@RainyMood "On élève nos enfants gratuitement"... euh ouais normal, il faudrait vous payer en plus ?
Après je suis évidemment d'accord pour dire qu'élever des gosses ET gérer un foyer pendant que le père n'en fout pas une, c'est du travail gratuit dont il bénéficie directement. Mais je ne pense pas que ce soit ce à quoi elle pensait dans son tweet.
En fait, j'avoue, j'ai de plus en plus de mal avec le discours "oh là là être mère c'est trop difficile, je me fais exploiter, rendez-moi ma vie d'avant, etc". J'ai sans doute un biais, car je vis un peu dans ma bulle féministe, avec mes livres, mes podcasts, mes articles, mais quand même : ON LE SAIT, que devenir mère c'est oppressant. Qu'on a de grandes chances de se faire exploiter par son mec. Ou par la société, tout simplement. Je veux dire, ce n'est pas comme si l'accès à l'information était compliqué aujourd'hui. Il y a des sites Internet, des forums, des groupes de discussion, des podcasts, des bouquins... Et les femmes parlent de plus en plus. Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder autour de soi pour voir que la maternité, c'est autre chose que de jolies photos sur Instagram. Que beaucoup de mères en chient. Et donc j'ai de plus en plus mal avec ces femmes qui se plaignent alors qu'elles ont sciemment fait 2, 3 (voire plus) enfants, ou qui pensent que les autres doivent se montrer disponibles pour garder leur marmaille.
Le problème, c'est qu'avoir des enfants est censé être un choix : or, c'est encore souvent un choix contraint. Beaucoup de gens tombent de haut après être devenus parents. Et avec toute l'info qu'on a à disposition (il n'a jamais été aussi ""facile"" de déconstruire les automatismes et de dire merde à la pression sociale) j'ai du mal à me dire : oh là là, oui, les pauvres, ils ne pouvaient pas savoir que ça allait être si dur. Bah si, ils POUVAIENT le savoir. J'en ai marre qu'on fasse comme si avoir des enfants était une obligation, un passage obligé de la vie d'adulte. Qu'on érige la souffrance parentale en trophée, comme si les gens qui souffrent avaient plus de valeur et de mérite que les autres.
Ceci étant dit, je ne trouve pas du tout normal que le fardeau de la parentalité continue à peser uniquement sur les mères, et qu'on continue à accepter que les pères ne branlent rien. Il faut une double révolution : militer pour une parentalité VRAIMENT choisie (donc on arrête avec toutes ces conneries natalistes), et militer pour que la parentalité se vive A DEUX, comme ça devrait être normalement le cas. Y en a vraiment marre, de ces mecs qui pensent être des bons pères parce qu'ils changent une couche par semaine et prennent leurs gamins le dimanche pour les emmener à la piscine.
Après je suis évidemment d'accord pour dire qu'élever des gosses ET gérer un foyer pendant que le père n'en fout pas une, c'est du travail gratuit dont il bénéficie directement. Mais je ne pense pas que ce soit ce à quoi elle pensait dans son tweet.
En fait, j'avoue, j'ai de plus en plus de mal avec le discours "oh là là être mère c'est trop difficile, je me fais exploiter, rendez-moi ma vie d'avant, etc". J'ai sans doute un biais, car je vis un peu dans ma bulle féministe, avec mes livres, mes podcasts, mes articles, mais quand même : ON LE SAIT, que devenir mère c'est oppressant. Qu'on a de grandes chances de se faire exploiter par son mec. Ou par la société, tout simplement. Je veux dire, ce n'est pas comme si l'accès à l'information était compliqué aujourd'hui. Il y a des sites Internet, des forums, des groupes de discussion, des podcasts, des bouquins... Et les femmes parlent de plus en plus. Il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder autour de soi pour voir que la maternité, c'est autre chose que de jolies photos sur Instagram. Que beaucoup de mères en chient. Et donc j'ai de plus en plus mal avec ces femmes qui se plaignent alors qu'elles ont sciemment fait 2, 3 (voire plus) enfants, ou qui pensent que les autres doivent se montrer disponibles pour garder leur marmaille.
Le problème, c'est qu'avoir des enfants est censé être un choix : or, c'est encore souvent un choix contraint. Beaucoup de gens tombent de haut après être devenus parents. Et avec toute l'info qu'on a à disposition (il n'a jamais été aussi ""facile"" de déconstruire les automatismes et de dire merde à la pression sociale) j'ai du mal à me dire : oh là là, oui, les pauvres, ils ne pouvaient pas savoir que ça allait être si dur. Bah si, ils POUVAIENT le savoir. J'en ai marre qu'on fasse comme si avoir des enfants était une obligation, un passage obligé de la vie d'adulte. Qu'on érige la souffrance parentale en trophée, comme si les gens qui souffrent avaient plus de valeur et de mérite que les autres.
Ceci étant dit, je ne trouve pas du tout normal que le fardeau de la parentalité continue à peser uniquement sur les mères, et qu'on continue à accepter que les pères ne branlent rien. Il faut une double révolution : militer pour une parentalité VRAIMENT choisie (donc on arrête avec toutes ces conneries natalistes), et militer pour que la parentalité se vive A DEUX, comme ça devrait être normalement le cas. Y en a vraiment marre, de ces mecs qui pensent être des bons pères parce qu'ils changent une couche par semaine et prennent leurs gamins le dimanche pour les emmener à la piscine.