Lucrèce.;2951357 a dit :
A nos débuts, nous ne pouvions au mieux nous voir qu'une fois par mois (et parfois seulement trois jours), et je ne suis jamais parvenue à me départir de ce sentiment là. J'étais heureuse en allant le chercher à la gare, nos séjours respectifs étaient un bonheur pur, mais j'avais toujours cette sensation de projection au creux du ventre, la certitude que ce n'était qu'une petite brève. Je crevais de savoir que nous ne resterions pas comme ça, exactement tous les deux.
Je pense que cela doit tenir de nos tempéraments, qui nous empêchent de profiter du jour présent en nous forçant à dépêcher. Pour ma part, je prévois le pire à venir pour ne pas me sentir happée par le vide, pour ne pas chuter brutalement. J'anticipe. Et par extension, je gâche souvent de jolis moments en me protégeant trop.
Pourtant je ne suis pas du genre à prévoir le pire, je suis plutôt quelqu'un d'optimiste.
Mais, par exemple, je suis heureuse de préparer quelque chose, puis une fois la chose passée j'en ai de jolis souvenirs, mais j'ai du mal à ressentir l'évènement au moment M, à en profiter. C'est comme si je ne réalisais pas. Et je me suis toujours demandé si c'était comme ça pour tout le monde ou non.
Par contre je crois que je suis toujours en train de prévoir la suite, et du coup c'est vrai que ça doit m'empêcher de profiter du moment présent. Mais je me dis, si je ne m'occupe pas de prévoir la suite, qui le fera ? J'ai toujours l'impression que je ne peux pas trop compter sur les autres pour ce genre de chose, et que je dois tout organiser sinon le futur sera plein d'imprévus qu'on aurait pu facilement prévoir.
Bon je poste dans le mauvais topic finalement haha
. Mais c'est clairement une cause de ma "frustration" de ne pas pouvoir juste me poser dans les bras de mon mec et de ne penser à rien, juste savourer le moment. Ça m'arrive mais le plus souvent je suis hyper active, je reste 5 minutes puis je pars faire plein de trucs, ou je pense à plein de choses, je m'insupporte !