Au sujet du pape : il est juste le reflet d'une Eglise catholique bourrée de contradictions et de ce point de vue son discours correspond à ce que l'on en attend.
En effet il doit concilier des tendances catholiques très conservatrices, qui sont plus traditionnalistes que lui mais ont l'avantage de rester fidèles à l'Eglise, de lui faire des dons et de continuer à pratiquer, et les tendances cathos-sociales, plus progressistes, et plus massives.
A cela s'ajoute les fidèles de base, qui s'éloignent parce que le catholicisme ne correspond plus aux moeurs locales en Europe. Il y a un vrai décalage entre les pratiques catholiques en France et les propos du pape, et au sein même des différentes pratiques. Entre la messe en latin célébrée à Versailles et l'église en béton du fond de banlieue parisienne, le curé de campagne qui fait partie du paysage et les chapelles scolaires qui font chanter du Queen, le curé qui va à la manif pour tous et celui qui bénit des unions homosexuelles... il y a des oppositions profondes sur lesquelles le pape ne se positionne pas.
Il doit concilier l'éloignement européen avec la ferveur croissante latino-américaine qui est de plus en plus le lieu principal du culte.
Il essaie de satisfaire tout le monde et ça finit par être foireux.