Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Lyt'chiie]

@seapunk complètement d'accord. Et je rejoins @TennanTen je pense qu'il y a une grosse partie d'ego dans ce discours. Parce que beaucoup de gens considèrent que la race humaine est supérieure aux autres parce que la plus développée et que donc inévitablement si nous humains on s'est développé ainsi et pas les autres c'est forcément parce que les autres espèces sont moins évoluées et moins intelligentes et donc moins importantes. Donc tant pis si les animaux disparaissent du moment que les humains eux restent. Évolués qu'ils sont.
Et je pense également que ça fait appel au trauma que peut représenter la mort pour chaque être humain sans distinction de sexe/genre. Mais aussi que les hommes y ont un intérêt : une femme enceinte est ralentie et amoindrie physiquement et une mère est moins indépendante et libre sur d'autres plans donc plus facilement dominable. La société patriarcale toussa !

 

[Hécamédé]

Il ne faut jaaaaamais lire les commentaires sous les articles sur Facebook ou journaux grand public , JAMAIS. (Et c'est valable pour tous les articles , car les gens tiennent une sacrée couche de bêtise , et sont convaincus corps et âme que leur vision de la vie est la seule valable , alors qu'en fait , ON S'EN FOUT)

 

[Chat-au-Chocolat]

Mais aussi que les hommes y ont un intérêt : une femme enceinte est ralentie et amoindrie physiquement et une mère est moins indépendante et libre sur d'autres plans donc plus facilement dominable. La société patriarcale toussa !

Exactement.
Il n'y a qu'à voir tout le foin que font les gouvernements d'extrême-droite de la maternité. Ce qui les fait bander, c'est de rendre les femmes "incapables" en les engrossant tous les ans pour qu'elles restent bien à la maison avec leur flopée de marmots. Une femme enceinte, et a fortiori une mère, c'est beaucoup plus vulnérable et plus facilement "dominable" qu'une femme sans enfants.
C'est aussi pour ça, je pense, que la glamourisation/valorisation de la maternité me dégoûte autant. Pour moi, c'est juste un putain de piège (dans lequel beaucoup de femmes sautent malheureusement à pieds joints)...

Sinon je n'ai pas regardé la vidéo de Fiona Schmidt mais je vais acheter son bouquin (le bien nommé '"Lâchez-nous l'utérus" ). Je l'ai feuilleté hier en librairie, et il a l'air vraiment super ! Il est super dense, avec plein de témoignages (ce ne sont pas seulement des femmes CF, mais aussi des mères qu'on culpabilise, etc), et ça a l'air très intéressant. D'ailleurs je crois que c'est la première fois qu'un livre "mainstream" sort sur ce sujet. Alors ne boudons pas notre plaisir !

 

[Anémona]

@Neythli Mais c'est si dur de résister ! Et à chaque fois je me dis "non mais allez, je vais juste regarder un peu voir l'opinion générale qui en ressort" et puis c'est comme une télé-réalité, tu te retrouves pris au piège à lire tout les commentaire avec une moue de dégoût sans pouvoir t'arrêter (pour moi généralement jusqu'à ce qu'il y en ai un qui vraiment m'exaspère/m'irrite/me dégoûte trop et là je ferme la page fissa )
Mais effectivement, je sais pas pourquoi je me l'inflige, je crois qu'à chaque fois j'espère être surprise en bien, mais ça n'arrive jamais

 

[Lyt'chiie]

@Chat-au-Chocolat Le sous titre du livre c'est "En finir avec la charge maternelle", thème de la vidéo publiée plus haut. J'ai mis ce livre dans mes "à lire" du coup !!
Merci pour ton soutien. Je suis tellement d'accord avec toi (et c'est tellement pas politiquement correct que ça fait du bien).
J'avoue que parfois je cède à la lecture des commentaires mais je me fixe une limite, c'est trop néfaste sinon !

