Hier soir il m'a rappelé que notre communication a ses limites : sa capacité à se renfermer sur lui-même soudainement. Ce n'est pas la première fois que je lui dit qu'à moi il peut dire les choses, que je suis là pour l'écouter, l'aider. Je vois bien qu'il essaye mais je ne sais pas trop s'il pourra s'améliorer là-dessus, et je ne l'espère pas pour moi mais pour lui, dans ces moments il se fait littéralement bouffer de l'intérieur, il le ressent physiquement
.
Evidemment le timing n'est pas top, je suis beaucoup plus sur le qui-vive, moins en confiance et je peux le prendre pour moi. Hier soir il était de mauvais humeur, mais si d'habitude ça glisse sur moi et je fais tout pour le dérider, cette fois j'était un peu agacée. Cette histoire d'agression m'a rendu un peu moins patiente avec lui (alors qu'il était le seul avec qui je peux l'être, cette qualité n'étant pas l'une des miennes), j'avais juste envie de lui dire un peu méchamment de faire un effort et de ne pas me faire subir ça, ce qu'il finit par faire généralement de lui-même. J'ai vachement pris sur moi (je suis bluffée), je lui ai juste demandé si j'avais fait quelque chose, vu que ça m'a rendu un peu parano aussi
. Il m'a répondu que non, je suis parfaite (oui mon amour, j'essaye
). Il a fini par me dire qu'il est dans cette phase dont je parle et qu'il en veut à la terre entière (sauf à moi).
Il a fini par se détendre et on a réussi à être comme d'habitude, des gosses qui s'embêtent et rigolent à leurs propres blagues nulles, des amoureux qui se dévorent des yeux et se couvrent de bisous, des amis qui se soutiennent et se conseillent, et même des amants alors que c'était un peu compliqué en ce moment. Je voudrais que ça reste comme ça, aujourd'hui je me sens mieux, il me tarde qu'il rentre ce soir, je ne suis pas constamment au bord des larmes. Je commence à le retrouver, à nous retrouver, ça fait un bien fou.