Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Onirinaute]

Moi je fais partie des gens qui utilisent plus "maman" que "mère", même s'il me semble que je fais surtout ça quand je parle d'une personne en particulier ("ta maman vient samedi?") plutôt qu'en parlant d'un statut de mère en général. En fait je trouve personnellement que "mère", dans beaucoup de phrases sonne dur (peut être un reste de tous les "et ta mère" que j'ai entendu dans ma vie x) ), après quand ce n'est pas personnel ça ne me dérange pas.
Je suis à moitié d'accord sur la "culpabilité maternelle". C'est totalement vrai que c'est anormal cette différence énorme entre le traitement des hommes et des femmes sur la parentalité, mais étant donné que cette différence existe dans la société, qui se veut super culpabilisante pour tout et n'importe quoi vis à vis des mères et pas des pères, ça n'est peut être pas plus mal d'en parler ? Je ne sais pas du tout comment est tourné le podcast, donc oui ça peut faire plus de mal que de bien aussi, mais si c'est abordé sous un angle qui cherche à comprendre les raisons qui poussent à cette culpabilité ça peut être bénéfique je pense.

Et pour ton troisième point ben... je sous marine des fois les parents, et globalement j'ai l'impression que oui c'est le cas de presque toutes les mères, même si c'est que pendant un temps.
Y'a aussi des moments agréables, mais mine de rien beaucoup de parents me semblent dans l'optique que les premières années sont un "investissement" pour la suite, c'est une période super dure mais ils endurent ça parce qu'après y'aura un enfant plus grand, plus facile, avec qui ils pourront avoir plus d'interactions.

Mais du coup, vu le nombre de parents qui vivent vraiment mal ces premiers mois/premières années malgré leur désir très fort d'avoir des enfants, ça me parait d'autant plus inimaginable de supporter tout ça sans être motivé plus que ça par la parentalité.

 

[schizophrenia]

Je comprends pas pourquoi mon immeuble s'est transformé en pouponnière. Les appartements sont pas hyper grands non plus, je sais pas comment les gens font pour pas devenir fous avec des bébés.
D'ailleurs je vis dans une ville très axée "jeunes parents" et c'est juste chiant comme la mort : pas de bars sympas, pas de resto sympas autre que familial, un grand supermarché et une dizaine de crèches. Je me dis tellement que la maternité est pas faite pour moi quand je vois à quel point ce choix de vie là me semble monotone et routinier.

 

[Sukye]

@Chat-au-Chocolat
Concernant la culpabilité, pour le coup j'écoute le podcast Histoires de Darons de Fab (oui, en étant childfree ^^), et j'ai pas du tout l'impression que ce genre de questions soit posé. Des questions autour de la gestion travail/famille, oui évidemment (si c'est un artiste qui est en promo pendant 3 mois à l'étranger, la question se pose ^^), mais j'ai pas du tout l'impression qu'il y ait un prisme de culpabilité.

 

[Membre supprimé 276733]

@Chat-au-Chocolat Pour le mot "Maman", je comprendrais ton point si on employait un mot comme ça que pour les femmes, et si c'était dit systématiquement dans des situations où il s'agit de ramener une femme à son statut de mère... Mais et le mot "papa" ? Tu en fais quoi ? Ces mots ont tellement la même connotation à mes yeux que j'ai du mal à voir quelque chose de forcément plus infantilisant du côté de "maman".

D'autant que ça dépendra vraiment de l'usage qu'on en fait, de ce qu'on projette derrière ce mot... Par exemple, "Maman" a pour moi un sens plus affectueux que "Mère". L'employer plutôt que l'autre aura donc pour moi cette valeur plus affectueuse, plus sensible, moins formelle. Pour passer de la génitrice à la maman, marquée ce rapport. Rien à voir avec une infantilisation (assez étrange, d'ailleurs, en se disant que si on appelle quelqu'un "maman", c'est bien parce qu'elle n'a plus seulement le statut d'enfant, mais aussi celui de mère ). Peut-être que certains auront un autre usage de ce mot, mais je pense que cela dépend de ces personnes, et qu'il n'y a pas un sous-entendu intrinsèque au mot quelque soit son utilisateur.

En tout cas, je trouve que "Maman" comme "Mère" ne réduisent pas systématiquement une mère/maman à ce rôle (sauf si on l'entend comme ça, et encore, je trouve que ça nécessite un contexte et qu'il n'y a pas de systématisation derrière ce seul usage).

Cela dit, ta réflexion sur la culpabilité est très intéressante.

