qu'il est malade et que bon ... ahem voilà. J'aurais pas du, ca l'a bien saoulé, il m'a au passage lancé "Tu verras quand tu seras malade... je te demanderai aussi de faire la vaisselle, les courses, la lessive, tu verras!" (Resituons

, il n'a pas fait la vaisselle, il a certes fait les courses et un repas, de sa propre initiative pour les deux, et JE lui ai demandé de faire une lessive c'est vrai. Sauf que quand je suis malade je fais aussi tout ca en verité, enfin quand j'ai la crève en fait, parce que de nouveau C'EST UNE CREVE !. Et que ca fait 5jours de prises de tête pour une crève, ca commence à devenir long là.

).
Donc à 1h il a décidé de rentrer. J'imagine que j'avais fait déborder le vase. Je pense sincèrement qu'il était pas bien, et de toute façon une soirée avec ces amis là, c'est beaucoup trop la débauche pour supporter quand on est en forme, alors pas bien c'est clair que c'est pas possible. Mais ... voilà, il est parti. Et c'était pas évident. C'est toujours pas évident d'ailleurs.
Là il vient de se lever, il a pris soin d'aller à la salle de bain prendre un bain en évitant le salon. J'ai envie de chialer. J'en ai marre. J'en ai marre qu'on se prenne la tête. Je devrais m'excuser parce que c'est vrai je n'ai pas été sympa. Mais j'ai pas tellement envie de m'excuser parce qu'il m'a aussi saoulé. Sauf que si je fais rien je crois qu'on en restera là. Comme hier un 31 décembre (dans ma robe trop belle que j'étais si fière de porter pour passer nouvel an avec lui ... putain voilà je me fais chialer toute seule). Ca m'emmerde. Pourquoi des trucs de merde peuvent prendre autant de place.
Et quand je reviendrai vers lui il me dira tout ce qu'il a sur le coeur. Et je serrerai la gorge en me retenant de lui en envoyer aussi pour que ca s'arrête. Qu'on passe enfin à autre chose. En ravalant ma rancoeur jusqu'au prochain grain de sable.
Putain.
De soirée de merde.