Salut je viens mettre mon grain de sel :
Pour moi qui suit LGBT et ace, ce n'est pas parce qu'on est pas hétéro qu'on est arc-en-ciel.
Le fait d'être arc-en-ciel a une histoire et ce sont des oppressions différentes. Pour moi l'asexualite et l'aromantisme se situent sur un autre plan que le fait d'être lgbt. Parce que l'injonction a la sexualite n'est pas uniquement hétéro.
De plus, être un homme cisgenre (relativement dans la norme) et être a/a, être une femme cisgenre (relativement dans la norme) et être a/a, etre transpedegouine et a/a sont des expériences très différentes, car la pression est différente, les attentes sociales sont différentes... de même que dans la communauté lgbt il n'y a pas que de l'union et qu'en vérité une problématique concerne rarement tout le monde dedans.
Et comme on l'a dit plus tôt, si l'une des 2 orientations est hétéro et l'autre ace/aro, on est également dans un autre espace d'oppression.
On a des points communs avec les ace et aro, mais ça ne fait pas des personnes ace et aro des personnes lgbt de facto, de même pour les personnes polyamoureuses (d'ailleurs ce dernier groupe est encore plus clairement sur un autre plan que le reste).
Après je pense aussi qu'il y a un problème à penser les identités comme forcément synonyme d'un vécu et d'une oppression dans sa totalité. Se permettre comme le font certaines personnes de s'accaparer le vécu oppressif des autres sous prétexte qu'ils ont un point de leur identité commune est le vrai problème. Par exemple en tant que mec trans, seuls certains éléments de la transphobie font partie de ce sur quoi j'ai une légitimité à me déclarer victime. La transmisogynie a des choses spécifiques dont je ne me permettrais pas de me revendiquer victime.
De même, ce n'est pas parce qu'on ne revendique pas une identité qu'on ne subit pas certains éléments de l'oppression qui lui est destinée. Je ne suis pas à proprement parler "lesbienne" mais la manière dont je subis des discriminations et oppressions sont dans le champ de la lesbophobie donc je m'estime légitime à m'en dire victime.
Pour moi plutôt que les identités et definitions l'important c'est les faits et la dynamique sociale. Quels sont mes privilèges et quels sont mes oppressions ? Quelle est ma position par rapport à tel mécanisme social ? Quelle importance cela prend dans ma vie ? C'est important de se poser ces questions là. Ce n'est pas parce qu'on ne rentre pas dans la norme que l'on est forcément dans le même groupe que d'autres hors normes. Il n'y a pas de binaire