 

[Endless]

@Sassegra : Mais dans ce cas elles ne sont pas CF du tout selon moi je veux dire, c'est pas comme si on les avait forcées à procréer. Perso je suis CF : si je tombe enceinte, j'avorte. Si je décide de le garder, c'est que je ne suis pas / plus CF, vu que j'ai choisi d'avoir un enfant. (Je ne parle pas de cas type déni de grossesse, contrainte, pas d'accès à l'avortement, prise en charge trop tardive etc évidement)

Je sais pas, par exemple : je fume, je suis convaincue que le tabac c'est de la merde, que c'est horrible à tout point de vue. Mais je ne vais pas me prétendre non-fumeuse pour autant (même si c'est juste quelques cigarettes le week-end). Parfois on fait des choix qui ne sont pas en adéquation avec nos valeurs : c'est humain, faut juste l'assumer. Parfois on change d'avis aussi, et c'est très bien, c'est la vie, il n'y a pas de honte à avoir.

 

[Lyt'chiie]

@Sassegra je suis carrément d'accord avec @Endless et je n'aime pas du tout ce genre de choses parce que ça conduit toujours les gens à dire "ah ben tu vois elle était CF et elle a changé d'avis/elle a ressenti le besoin d'avoir un enfant, c'est bien qu'être CF c'est pas définitif"
Les gens essayent déjà tellement de nous faire penser que c'est une passade, parce qu'on n'a pas la bonne personne à nos côtés, parce qu'on n'a pas la situation pour etc. Si en plus les gens qui ont des enfants se revendiquent CF alors la ... Je ne suis pas CF je suis autre chose en fait.

 

[Skogsdóttir Langurhár]

@Chat-au-Chocolat : je te comprends. Quand j'ai appris grossesse de ma meilleure amie, il y a déjà 6 ou 7 ans (et c'était la première d'une longue série...), ma première réaction a été de la colère, une profonde tristesse. J'arrivais pas à être contente pour elle, parce que je sentais qu'était franchi le pas de la période innocente où personne dans le cercle d'amis n'était effleuré par la réalité des possibles permis par nos corps. Ca m'est tombé dessus comme un pavé avec gravés dessus "vous êtes des adultes". J'avais le sentiment que cette personne allait à tout jamais basculer dans une sphère de préoccupations différentes, d'emploi du temps haché d'obligations ; et force est de constater que malgré beaucoup d'efforts de sa part pour conserver sa liberté, ça s'est vérifié.
Oui voilà, j'ai pleuré cette perte de liberté - qu'on chérissait tant - et qui est porté aux nues par la société comme le summum de maturité pour une femme. La servitude volontaire.
Je n'ai jamais digéré son discours du "respect de la vie". Si elle s'est sentie en alignement avec ce qu'elle attendait de la vie, tant mieux pour elle ; si sa maternité la comble tant mieux aussi, mais je n'ai pas su faire le deuil de notre amitié que j'ai comprise comme morte le jour où elle a annoncé avec ravissement son enfant.

C'est peut être très égoïste. Peut être que je suis immature à vouloir rester dans une enfance prolongée.

Par la suite, les gosses débarqués à droite et à gauche n'ont fait que renforcer ce sentiment que des amitiés s'eteignaient de force par un chamboulement inévitable de priorités.
A beaucoup, je ne leur en ai pas tenu rigueur mais continue de penser qu'ils ont préféré chérir un prolongement d'eux même ou de leur couple plutôt que leurs amis. Puisque c'étaient des choix.

On commence à se sentir seuls avec mon copain, à sincèrement ne pas être intéressés par la parentalité. Tous les gros week-ends de fiesta ressemblent à des garderies. Des fois ça se gère très bien avec des hordes de marmaille qui s'auto gèrent, et des fois ils ne lâchent pas nos amis donc c'est chiant.
Encore ce w.e, pour l'anniversaire de mon copain, ses meilleurs amis viennent d'avoir un petit donc c'est mort pour un couple, et l'autre n'a pas fait l'effort de trouver une solution de garde. Voilà.

Et moi j'ai tellement de peine après pour mes amies quand je les vois. ... épuisées en permanence, rêvant d'une nuit décente et d'un w.e sans entendre "maaaaaamaaaaaaan!!!" C'etait pourtant si simple de choisir cette vie.

@Hedera Hellix non c'est chou ♡

 

[Hécamédé]

@Skogsdóttir Langurhár je te comprends tellement ...

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Bref , chiant chiant chiant les conversations qui tournent autour de ça . Sinon, les bouquins que vous lisez , les séries que vous regardez , les dernière infos ... ? Non ? Ha oui , votre nombril et son prolongement..

