J'ai couru mon 1er marathon l'an passé, sans entraînement (mais avec une bonne condition physique de base), et franchement, je pense que quasi n'importe qui de jeune / en bonne santé / sportif un minimum y arrive. C'est vraiment easy comme course, sauf les 2 derniers km. Et on ne souffre pas. Evidemment on peut souffrir lors d'une course : constipation ou diahrée / crampes / manque de sommeil / stress.. Ca c'est faute à pas de chance et n'a rien à voir avec la longueur du truc (j'en ai déjà ch*** sur des micro distances de 10km qui m'ont plus fait suer qu'un marathon). Mais si vous n'avez rien de tout ça le jour du marathon, bah c'est juste long, chiant vers le 26e km, et ça pique au 38e. Je venais chercher un énorme accomplissement, une sensation de dépassement, et j'ai rien eu de tout ça. C'était juste easy game.
Un accouchement c'est juste tellement plus demandeur physiquement ! Quand j'ai fait poser mon 1er DIU, j'ai eu des contractions violentes de "rejet" donc l'hôpital m'a gardé, et
. Et l'infirmière qui est passée me rassurer m'a dit que pour un accouchement c'est ce que je vivais là x3 à x10.
Bon après je ne critique pas la comparaison, je vois où vous vouliez en venir, je venais juste démystifier le marathon. Après oui, quelqu'un de sédentaire / ou avec soucis respis/cardiaques / ou en surpoids, il va galérer plus, mais à un moment d'office, il va s'arrêter. Le corps va s'arrêter avant que la souffrance ne soit intenable (à moins d'avoir un groooos mental) et même, le corps va trouver des astuces pour vous faire arrêter à temps. Vs l'accouchement, ça stoppe pas
J'avais regardé un temps des émissions genre baby boom / ou aussi dans mon entourage et c'est hallucinant les femmes qui rejettent la péridurale en bloc mais pas pour les raisons rationnelles sus mentionnées ici (risques épisio augmenté / peur de pas vivre le truc à fond ou pas sentir le bébé...) non, souvent pour la raison/charge mentale débile pathétique et ancrée que être "une bonne mère c'est souffrir" (avec un vieux relent de souffrir par là où on a péché en toile de fond j'ai l'impression). Elles culpabilisent tant parfois, c'est triste. D'autant que c'est un concept invraisemblable, écoeurant et d'un autre âge.. . Après j'imagine que avec les hormones, le stress etc ça te rend peut être aussi + vulnérable à ce genre de tissu de sottises. Mais c'est vrai aussi que les mères subissent la pression de la péri quand elles ont pourtant décidé d'assumer l'accouchement sans.. J'ai l'impression (et c'est aussi ça qui me débecte de la maternité) que quoi que tu fasses, t'es jugé, c'est jamais bien, jamais comme il faut et surtout, faut s'appliquer à suivre à la lettre un "comme il faut traditionnel" qui change selon l'interlocuteur (stupide au demeurant) qui te fait face.
Faudrait juste qu'on fiche la paix aux mères en fait et surtout que l'entourage (partenaire, etc) remette en place avec virulence et fermeté tous les bienpensants débiles qui viennent ramener leur pseudo science à deux sous en critiquant peu ou prou tout ce que fait cette mère, (et en la noyant de conseils) qui bordel a donné la vie donc qu'on la laisse tranquille.
Moi ma motivation de dédier une partie de ma vie pro' aux mamans, elle est là. Etre l'oreille attentive qui va les rassurer, leur redonner confiance en elles, les écouter.
@Kaeloolagrenouille > c'est tellement ça ! Tu as exprimé parfaitement ce que je ressens, ce côté totalement inégalitaire. J'habite avec mon copain depuis 1 mois, on est confinés, et déjà rien que sur ce mois passé, je sens que malgré mes efforts, avec la fatigue du mémoire et de tous les trucs à rendre + le côté "si c'est pas moi qui le fait ce sera mal fait", je me coltine beaucoup + de charge mentale et de tâches ingrates. Pourtant mon copain n'est pas insensible, il est intelligent et sensible à l'égalité (sur la théorie et le papier....parce qu'en pratique...). Mais pourquoi il en fait moins, au juste ? Souvent à cause de divergences d'exigences ou d'attentes (ex :je ne supporte pas une cuisine en bordel (vs il s'en tape) / je ne supporte pas une salle de bain sale (vs il s'en tape), je veux absolument manger sain pour garder ma ligne (ce qui implique manger des légumes, ce qui implique faire les courses + souvent) vs lui avec sa testostérone (et non mes oestrogènes qui se préparent à accueillir une hypothétique chair de ma chair) ne grossira que + difficilement, donc s'en fiche de manger sain, donc pourrait se contenter d'un plat 100% glucides donc s'en tape des courses et d'y penser) etc etc. Et petit à petit avec la fatigue, je perds du terrain. Et j'ai plus l'envie de le lui faire remarquer. Donc j'ose même pas imaginer avec un bébé. D'autant que je prends ça au sérieux un enfant. Je pense que ça me pomperait tellement d'énergie, que j'aurais plus trop la force de me lancer dans un long discours sur l'égalité des tâches. Et même, lui comme d'autres hommes, je ne sais pas si il leur manque des cases, mais on dirait qu'ils ne "voient pas", n'"anticipent pas". Moi j'ai eu une éduc genrée qui fait que c'est évident d'anticiper / voir les trucs qui restent à faire. Heureusement tous les hommes ne sont pas ainsi
mais perso j'ai vraiment tiré le gros lot avec lui.
Je me rends compte aussi que dans mon non désir d'enfant, il y a le côté manque d'échappement. J'étais 13 ans avec mon premier copain, et ça s'est terminé du jour au lendemain et je me suis rendue compte que c'est illusoire de croire qu'on peut aimer pour toute la vie une même personne. Personne ne peut le prédire, ça. Donc l'avantage à ne pas avoir d'enfant fait que je suis beaucoup plus libre de partir le jour où ma relation m'étouffe. C'est rassurant de se dire cela... Même avoir un appart à deux (mon cas depuis 1 mois avec le nouveau copain), je trouve ça déjà limite niveau liberté et sécurité d'échappement. Moins galère qu'un enfant de déménager, mais quand même, quand tu es étudiant, ça a un coût, ca demande des démarches etc. Bref je m'éloigne du sujet ^^'