 

[Chat-au-Chocolat]

@Chat-au-Chocolat Pour le mot "Maman", je comprendrais ton point si on employait un mot comme ça que pour les femmes, et si c'était dit systématiquement dans des situations où il s'agit de ramener une femme à son statut de mère... Mais et le mot "papa" ? Tu en fais quoi ? Ces mots ont tellement la même connotation à mes yeux que j'ai du mal à voir quelque chose de forcément plus infantilisant du côté de "maman".

D'autant que ça dépendra vraiment de l'usage qu'on en fait, de ce qu'on projette derrière ce mot... Par exemple, "Maman" a pour moi un sens plus affectueux que "Mère". L'employer plutôt que l'autre aura donc pour moi cette valeur plus affectueuse, plus sensible, moins formelle. Pour passer de la génitrice à la maman, marquée ce rapport. Rien à voir avec une infantilisation (assez étrange, d'ailleurs, en se disant que si on appelle quelqu'un "maman", c'est bien parce qu'elle n'a plus seulement le statut d'enfant, mais aussi celui de mère ). Peut-être que certains auront un autre usage de ce mot, mais je pense que cela dépend de ces personnes, et qu'il n'y a pas un sous-entendu intrinsèque au mot quelque soit son utilisateur.

Je trouve qu'on emploie moins souvent le mot "papa". On va surtout dire "les pères", "les pères de famille", etc. Parce que ça fait plus sérieux, plus "viril", peut-être ? Je n'ai rien contre le mot maman en soi, mais je trouve qu'on ne devrait l'utiliser que dans un cadre intime. J'appelle ma mère comme ça, mais quand elle-même parle de moi et de mon frère, elle va dire "j'ai deux enfants" ou "je suis mère de deux enfants". Ca passe très bien, je ne trouve pas que ce soit particulièrement froid ou formel. Je trouverais ça super infantilisant (pour elle) si elle disait "je suis maman de deux enfants" ou "un jour j'ai décidé de devenir maman". Je sais pas, je trouve ce terme niais, gnangnan, et à force de l'entendre absolument partout, notamment dans les médias, j'ai l'impression que sa dimension infantilisante se révèle de plus en plus. Ca fait presque sectaire aussi, genre les mamans (lire : les vraies lafâmes) vs. le reste du monde. Encore une fois, je parle bien de l'utilisation du mot dans un cadre extérieur, dans les médias, ou pour se décrire soi-même. Dans la sphère intime, je n'ai rien contre, au contraire, j'ai toujours appelé ma mère "maman" !

 

[Membre supprimé 276733]

@Selyse J'envisage l'usage de ces mots de la même façon que toi, du coup. Je trouve que parler de "maman" ou de "papa" a une dimension qui sort du cadre formel. Cela peut être déplacé si c'est employé par quelqu'un qui ne connaît ni le parent qu'il désigne ni l'enfant auquel il s'adresse, mais ce n'est pas tant l'infantilisation que la familiarité qui dérange, l'intrusion dans un cadre intime de façon impromptue. Si la personne me connaît et a un peu connaissance du rapport que j'ai avec mes parents, cela ne me dérange vraiment pas qu'elle me dise "votre maman" ou "votre papa". Elle a atteint un degré d'intimité suffisant pour se le permettre sans supputer par avance de relation dont elle ne sait rien (cette proximité affective supposée par le "maman"/"papa") et sans m'imposer son lexique sur mes habitudes.

@Chat-au-Chocolat Personnellement, je trouve qu'à situation équivalente, on choisira une dénomination du même registre pour l'un et l'autre. Si quelqu'un dit "votre père", il ne dira pas "votre maman" à côté, sauf cas rares et pas spécialement représentatifs, mais que je ne peux écarter puisqu'ils existent peut-être. On dit également "la fête des pères/mères" sans distinction dans le registre affectif, et je trouve qu'il y aura une constance au sein d'un même média, qui se permettra peut-être de dire "maman" si c'est ainsi que la femme elle-même se décrit (et c'est peut-être là où se trouve le problème, mais je pense en parler plus loin).

De même, j'ai peu eu l'occasion de voir le mot "maman" (ou "papa") être employé en dehors de la sphère intime et, lorsque c'était le cas, j'ai vraiment eu l'impression qu'il y avait un même traitement pour ces deux mots, à partir du moment où les personnes nommées ainsi ont un rapport équivalent à leurs enfants (si le lien affectif devait être quantifiable, il y aurait ainsi le même nombre de point pour l'un et l'autre).