 

[Pipistrelle.]

Pour apporter un autre son de cloche au sujet des amis qui commencent à avoir des enfants, moi j'ai deux couples d'amis du lycée qui en ont et je peux continuer à les voir sans que la parentalité altère trop nos relations. À la base on vit loin les uns des autres donc on se voit assez peu, mais les quelques fois où ça se fait, ils sont ravis de faire garder leurs enfants pour une soirée Sinon moi aussi je fais un effort et on se voit plutôt pour des goûters l'après-midi. Du coup les enfants sont là et c'est clair qu'on sent leur présence, mais on ne parle pas que d'eux et on a largement le temps d'aborder d'autres sujets. Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer le besoin des parents de s'échapper du quotidien avec un bébé de temps en temps, ou de juste parler à un adulte pour changer, et là la présence des amis est importante. Je sais que le sentiment d'abandon peut être réciproque et que certains parents regrettent de voir leur vie sociale se desertifier avec leur vie de famille. Tout ça pour dire qu'il ne faut pas forcément désespérer en voyant les amis faire des enfants. Certes le lien change, mais ça reste toujours des personnes avant d'être des parents.

 

[Chat-au-Chocolat]

Je suis en train de lire le bouquin de Fiona Schmidt sur la "charge maternelle", et même si je n'en suis qu'au début je trouve qu'elle vise juste sur de nombreux points.

Elle explique par exemple que quand elle répond "non" à la question "et vous, vous avez des enfants ?", ça jette un énorme froid et que ce sont quasiment toujours des femmes qui lui posent la question. Elle ajoute qu'elle n'a jamais entendu un homme demander à un autre : "et sinon, vous avez des enfants ?" en société et ça m'a fait rire, j'ai imaginé deux mecs en costard cravate à la machine à café se poser mutuellement la question et c'est vrai que ça paraît tellement irréel

Je la trouve aussi très juste quand elle dit que la question "vous voulez des enfants ?" n'est pas une question visant à s'intéresser à l'autre et à ses désirs, mais une forme de rappel à l'ordre. Puisque de toute manière, quand on répond "non", on va nous opposer des tas "d'arguments" en faveur de la reproduction, comme si ne pas vouloir de gosses était une déviance.

Bref pour le moment je suis conquise, en plus c'est assez drôle, j'en viens à corner des pages tellement certaines métaphores me font marrer Il y a aussi des témoignages et des passages assez hallucinants, des fois je me demande comment l'être humain peut être aussi con...
Si vous cherchez un bon bouquin sur la question, à offrir ou à s'offrir, je vous le conseille !

 

[Membre supprimé 342939]

Et bah tiens encore hier soir, discussion avec la femme de mon manager "et toi alors t'as pas d'enfants ? Tu en veux?".
Comme d'habitude j'ai répondu que non, j'ai vu un peu le regard circonspect et j'ai vaguement expliqué pourquoi.
"Oui mais tu sais avant j'étais comme toi, j'en voulais pas et c'est mon mari qui m'a convaincue...blablabla".
Mais quelle horreur.
Et ça finit en "mais je comprends à choisir j'aurais pas eu d'enfants " wtf en sachant que mon manager m'a déjà dit complètement épuisé/abattu "ne fais JAMAIS d'enfants "...
La tristesse, ça fait des enfants on sait pas trop pourquoi et même s'ils sont contents a choisir ils en auraient pas faits c'est juste horrible.

Puis hier midi j'ai servi une table de 6, c'était des jeunes (il devait avoir mon âge ou moins, peut-être dans les 26 ans) et 2 des filles étaient enceintes. De 12h30 a 15h elles n'ont parlé QUE de ça les envies pendant la grossesses, l'accouchement, puis olalala je suis fatiguée, et sinon vous avez déjà des idées de prénoms??? Ils ont pas abordé un seul autre sujet et je comprends que ça soit un bouleversement/chamboulement dans sa vie MAIS PUTAIN PARLEZ ENTRE VOUS osef de vos envies de pates au gruyère...la tristesse encore une fois, ces gens n'existent plus qu'à travers leur gosse, c'est leur bébé/futur bébé et rien d'autre.

Je peux pas expliquer à quel point ça m'angoisse.

Mes potes childfree me manquent, au moins avec eux je me sens normale