@AngelTen Richard II Je vois. Je peux comprendre ton point de vue, cependant je pense que si les cases sont nécessaires pour certaines personnes, elles peuvent être vécues comme enfermantes par d'autres, et ce serait leur faire violence que de les inciter à y entrer obligatoirement. Je pense par exemple que les cases et les catégories sont à terme, très mutables et peu pertinentes ( pour Wittig, par exemple, il y a autant de sexes que d'individus, les catégories "homme" et "femme" n'ont pas tellement de raison d'être) (c'est mon avis personnel sur la question hein). Même si je suis d'accord avec toi lorsque tu relève les propos de ton amie : il ne nous appartient pas de refuser l'identité de l'autre qui se définit en tant qu'homme ou femme, en particulier en tant que cisgenre face à un-e trans. Mais ce n'est pas que fait l'auteure de l'article ici : elle ne refuse pas aux autres la catégorie "bisexuelle" ou "pansexuelle" dans laquelle ils peuvent se reconnaître. Elle le refuse uniquement pour elle-même.
Le défaut de cet article pour moi (mais enfin, je ne suis pas très fan des articles témoignages en général), c'est qu'il ne pousse pas assez loin la réflexion. Il donne l'impression de quelqu'un qui essaie de repousser la réalité de son amour/attirance pour une femme et n'en dresse que peu de conclusions. Ici effectivement le refus des étiquettes paraît plutôt un refus d'une attirance homosexuelle je trouve, enfin un déni. Elle semble se définir comme hétérosexuelle tout en refusant l'étiquette uniquement pour cette attirance-là.
Pour prendre mon exemple personnel, j'ai l'impression qu'on me fait violence si on m'oblige à poser un nom sur ma sexualité (hétéro, lesbienne, bi, etc). Peut-être est-ce également une intériorisation de l'hétéronormativité qui me fait les refuser par peur, mais je ne crois pas entièrement.
Après c'est certain que c'est la société qui t'impose les cases lorsque ton apparence / comportement / pratiques dénote une sortie des normes, que les concerné-es peuvent s'approprier ensuite, mais cela n'empêche pas que cette catégorisation est une forme de violence, et si on peut se l'éviter, pourquoi pas ?
J'ai l'impression de m'embrouiller ahah.
Le défaut de cet article pour moi (mais enfin, je ne suis pas très fan des articles témoignages en général), c'est qu'il ne pousse pas assez loin la réflexion. Il donne l'impression de quelqu'un qui essaie de repousser la réalité de son amour/attirance pour une femme et n'en dresse que peu de conclusions. Ici effectivement le refus des étiquettes paraît plutôt un refus d'une attirance homosexuelle je trouve, enfin un déni. Elle semble se définir comme hétérosexuelle tout en refusant l'étiquette uniquement pour cette attirance-là.
Pour prendre mon exemple personnel, j'ai l'impression qu'on me fait violence si on m'oblige à poser un nom sur ma sexualité (hétéro, lesbienne, bi, etc). Peut-être est-ce également une intériorisation de l'hétéronormativité qui me fait les refuser par peur, mais je ne crois pas entièrement.
Après c'est certain que c'est la société qui t'impose les cases lorsque ton apparence / comportement / pratiques dénote une sortie des normes, que les concerné-es peuvent s'approprier ensuite, mais cela n'empêche pas que cette catégorisation est une forme de violence, et si on peut se l'éviter, pourquoi pas ?
J'ai l'impression de m'embrouiller ahah.