@Anableps dans la théorie je suis tout à fait d'accord avec toi.
Dans la pratique, c'est sans fin. J'ai un ressenti, elle a le sien, aucun n'est plus valable que l'autre, tu vois ce que je veux dire ? J'ai l'impression parfois - pas seulement dans le cas présent - de faire passer ses émotions au-dessus des miennes, que je ne vais pas légitimer. Or ma phobie me fait du mal et j'ai le sentiment pour le coup de devoir le mettre de côté pour ne pas la blesser. Sauf que je ne peux pas faire ça tout le temps, ce que je ressens, la peur incontrôlable, je ne peux pas à chaque fois l'invalider.
Je m'exprime peut-être mal, mais depuis "l'incident" j'ai envie de pleurer, la boule au ventre, et je me sens très mal. Je ne dis pas que m'excuser n'est pas possible, je l'ai fait et le referai. Juste que ça ne me soulage pas, et qu'en fait ça ne rajoute qu'à ma culpabilité, la sensation d'être en faute grave et d'être quelqu'un d'abominable pour moi et pour les autres. Sauf que j'ai pas le droit de ressentir ça vu que c'est elle que je blesse... Mais je me sens quand même mal et c'est pas illégitime... etc etc etc
C'est en boucle fermée.
De façon générale, la frontière entre faire respecter ses propres émotions et ressentis VS reconnaître le tort causé à l'autre est floue. Dans le sens où je trouve difficile de savoir quand pousser un coup de gueule ou exprimer sa tristesse/déception/whatevs parce que l'autre va trop loin, et quand taire ce qu'on ressent parce qu'on est émotionnellement opppressif.ve sur le moment. Je ne sais pas si ce que j'écris est clair du tout
Digression des familles :
J'ai longtemps eu tendance à m'adapter à l'autre, faire passer mes sentiments au second plan parce que c'était plus important que l'autre se sente bien à mes yeux que le respect de mes propres sentiments, quitte à ce que je sois dans une position inconfortable et que je prenne les blâmes même quand je n'étais pas en cause.
Depuis, j'ai compris que j'étais une personne comme tout le monde, qui fait des erreurs mais qui mérite d'être respectée autant que les autres, et ce que je ressens existe donc n'est pas illégitime, ni moins important que les sacro-saints sentiments/dires d'une autre personne. Du coup... La limite, j'ai du mal à la trouver. Je ne veux pas écraser quiconque, mais je ne veux pas m'écraser non plus et porter toute la responsabilité de chaque dispute sur mes épaules (et je le fais pourtant encore trop souvent, j'en conclus que la dispute est de ma faute et que je l'ai commencée pour une broutille et que je suis bête, alors que l'instant d'avant c'était une source de souffrance pour moi).
Anyway, je me suis perdue dans mon post, mais l'essentiel est là
