Je me permet de te citer et de sortir de mon sous marin (coucou les Madz de la VP, j'adore vous lire c'est toujours revigorant meme si parfois un peu deprimant
) parce que je vois au moins un animal qui pourrait potentiellement entrer en competition avec nous. La fourmi. Donc si on admet que competition il y a et que donc on souhaite vraiment noter ces criteres comment on fait? On se rend vite compte qu'on est juge et parti a la fois. On peut observer les fourmis, voir qu'elles s'adaptent TRES bien aux environnements defavorables, qu'elles utilisent des outils, on peut pousser en disant qu'elles construisent des civilisations (je suis pas bien sure de ce que regroupe ce terme), et on est surs qu'elles font preuve de strategies. Par contre pour ce qui est de la philosophie, de la comprhension d'idees abstraites ou de culture... ba on peut pas communiquer donc on peut rien affirmer ou infirmer.
Donc quand bien meme tes criteres seraient valides, on ne pourrait pas reellement assoir la superiorite de l'humain.
Le juge ne peut etre impartial qu'a condition d'etre omniscient, or on en est loin surtout qu'on decouvre encore tous les jours de nouvelles especes (notamment dans les grands fonds marins). Si ca se trouve au centre de la terre vit une espece qui nous est superieure en tout!
Bon, alors, pour ta dernière phrase, je ne sais même pas si t'es vraiment sérieuse (d'où l'intérêt d'utiliser des smileys, parfois...).
Je vais supposer que c'est une blague. Vis-à-vis de la subjectivité des critères de notations, c'est normal. Un critère de notation est forcément subjectif, puisqu'il nécessite un système de valeurs, celui-ci nécessitant obligatoirement des "références", des "normes", des "comportements normaux". Et ça, ça dépend du groupe, de la culture, de la civilisation.
Un exemple simple : il est normal en Europe de ne pas manger d'insectes. Il est normal d'en manger en Asie du Sud-Est. Ca, c'est la norme. Le système de valeurs associé, c'est que : manger des insectes : en Europe, pas bien, en
Asie du Sud-Est, bien. Et ça influence ta vision du monde (les critères de notations, qui sont subjectifs) : tu considéreras comme bizarre quelqu'un qui mange des insectes, mais quelqu'un qui est originaire du Viet-Nam n'en fera pas une montagne.
Tout ça pour dire qu'à partir du moment où t'as un cerveau, tu es obligé d'évaluer les choses qui t'entourent, parce que ça te permet de prendre des décisions et de survivre - je ne rentre pas dans une discussion sur le darwinisme, mais l'idée est là. C'est quelque chose que tout le monde. Que ce soit un mec dans la rue, les chaussures de ta copine, ou le dernier Star Wars, tu vas obligatoirement les valoriser, en fonction de deux choses : ce que tu partages avec le groupe, et ce qui te rends unique. La plupart des gens, y compris moi, y compris toi, y compris toutes celles qui sont ici, sont très formatées. Maintenant, il y a des petites choses qui te rendent différente, c'est ton expérience, ton vécue, la relation particulière que tu as avec d'autres personnes. Mais ça n'influence finalement qu'assez peu ton jugement - sinon, tu serais beaucoup plus souvent en désaccord avec tes copines ou ta famille, et même la société dans son ensemble. La plupart des gens (et il est vraiment stupide de se croire à part, parce que très souvent, ce n'est pas le cas) se soumette à l'autorité et à l'avis du groupe. C'est ce qu'on montré les expériences de Millgram. C'est ce qui explique aussi la mode, la montée du FN ou le fait qu'une majorité des allemands suivaient le parti nazi avant et pendant la WWII.
En résumé : toi être subjectif tout le temps, toi être influencé par le groupe très souvent. A partir du moment où l'on comprend ça, on peut commencer à prendre du recul et à comprendre comment les dynamiques sociales, ainsi que ce qui se passe dans la tête des gens, fonctionnent.
Pour en revenir aux fourmis (ou là là le roman que je suis en train d'écrire) :
Je ne pense pas qu'on puisse parler de civilisation pour les fourmis. Le problème des fourmis, d'abord, c'est que ce sont des insectes sociaux, au même titre que les abeilles, c'est une espèce qui a poussé le communisme à l'extrême (du fait, en partie, du mode de reproduction). Essayer de comparer les humains et les fourmis, c'est compliqué. C'est une espèce qui, intrinsèquement, ne fonctionne pas comme une majorité des êtres vivants - à savoir : la majorité de la population se sacrifie pour que la reine puisse donner naissance à une nouvelle reine.
Pour la culture des fourmis, à la limite, on peut vaguement imaginer qu'il y est des formes de "traditions" (une tradition, au sens très très large du terme, c'est la base de la culture).
Pour la compréhension d'idées abstraites, là je dis non. Tout simplement non. Tu ne peux pas comprendre des idées abstraites avec un cerveau de la taille d'un grain de sable. Il n'y a pas assez de neurones. Et ne viens pas me parler d'intelligence collective, parce que l'intelligence collective, je ne considère pas ça comme de l'intelligence, mais plus comme un ensemble de "mécanismes" et de "phénomènes" qui se cachent derrière ce terme.
ET même si tu cherches à comparer les humains et les fourmis, tu te rends compte que la civilisation humaine est de loin plus complexe (j'ai vraiment besoin de démontrer ça ?), plus avancée culturellement (ça aussi, j'ai besoin de le démontrer ?), et plus avancée technologiquement (encore une fois, ça coule de source).