catgroove_;4868869 a dit :
Je vois souvent des filles (oui, parce que j'ai l'impression que c'est souvent les filles qui sont estampillées gamines et qu'on remet en cause par rapport aux mecs) s'en prendre plein la gueule pour un tatouage "simpliste", alors que merde quoi, si il est bien réalisé c'est quoi le soucis ?
C'était mon moment enfoncage de portes ouvertes, voilà.
Je ne suis pas sûre que cette vision du tatouage soit une histoire de « petite » où « grosse » pièce.
Malheureusement pour moi, c’est plus une histoire de genre. Une femme avec une petite pièce ne sera pas forcement vu comme une gamine, mais comme une « fille », et c’est là qu’est le problème. ( cf la dernière campagne de always, ils auraient pu rajouter « fait toi tatouer comme une fille » ).
Un homme avec une petite pièce ne sera pas vu comme un gamin, ni comme une « fille », mais comme un mec avec un tatouage discret.
Comme si pour faire valoir son « statut de tatoué » en tant que femme auprès de la soit disant communauté tatouée, j'ai l'impression qu'il faut forcement avoir une grosse pièce, bien balèze, et surtout faite dans la douleur, la mériter « comme un homme ».
Je me suis faites tatouée deux fois, et les deux fois, même si chacun de mes tatoueurs étés top et très gentils, j’ai sentis ce regards condescendant sur la petite minette en robe a fleure qui viens se faire tatouer.
Le premier m’a fait une leçon sur la musique qui passait en me disant « je te laisse t’enrichir en écoutant se superbe titre, le groupe c’est … » (je sais plus mais c’était quelque chose d’aussi évident -pour moi en tout cas- que Wild of chance de scorpion, c’est peut être ça d’ailleurs) enfin quelque chose que je connaissais, sa playlist aurai pu être la mienne, il m’a même tatoué en chantant Wonder boy de Tenacious D dont je suis carrément fan et dont je suis carrément fière d’avoir été a leur premier et seul concert en France. Mais j’ai rien pu répondre ou échanger à ce niveau-là, j’étais trop vexée et pour lui, j’étais forcement étrangère à cet environnement.
Le deuxième qui m’a fait une pièce beaucoup plus grosse que la première m’a demandée pourquoi mon premier était « tout petit ». C’était moins vexant mais je me suis demandé pourquoi avoir à justifier de la taille de mon tatouage. Je l’ai compris à la fin de des 4 h de piques quand il m’a dit « C’est bien, c’était pas facile, mais t’as tenu le coup ».
Bref, même si on raconte a droite a gauche que le tatouage se démocratise, ça reste inconsciemment un acte d'homme , autant d’un point de vu masculin que féminin et c’est ça qui craint le plus.