A un moment donné dans ma vie, j'avais accepté l'idée que lorsqu'on est une fille et qu'on sort avec une fille (même juste toujours la même fille) et qu'on aime cette fille cela veut dire "lesbienne" pour tout le monde autour.
Mais en fait, plus ça va, et plus ce 'lesbienne' me dérange. Parce que je ne me sens pas lesbienne, ce n'est pas mon orientation sexuelle.
Et c'était à la fois difficile et "soulageant" de mettre un mot sur ça, sur le fait que je me sentais toujours mal à l'aise d'être amalgamée dans "les lesbienne", "mes potes lesbiennes", "entre gay on se comprend". Difficile parce que ça voulait dire que je n'avais plus de définitions pour moi, pour ma tête.
Je me posais des questions mais sans non plus me torturer, mais ça me trottait dans la tête.
Et un jour, un peu par hasard, j'ai fait un sondage sur les comportements sexuels (celui du frère de Mathieu Sommet de SLG pour celles.ceux qui connaissent) et il y avait une question relative à l'orientation sexuelle où on devait choisir entre 1 et 10 avec 1 : parfaitement hétéro, 5 : parfaitement bi et 10 : parfaitement homo
Je me suis alors forcée à vraiment réfléchir, à prendre en compte tous mes sentiments, toutes mes expériences, tous mes crush, toutes mes intuitions...
Et alors, étonnamment (ou pas) j'ai réalisé que ce qui était le plus proche de moi, c'était quelque chose comme 2 ou 3
Ca veut dire que sur une échelle de l'orientation sexuelle où se déplacerait avec un curseur, je me mettrais entre hétéro et bi. Et ça me parle vraiment. Je me sens mieux.
Sauf que personne ne peut/veut comprendre. Même ma chérie ne comprend pas tout à fait je crois, ça l'a surprise et elle s'est dit que ça n'avait que peu d'importance.
Mais personne ne comprend que même si je suis amoureuse d'une fille, que je ne suis sortie et n'ait couchée qu'avec elle, ça ne veut pas dire que je suis lesbienne...
Bref, je ne pense pas que ça air grande importance toute ma petite réflexion mais... Je me suis dis que peut-être ça parlerait à quelqu'un et que cette personne serait contente qu'elle n'est pas la seule à se perdre dans sa tête