Également, je ne trouverais pas forcément infantilisant que ta mère se dise "maman de deux enfants", selon à qui elle s'adresse et surtout selon la nature de la relation qu'elle cherche à évoquer. Si elle dit ça pour mettre l'accent sur le lien affectif qu'elle a envers vous, je trouverais même ça plutôt fort et dénotant d'une certaine sérénité que de prendre le temps de marquer son rapport à l'autre comme ça.
Et dans un cadre moins formel, ça peut me sembler assez intime, comme une déclaration d'affection, une définition du lien qu'on a avec l'autre. Je pense tout de suite à ces hommes qui disent "Je vais être papa !"/"Je suis papa !" en équivalent : même en le disant à des personnes qui sortent d'un cercle très intime, il y a un côté partage d'une information au message affectif fort, et ça me semble donc justifié, puisque l'information est transmise pour exprimer ce message et pas seulement pour se positionner en tant que géniteur d'untel.


Cela dit, je constate que des personnes, qui ont visiblement un cloisonnement assez peu évident entre les sphères privées et publiques, pourraient avoir un usage pas forcément très approprié de ces termes. Et c'est là que je reviens au point évoqué plus haut sur l'équivalence du rapport que l'on va avoir avec ses enfants en tant que mère et en tant que père. Je vais généraliser, bien entendu, mais plus pour apporter une schématisation de ces rapports, pas pour dire que c'est pour tout le monde ainsi.

En cela, mais en me basant uniquement sur une impression, je pense que certaines mères au foyer se diront plus facilement "mamans de deux enfants" que les hommes "papa de deux enfants". Tout simplement parce qu'il n'y a pas cette division parfois très marquée entre le monde du travail, formel, et le quotidien, les deux se retrouvant fortement lié dans leurs cas. Ainsi, peut-être est-ce cette réalité des femmes qui sont plus nombreuses à s'occuper des enfants, même à mi-temps, qui donne cette impression, et on pourra certainement y voir une différenciation entre les sexes cette fois plutôt structurelle que par rapport aux comportements qu'on se permettra d'adopter vis-à-vis de ces individus.

Par ailleurs, ce n'est pas tant la fréquence de l'utilisation du mot "papa" que la figure du père qui me semble moins évoquée. Oui, on dira moins "papa", mais on dira moins "père" aussi, parce qu'on a une grosse tendance à concentrer les discours sur les mères. Parce que, encore une fois, ce sont souvent elles qui s'occupent des enfants, et ce traditionnellement depuis très longtemps. Parce qu'on pensera plus facilement à leur "esprit maternel". Là encore, on peut y voir une différenciation des sexes assez structurelle, puisqu'on a les femmes qui s'occupent des enfants (et peuvent donc se permettre un rapport privilégié avec l'enfant, ce qui en fait "des mamans") et les hommes de ramener le steak à la maison (en tenant donc plutôt le rôle de "géniteur", et donc de "père", le développement d'un lien affectif étant moindre à titre de comparaison avec sa femme au foyer/à temps partiel). Ce sont des comportements qui ont tendance à se nuancer avec le temps, même s'ils sont encore bien marqués (cf une étude de l'Insee souvent citée sur le site, que je peux retrouver une fois rentrée chez moi si tu veux, sur la répartition du temps des hommes et des femmes, avec travail, ménage, loisir et repos). Les femmes seront plus nombreuses à se revendiquer mamans pour ces mêmes raisons d'intimité, ce rapport à leur enfant étant ainsi plus susceptible de se développer dans un cadre affectif que pour les pères.

 

[Pawline]

@Selyse ton spoiler m'a mise sur le cul la nana qui ne veut ni vous inviter ni venir chez vous parce que vous n'avez pas de bébé, et que selon elle ça fait que vous n'aurez rien à vous dire... non mais sérieusement?! Il n'existe pas d'autres sujets de conversation, vraiment aucun autre? Je trouve ça super triste et aussi très excluant

Edit: et alors l'égoïsme de ne pas vouloir faire l'effort, de temps à autre, de voir un couple d'amis auquel son mari tient, on en parle? Encore ce serait pour différends marqués on l'admet, mais juste parce que vous n'avez et ne voulez pas d'enfant...

 

[Margay]

@Selyse

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[Margay]

@Selyse
wouah, je veux pas juger mais ça a l'air particulier (voire malsain) cette relation

 

[Chat-au-Chocolat]

@Selyse

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[Ehkncholoo]

@Selyse Je suis ultra choqué de lire ça...
Je veux dire, ok ils ont un gosse, mais du coup, ils ont plus de vie? ils ne doivent/peuvent plus parler que de ça...? mais c'est d'une tristesse.
Quand a la relation de couple au secours...
Je trouve ça...horrible.

 

[Chat-au-Chocolat]

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